Photographie
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Slim Aarons: Women explores the central subject of Slim Aarons''s career-the extraordinary women from the upper echelons of high society, the arts, fashion and Hollywood. The book presents the women who most influenced Slim''s life and work-and the other remarkable personalities he photographed along the way, including Audrey Hepburn, Jackie Kennedy, Diana Vreeland and Marilyn Monroe, all featured in unforgettable photographs. The collection contains more than 200 images, the majority of which have not appeared in previous books, along with detailed captions written by one of Slim''s closest colleagues. Showcasing beautiful women at their most glamorous in some of the most dazzling locations across the globe, Slim Aarons: Women is a fresh look at the acclaimed photographer through the muses who inspired his most incredible photographs.
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Plongée au coeur de Bénarès, ville la plus sacrée de l'hindouisme qui accueille des pèlerins venus mourir ici pour effacer leurs péchés et mettre un terme au cycle des renaissances, End Time City nous immerge dans un monde hallucinatoire. Michael Ackerman nous conduit dans une folle déambulation parmi les étroites rues de la cité sainte qui mènent aux ghats et aux aires de crémation. Saturées de poussière, peuplées de présences fantomatiques aux regards intenses, les images d'Ackerman restituent un monde à la limite du rêve éveillé, où la sensation de simultanéité passé-présent semble tangible. Le temps paraît encapsulé : le photographe saisit la fureur et le bruissement du monde. Ses images parlent de transformation : venus se décharger du fardeau du temps et de la mortalité, femmes et hommes se mêlent aux chiens errants, surgissent au détour d'une ruelle, nous regardent de la profondeur d'une maison. L'état fiévreux qui règne ici, empreint à la fois de lenteur et d'une folie agitée, donne à voir la vanité du monde. L'expérience intime du photographe se fait expérience de l'universel. Femmes et hommes sont unis dans un même mouvement d'errance au fil des rues. Nous sommes à la fois tout prêt de la mort comme de la vie.
Le présent ouvrage offre un nouvel editing réalisé par l'artiste. Revisitant ses archives accumulées lors de ce voyage en Inde réalisé dans les années 1990, le photographe fait ici un pas de côté : le changement de format, de concept graphique et l'introduction d'images inédites offrent au lecteur un nouvel opus.
Édition revue et augmentée du fameux livre éponyme publié vingt ans plus tôt qui inscrivait Michael Ackerman parmi les figures majeures de la photographie, le présent ouvrage offre un nouvel editing réalisé par l'artiste. Revisitant ses archives accumulées lors de ce voyage en Inde réalisé dans les années 1990, le photographe fait ici un pas de côté : le changement de format, de concept graphique et l'introduction d'images inédites offrent au lecteur un nouvel opus.
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Publié en 1980, From the Missouri West marque un tournant dans l'histoire de la photographie de paysages en représentant l'immensité du grand ouest dans une perspective dénuée de tout romantisme. Cette réédition dans un format plus grand redessine les liens entre le travail de Robert Adams et celui de ces photographes tels Timothy O'Sullivan qui, il y a plus d'un siècle, furent les premiers à s'intéresser aux paysages du grand ouest.
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La route est un motif central dans l'oeuvre de Robert Adams (né en 1937) depuis le début de sa vie de photographe à la fin des années 1960. 27 Roads est la première publication à s'intéresser exclusivement à cet aspect important de son travail. Il comprend une sélection concise et poétique d'images de l'artiste couvrant près de cinq décennies.
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De la société mexicaine en perpétuel mouvement, Antoine D'Agata a photographié pendant trente ans le plus sombre et le plus angoissant. Conservant son style cru et instantané qui a fait sa renommée, le photographe brosse un portrait d'un Mexique contemporain dérangeant, radical, d'une réalité douloureuse. Divisé en six parties, l'ouvrage prend la forme d'un récit chronologique et photographique, qui s'étend de 1991 à 2016.
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Livre d'artiste rassemblant 27 photographies d'Antoine d'Agata et 25 oeuvres graphiques de Francis Bacon, cet ouvrage bilingue français-anglais, présenté sous la forme d'un livre double, établit un parallèle artistique entre le travail contemporain du photographe Antoine d'Agata et la peinture expressionniste du peintre Francis Bacon. Les deux livres reliés ensemble se consultent côte à côte, permettant de créer un vis à vis entre les oeuvres des deux artistes.
Les textes se présentent sur des cahiers autonomes de sorte qu'il est possible de lire le texte tout en parcourant le récit visuel.
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Les fleurs du mal de Charles Baudelaire
Antoine d' Agata
- The eyes publishing
- 15 Novembre 2021
- 9791092727319
Cette version complète et non-censurée des Fleurs du mal de Baudelaire est illustrée de gravures d'Antoine D'Agata qui a choisi parmi les photos les plus marquantes de sa carrière celles qui, une fois transformées en gravures, pourraient le mieux s'adapter à l'univers sombre et torturé du poète.
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Miles Aldridge découvre Cordoue pour la première fois en 1989, pendant la Semaine Sainte. Il est étudiant et vit alors une expérience qui le marque profondément, lui laissant de fortes sensations visuelles, sonores et olfactives. Depuis, il est retourné régulièrement dans la ville pour ce moment particulier.
Pour ce Fashion Eye, Miles Aldridge revisite ses premières impressions de la Semaine Sainte, sous l'influence de Federico García Lorca. À rebours de son travail en studio, il réalise ses images au Leica, en lumière naturelle. Le politique, la religion, la famille, le kitsch se mêlent aux éléments surréalistes dans une profusion de perceptions, en couleur et noir et blanc.
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Dans cette juxtaposition, Araki explore son environnement intime et s'interroge sur son désir comme sur la perte d'un être cher. Réalisée en 1993, trois ans après le décès de sa femme, Yoko Aoki, la série Shi Nikki (Private Diary) for Robert Frank, aussi connue sous le nom de 101 Works For Robert Frank rassemble 101 photographies en noir et blanc. Dans l'austérité du studio ou dans l'intimité de la chambre, le photographe saisit le modèle féminin dans des postures de stricte frontalité, explicite et sans concession, tout comme dans des mises en scène érotiques.
Ces images s'intercalent avec des photographies du quotidien d'Araki désormais veuf : natures mortes, rues et ciel de Tokyo, le chat Chiro adopté avec sa femme...
Les photographies de rues faisant écho au travail de Robert Frank (1924-2019), pionnier de la photographie américaine, à qui Araki a dédié cette série à l'occasion de l'exposition de ces clichés au Japon.
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Dans ces entretiens, traduits pour la première fois du japonais, Araki commente une à une 336 photographies couvrant son oeuvre depuis ses débuts en 1963. Le plus célèbre des photographes japonais contemporains raconte sa conception de son travail et ses nombreuses influences, d'Eugène Atget à Yousuf Karsh ou Ken Domon.
Pour Araki, « vivre, c'est photographier ». Il revendique la notion d'autofiction photographique et documente son existence dans ses aspects les plus intimes tels que son voyage de noces ou la mort prématurée de sa femme.
Celui pour qui le « documentaire est une suite de regards posés » révèle qu'il « existe toujours un lien affectif » avec son sujet. « Prendre des photos, c'est un face-à-face ».
À travers une série d'anecdotes, l'artiste se souvient avec une précision remarquable des circonstances entourant la prise de ses photos. Inventeur du mot « Erotos », il confie que la rencontre d'Eros et Thanatos a été toute sa vie au centre de ses préoccupations, et ce, depuis ses jeux d'enfants dans le cimetière des prostituées de Yoshiwara.
Leçon de photo intégrale s'articule en trois parties : un passage en revue par l'artiste de sa carrière jusqu'en 2006, un entretien avec le critique Susumu Watada et un autocommentaire détaillé d'une vingtaine d'ouvrages publiés après 2006. -
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Lorsque Diane Arbus meurt en 1971, à l'âge de quarante-huit ans, elle exerce déjà une influence significative - qui tient même de la légende - sur les passionnés de photographie, alors même qu'un nombre encore relativement limité de ses photos les plus importantes ont été publiées. La parution de Diane Arbus (publié en français par les Editions du Chêne en 1973), tout comme la rétrospective posthume du Museum of Modern Art de New York, permet au grand public de découvrir la portée et la puissance de son oeuvre. La réaction est sans précédent. La publication de cette monographie de quatre-vingts photos a été dirigée et conçue par un ami et collègue de Diane Arbus, le peintre Marvin Israel, et par sa fille, Doon Arbus. En créant ce livre, leur objectif était d'être aussi fidèle que possible aux critères utilisés par Diane Arbus pour juger sa propre oeuvre et à la manière dont elle espérait qu'on la verrait. Le livre est devenu un classique universel. Diane Arbus: une Monographie, un chef-d'oeuvre intemporel traduit en cinq langues, demeure à la base de sa réputation internationale. Près d'un demi-siècle plus tard, les photographies d'Arbus suscitent toujours la même fascination, et les mêmes controverses. Elles pénètrent au plus profond de nous-mêmes avec la force d'une rencontre personnelle et, ce faisant, elles transforment la manière dont nous voyons le monde et les gens qui nous entourent.
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Known for her evocative portraits, Diane Arbus is a pivotal figure in American postwar photography. Undeniably striking, Arbus''s black-and-white photographs capture a unique gaze. Criticized as well as lauded for her photographs of people deemed ''outsiders,'' Arbus continues to attract a diversity of opinions surrounding her subjects and practice. Critics and writers have described her work as ''sinister'' and ''appalling'' as well as ''revelatory,'' ''sincere,'' and ''compassionate.'' In the absence of Arbus''s own voice, art criticism and cultural shifts have shaped the language attributed to her work. Organized in eleven sections that focus on major exhibitions and significant events in Arbus''s life, as well as on her practice and her subjects, the seventy facsimiles of articles and essays--an archive by all accounts--trace the discourse on Diane Arbus, contextualizing her hugely successful oeuvre. Also with an annotated bibliography of more than six hundred entries and a comprehensive exhibition history, Documents serves as an important resource for photographers, researchers, art historians, and art critics, in addition to students of art criticism and the interested reader alike.
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On ne présente plus Eugène Atget (1857-1927), le célèbre photographe autodidacte qui immortalisa le « Vieux Paris » au tournant du XXe siècle. Pourtant cet ouvrage aborde l'homme et l'artiste sous un jour inédit. Il relate ses liens avec Libourne, sa ville natale. Il laisse la parole à des photographes actuels qui éclairent le lecteur sur la fascination qu'exerce encore aujourd'hui ce personnage. En même temps, le néophyte y trouvera les repères historiques indispensables pour mesurer l'ampleur de son entreprise : en un peu plus de trente ans, Atget a capturé près de dix mille images dans une démarche documentaire, d'inventaire même. Mais ses clichés témoignent également d'une sensibilité et d'une poésie toutes particulières. C'est le sujet de l'exposition « Eugène Atget, poète photographe » à l'origine de ce livre, organisée par le musée des Beaux-Arts de Libourne avec la collaboration exceptionnelle du musée Carnavalet - Histoire de Paris, Paris Musées. La plupart des oeuvres exposées y sont reproduites et organisées autour des grandes thématiques illustrant le travail d'Eugène Atget.
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Photographe le plus célèbre du vieux Paris, Eugène Atget (1857-1927) commence par produire des documents pour artistes , comme l'énonce la plaque apposée sur son atelier dans les années 1890.
Les peintres ont besoin d'arbres, d'objets, de scènes de rues pour leurs compositions. Vers 1897-1898, il commence à photographier Paris de manière systématique. L'époque s'intéresse au patrimoine de la capitale et la commission du Vieux Paris commande à Atget plusieurs séries qu'il nomme Paris pittoresque, L'art dans le vieux Paris, Environs... Doté d'un imposant dispositif comprenant une chambre à soufflet avec un châssis chargé de plaques de verre, le photographe saisit la topographie d'une ville qui change. Petits métiers, étalages, cours d'immeubles, heurtoirs, charrettes, ruelles, cafés, chiffonniers de la zone, jardins urbains, parcs à demi abandonnés, quais de la Seine, cette obsessionnelle recherche fixe le détail de l'imprévu ; il en émane un sentiment de nostalgie, d'immédiate proximité, mais aussi une grande poésie. Atget procède de manière méthodique, progressant par arrondissements et quartiers, comme en témoignent ses carnets.
Préférant les lumières du petit matin, le photographe réalise des milliers d'images destinées aux bibliothèques et aux musées. En 1906, la bibliothèque historique de la ville de Paris lui commande un travail sur la topographie du vieux Paris. Son cheminement montre des rues souvent désertes, des façades impénétrables, des fenêtres ouvertes sur de sombres intérieurs : le monde est comme endormi, il y a peu d'habitants, qui apparaissent tels des spectres derrière leur fenêtre. L'absence humaine dramatise le réel. Les objets sont eux aussi dotés d'une présence insolite : chaussures accrochées dans une vitrine, paniers, fouet et rênes suspendus mais sans cocher... Documents ou oeuvres d'art ?
Atget se qualifie d'auteur-éditeur : sa maîtrise absolue du cadrage, son attention aux lignes des bâtiments, aux détails inattendus, aux choses abandonnées élaborent un univers singulier. Chez Atget, la photographie est réduite à elle-même, elle n'a aucun apprêt. Dans les années 1920, son intérêt pour les objets du quotidien sortis de leur fonction fascine les surréalistes. Élève de Man Ray, l'Américaine Berenice Abbott est la première à comprendre son oeuvre. Elle acquiert à sa mort plus de mille plaques qu'elle vendra en 1968 au MoMA de New York, favorisant la diffusion de ses images aux États-Unis. Par son regard frontal, sa vision qui mêle imaginaire et réel, Atget a inventé la photographie moderne.
Cet ouvrage présente environ 170 images de la collection du musée Carnavalet et offre une promenade onirique et esthétique, une jouissance de l'oeil que souligne le titre de l'exposition à la fondation Henri Cartier-Bresson qui accompagne cette publication. -
How the legendary portraitist forged enduring relationships with his sitters, from Marilyn Monroe to Truman Capote.
Over the course of his six-decade-long career, photographer Richard Avedon worked with a tremendous range of portrait subjects: models, actors, ballet dancers, celebrities, civil rights activists, heads of state, inventors, musicians, visual artists and writers. He also frequently returned to the same subjects. Published for an exhibition at Palazzo Reale, Richard Avedon: Relationships spotlights these recurring figures: painter Jasper Johns in 1965 and 1976; novelist Carson McCullers in 1956 and 1958; the Beatles, Andy Warhol, Marilyn Monroe and Allen Ginsberg in 1963 and 1970. Perhaps his most intimate and enduring photographic relationship occurred with his friend and collaborator Truman Capote.
Selected from the extensive Avedon collection at the Center for Creative Photography by curator Rebecca A. Senf, this catalog presents 100 fashion and portrait photographs that emphasize the role of relationship-building in Avedon's practice. His attunement to his individual subjects--as well as his crystalline technical proficiency--enabled him to create portraits radiant with vivid life.
Richard Avedon (1923-2004) was an influential American fashion and fine art photographer known for his emotive portraits of celebrities. His book In the American West (1985) is widely considered a seminal work in the history of photography. His works are held in the collections of the Museum of Modern Art in New York, the Art Institute of Chicago and the Fotomuseum Winterthur in Switzerland, among many others. -
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Ce catalogue documente une exposition présentée à la Halle Saint-Pierre du 7 septembre 2019 au 31 juillet 2020. Organisé de manière thématique, il accompagne la première rétrospective de grande envergure consacrée au célèbre artiste sud-africain en France. Il présente son travail, entre photos et installations, ainsi que sa propre collection d'art brut.
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Louis Vuitton Fashion Eye est une collection d'albums photographiques qui donne à voir une destination à travers l'oeil d'un photographe de mode. Elle instaure un dialogue inédit entre des talents émergents, des photographes chevronnés et des légendes de la photographie de mode ; Fashion Eye met en regard la création actuelle et des trésors d'archives méconnus pour constituer une collection d'ouvrages de référence, tant dans son approche que dans son esthétique.
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Macadam color street photography : un manifeste de la street photography
Jean-Christophe Béchet
- Loco
- 13 Mai 2022
- 9782843140662
Jean-Christophe Béchet poursuit depuis plusieurs décennies une oeuvre photographique qui se déploie dans l'univers urbain et notamment dans la rue. Il s'inscrit alors dans ce courant photographique nommé Street Photography qui puise ses racines dans la tradition américaine. Dans ce nouvel ouvrage, il revisite son travail et sélectionne une centaine de photographies prises tout au long de sa carrière qui interrogent directement les différentes situations propres à ce genre photographique. Trois entretiens approfondis avec des spécialistes de l'image accompagnent ce parcours afin de réfléchir sur la spécificité de cette pratique, de questionner sa nature même, de voir ce qu'elle peut mettre en jeu, et de tenter d'en définir certains contours. De là nait l'idée de faire émerger un Manifeste photographique qui propose une lecture singulière et contemporaine de la Street Photography.
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Carnet #3 ; discontinué...
Jean-Christophe Béchet
- Trans photographic press
- 4 Février 2010
- 9782913176676
A l'automne 2006, j'ai vu apparaître sur les boites bleues des Polaroid 665 une étiquette jaune. En cinq langues, elle annonçait la mort prochaine de ce film. Dans l'industrie, on ne dit jamais qu'un produit est arrêté, on dit qu'il est « discontinué ». Un aveugle est un non-voyant, un sourd est un mal-entendant, un film photo qui meurt est un produit « discontinué ». En anglais: « Product being discontinued ». En allemand « Das produkt wir eingestellt » . En espagnol : « producto està suspendido », en italien : « prodotto fuori produzione ».
Polaroid est une des grandes victimes économiques de l'essor du numérique. Le Pola n&b 665 était le seul film (avec son grand frère, le PN 55 lui aussi « discontinué ») qui délivrait instantanément un négatif en plus du petit « pola » traditionnel. Une fois lavé et séché ce négatif de 8x10cm pouvait être utilisée comme n'importe quel négatif n&b de grand format. Son rendu esthétique était exceptionnel. Souvent abîmé lors du développement instantané, encaissant mal les variations de températures, dôté d'une chimie capricieuse, le Pola 665 possédait une personnalité unique. Depuis ses bords délicatement voilés jusqu'à la douceur et la finesse de son grain même, le 665 était unique.
Son utilisation m'obligeait à utiliser une grosse camera métallique. Avec cet équipement, je m'étais lancé dans une série de paysages, notamment en montagne. J'aimais emporter ce matériel capricieux et rustique sur les chemins de randonnée. J'ai toujours tendance à penser que c'est avec un appareil lourd et contraignant que l'on fait des images qui ont elles-mêmes du poids... Quand la fin du film 665 fut annoncée, j'ai décidé de photographier en en ayant ce compte à rebours en tête : plus que 10 packs (chacun contient 10 vues), plus que 7 packs, 5, 4, 3, 2, 1... Fini ! Il s'agissait d'une nouvelle sensation. A l'heure du numérique où justement tout paraît infini, gratuit, léger, volatile, je me retrouvais dans une économie restreinte, avec la nécessité de penser chaque vue. Et puisque le film était discontinué, j'allais aussi photographier ce sentiment de « discontinuité ». Le hasard des voyages m'a emmené en Islande. Et quoi de plus discontinué qu'un Geyser ? Ou qu'une cascade qui « coupe » brutalement l'écoulement d'une rivière ? En montagne, j'allais maintenant chercher les fortifications abandonnées, vestiges « discontinués » des dernières guerres.
N'étant pas d'une nature mélancolique, je ne me suis pas laissé emporter par une nostalgie passéiste. Au fur et à mesure que je finissais mes derniers Pola 665, ma tristesse s'évaporait. Toute vie, tout bonheur n'est-il pas discontinué ? Du coup, c'est avec une vraie jouissance que j'ai terminé cette série. Finis mes doutes, mes hésitations (ai-je assez d'images ? Ne faudrait-il pas encore aller à Zanzibar, Tombouctou ou Valparaiso ?). Là tout est net : c'est le fabricant qui a décidé et cette contrainte me va finalement très bien. J'ai pris du plaisir à délivrer au compte goutte mes dernières vues. Je recherchais des discontinuités mystérieuses, cachées, aléatoires, je privilégiais les espaces où cette matière unique du film 665 me semblait pertinente. Et c'est ce voyage de deux ans, au coeur de la « discontinuité », que je vous propose ici de partager. Sans nostalgie, ni mélancolie (ou alors si peu...). JCB
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