Céramique
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Depuis cinq ans, le MNAAG a fait de la céramique des céramistes japonaises un axe majeur de sa politique d'enrichissement des collections. En 2016, il faisait l'acquisition d'une première pièce de porcelaine blanche due à la céramiste Hitomi Hosono (née en 1979). Son travail, emblématique de la créativité d'un art de la céramique contemporaine au Japon dans lequel les femmes sont à la pointe, a inauguré une réflexion sur l'ouverture du musée à ce champ artistique : la céramique contemporaine japonaise est une des plus dynamiques au monde ; elle pose également de façon exemplaire la question d'une spécificité de la création des femmes. Ces artistes accèdent à la pratique de la céramique grâce aux formations qui leur sont ouvertes dans les écoles d'art seulement après la Seconde Guerre mondiale, en 1945 pour l'université des arts de Kyoto, en 1952 pour celle de Tokyo. Après des siècles d'interdit, les femmes ont dès lors « accès au feu ».Suivant un axe soutenu par le ministère de la Culture, le MNAAG a depuis poursuivi l'enrichissement de ses collections dans ce domaine où la place de « l'artiste femme » est à la fois singulière et éminente, avec l'acquisition de dix oeuvres du xxe et du xxie siècle.
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Céramique : 90 artistes contemporains
Véronique Pettit Laforet, Charlotte Vannier
- Pyramyd
- 3 Octobre 2019
- 9782350174563
La céramique est aujourd'hui sur le devant de la scène, grâce à des artistes aux parcours multiples, aux formations diverses, aux motivations hétérogènes et aux discours divergents. Monumentale, intimiste, précieuse, brutale, architecturale, délicate, elle revêt toutes les formes et se fait langage universel comme en témoignent les oeuvres des 90 artistes de ce livre. Emouvantes, drôles, strictes, imposantes, subversives, abstraites, figuratives, les oeuvres des artistes contemporains questionnent le monde dans lequel nous vivons et nous invitent à changer notre regard à la fois sur le matériau mais aussi sur l'art lui-même.
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Martine Bedin, Jeannette Montgomery Barron ; à petits pas
Claude Eveno
- Bernard Chauveau
- 15 Juin 2011
- 9782915837988
Martine Bedin dessine des vases. Jeannette Montgomery Barron photographie des natures mortes. Toutes deux se retrouvent à Sèvres, autour d un projet inédit présenté dans ce « Cahier » où, À petit pas, leurs réflexions les mènent à une réalisation commune, singulière mêlant leur langage plastique propre : la photographie est peinte à la main sur une des faces du vase. « Depuis longtemps le thème du vase m'obsède (...). Mais le vase est l'écrin précieux de l'agonie des fleurs. Le combat deviendrait-il presque égal ? De la fleur ou du vase, lequel se brisera en premier? Inclure la photo d'une fleur au c ur de l'objet, c'est comme citer le souvenir d'une dignité disparue. La dignité de l'objet, c'est de remplir sa mission, explique Martine Bedin. La photographie donne à l'objet son sens, son usage et sa fonction première. Martine Bedin a créé six nouveaux vases en porcelaine tendre (Bottle, Ivy, Poppies, Tulip, Wisteria et Vase&vase), tous constitués d'une matrice centrale, d'une sorte " d'archétype de vase" . Pour cinq d'entre eux, la matrice est surmontée d un col reprenant en miniature des formes emblématiques de Sèvres. Chacune de ces pièces reçoit un décor différent peint à la main résultant de la reproduction de photographies prises spécialement par Jeannette Montgomery Barron, tandis que le sixième vase est constitué à partir d'une forme créée par Martine Bedin. Jeannette Montgomery Barron s'est immiscée au coeur des ateliers de Sèvres Cité de la céramique pour apprécier les différentes étapes de la création des vases en s'attachant à mettre en lumière le travail des artisans de la manufacture par ses portraits photographiques. une lithographie originale signée et numérotée accompagne l'édition limitée.
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ANDRE BORDERIE, CREATEUR DE FORMES
COLLECTIF
Coup de coeur- JOUSSE ENTREPRISE
- 28 Juin 2016
- 9782951844957
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Jean Brisy, céramiste de l'atelier de la Monnaie
Beatrice Brisy
- Invenit
- 16 Janvier 2018
- 9782376800095
Cofondateur en 1957 de l'Atelier de la Monnaie, Jean Brisy (1924-1991) a développé une oeuvre céramique empreinte tout à la fois de diverses influences et explorant des voies très personnelles. Aucun ouvrage n'ayant été jusqu'alors consacré à l'homme et à son travail, Béatrice Brisy, sa compagne, entreprend ici de raconter l'histoire ; celle qui voit un jeune étudiant de l'école des Beaux-Arts de Lille embrasser le métier de céramiste, créer avec quelques proches un collectif qui marquera durablement la vie artistique lilloise, puis faire de son atelier, une sombre cave de la rue de la Monnaie, le foyer d'une intense vie festive et créative. Ni ouvrage monographique, ni étude critique, mais parcours sensible dans la vie et l'oeuvre de cet homme entier et sincère, ce livre, imaginé par les éditions invenit, devrait réparer une lacune.
Pour la plus grande satisfaction de ceux, amis ou amateurs, chez qui le souvenir de la personne de Jean Brisy reste vivace, il réveillera des souvenirs émus. Chez ceux qui découvriront son travail, il montrera comment l'art céramique, quand il est porté à ce point d'engagement, peut devenir source de grande joie pour celui qui crée autant que pour celui qui regarde.
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Antonia campi - creativa, forma e funzione
Anty Pansera
- Silvana Editoriale
- 10 Mai 2008
- 9788836610082
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Pour un Charles Hair ; notes, voyages, rêveries
Michel Cegarra
- La Revue De La Ceramique Et Du Verre
- 1 Octobre 2007
- 9782908988352
Michel Cegarra, professeur d'arts plastiques à l'université de Lille III s'est rendu chez Charles Hair, céramiste potier installé à Thizay, près de Saumur, pour tenter de répondre à ces questions. C'est davantage la parole d'un amateur que celle d'un spécialiste, et cela était à l'évidence attendu. L'exposition proposée à Charles Hair par la Compagnie de la Chine et des Indes à Paris marque sans doute un moment privilégié dans le parcours de cet artiste. Plus d'une centaine de céramiques réalisées à cette occasion entre 2006 et 2007 ont été photographiées dans l'atelier de l'artiste dont la photographe Gaëtane Fiona Girard a saisi l'atmosphère particulière de cette période de création intense.
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Picasso/Picault, Picault/Picasso ; un moment magique à Vallauris 1948-1953
Sylvie Vautier
- Pointed Leaf
- 1 Juin 2016
- 9781938461361
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L'atelier d'art primavera ; 1912 - 1972
Alain-rené Hardy
- Faton
- Beaux Arts Faton
- 19 Novembre 2014
- 9782878441826
Le premier de son genre, l'atelier Primavera vit le jour en 1912 par la volonté de deux ardents partisans de l'introduction de la modernité dans les arts décoratifs, Pierre Laguionie, jeune gérant du Printemps, et l'avocat René Guilleré, fondateur de la Société des Artistes décorateurs.
Émanant d'une structure commerciale disposant d'importantes capacités d'investissement et de larges débouchés en direction des classes moyennes, Primavera connut un développement rapide après la Première Guerre mondiale. Ses promoteurs s'y employèrent de toute leur énergie par l'embauche de créateurs chargés de concevoir meubles et objets utilitaires ou décoratifs, l'achat d'une faïencerie près de Tours, le recrutement de nombreux sous-traitants pour le verre et la céramique, le développement de la publicité dans la presse et les catalogues du magasin (tirant à plus d'un million).
Leur politique déterminée de médiatisation, indissociable de la participation régulière aux principaux salons (Artistes décorateurs, Automne), sera couronnée par l'édification du Pavillon Primavera à la grande Exposition de 1925, où des millions de visiteurs découvriront ces produits abordables d'une esthétique nouvelle. Primavera fournira dès lors des meubles bien dessinés et fabriqués à une clientèle modeste éprise de modernité.
Mais, son rôle d'initiateur et de propagateur sera plus marquant dans le domaine des accessoires (tapis, tissus d'ameublement, papiers peints à la mode) qui, grâce à la vente par correspondance, seront diffusés dans la France entière ; et, encore plus, avec les bibelots, majoritairement en céramique, dont l'Atelier se fit rapidement une spécialité.
L'imagination inépuisable des créations engendrera alors l'apparition d'une image associant inventivité et fantaisie, diffusée internationalement par les animations annuelles des Petites Foires des arts décoratifs (1926-1936), que Colette Gueden adaptera ultérieurement avec brio à la société des loisirs avec ses Fêtes du Printemps (1952- 1972).
Les 500 pages de ce livre sont enrichies de centaines d'illustrations représentant documents d'époque, dessins et photographies, meubles, accessoires et objets d'art façonnés par Primavera.
À l'issue de nombreuses années de recherches, d'enquêtes et d'interviews, Alain-René Hardy, spécialiste reconnu des arts décoratifs de l'entre-deuxguerres, nous propose avec cet ouvrage une étude très complète dans laquelle il détaille tour à tour l'historique, le fonctionnement, puis la production, particulièrement céramique, de l'atelier du Printemps.
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Cet ouvrage, soutenu par les Archives Scanavino de Milan, est consacré à la production céramique d'Emilio Scanavino, cent ans après la naissance de l'artiste. Scanavino - l'un des protagonistes de la génération dite informelle et du mouvement spatialiste qui ont émergé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale - a consacré plus de trente ans à élaborer, à travers une réflexion sur le signe, un alphabet et un langage nouveaux. Ce volume présente soixante oeuvres, dont des objets en terre cuite émaillée, en majolique et en métal, réalisées entre le début des années 1950 et la fin des années 1960. Il offre ainsi l'occasion de réfléchir au rapport de l'artiste avec la céramique polychrome et d'approfondir les problèmes formels qu'elle pose.
Accompagné d'un texte critique du directeur de la publication, le volume est complété par un appareil biographique. -
Catalogue « bio-monographique » éclairant la démarche de l'artiste, sculptrice et céramiste Valentine Schlegel, dont la pratique, intimement liée à son quotidien, répond à une logique certaine : celle de créer ses propres conditions de vie. Réalisé par l'artiste Hélène Bertin suite à une recherche sur Valentine Schlegel, édité par Hélène Bertin et Charles Mazé & Coline Sunier.
Née en 1925, Valentine Schlegel a développé une pratique plastique quotidienne entre Paris et Sète. À l'image d'un couteau suisse, elle maîtrise plusieurs techniques pour réaliser des objets usuels aux corps sculpturaux: couverts en bois, vases en céramique, sacs en cuir, cheminées en plâtre. Conçu sans hiérarchie, souvent en collaboration avec ses amis, ce corpus est fait d'objets de différentes dimensions et aux usages tantôt fantaisistes, tantôt quotidiens. Valentine Schlegel a également réalisé nombre d'éléments architecturaux en plâtre destinés aux intérieurs. Ces sculptures à vivre sont aussi, par leur caractère indéplaçable, la raison pour laquelle son travail est resté méconnu.
Valentine Schlegel: je dors, je travaille par Hélène Bertin est un catalogue « bio-monographique » réunissant une nouvelle iconographie et des documents d'archives. Des notices biographiques séquencent le livre et éclairent la démarche et la vie de Valentine Schlegel.
Grâce à une iconographie riche et précisément sélectionnée, cette monographie de référence permet notamment de documenter l'ensemble des cheminées que Valentine Schlegel a réalisées chez des particuliers - une centaine de 1959 à 2002. Les autres pans de son travail sont également abordés afin de saisir l'ensemble de sa pratique, intimement liée à son mode de vie, où les questions d'autonomie de production et d'amitié sont centrales.
«je dors» et «je travaille» sont deux énoncés peints sur une pancarte réversible accrochée à la porte de l'atelier sétois de Valentine Schlegel. Ils correspondent à deux temps différents de ses journées, invitant à l'isolement ou à la compagnie. Ces deux «activités» ne sont pas à prendre comme des opposés mais comme indissociables l'une de l'autre: elles servent de structure à l'édition en rendant perceptible les choix de modes de vie personnels et professionnels de Valentine Schlegel.
De par le déroulé chronologique, chaque page du livre peut être perçue comme un moment d'une journée, où la fabrication d'un ustensile de cuisine, la pratique de la sieste dans une couchette spécialement conçue à cet effet, la création d'une cheminée en plâtre pour la maison d'un collectionneur ou d'un sifflet en forme de sirène pour un cadeau à une amie sont les témoins d'une pratique totale et quotidienne, sans ordre hiérarchique mais répondant à une logique certaine: celle de créer ses propres conditions de vie.
Publié à l'occasion de l'exposition « Cette femme pourrait dormir dans l'eau - Valentine Schlegel par Hélène Bertin » au CAC Brétigny, du 30 septembre au 09 décembre 2017.
Hélène Bertin (née en 1989 à Pertuis, vit et travaille à Paris) traverse doucement la France en suivant les cours d'art appliqués au lycée en Avignon, de l'École des beaux-arts de Lyon puis de l'École des beaux-arts de Paris-Cergy. À la fin de ses études, elle s'installe à Paris et à Cucuron, son village natal. Elle développe une pratique qui met en mouvement le travail d'artiste, de curateur et d'historienne. Ses objets de sculptrice ont des qualités usuelles qui se dérobent à l'espace du white cube. Ils se vivent dans l'intimité de la sphère privée, comme l'espace de l'atelier, de la maison, et en extérieur. Hélène Bertin travaille aussi en collectif avec Plafond, avec qui elle partage des moments de réflexion et des expositions. Avec l'aménagement de son atelier à Cucuron, le « workshop culinaire » est l'un de ses terrains d'expérimentation collective où des artistes se regroupent autour de mets qu'ils confectionnent, mangent et digèrent ensemble. Investie dans son village, c'est dans un vignoble de vin naturel qu'elle a récemment organisé sa première exposition collective. Depuis plusieurs années, elle réalise des recherches autour de Valentine Schlegel qui, comme une guide, lui a ouvert sa pratique originale et libre de l'art.
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LIVRE EPUISE LES 2 POTIERS : MICHELLE ET JACQUES SERRE 1956-1970
COLLECTIF
- THOMAS LEPORRIER
- 23 Janvier 2016
- 9782953937312