Norman Foster est une figure majeure de l'architecture mondiale (Pritzker Architecture Prize 1999), dont l'agence éponyme a réalisé plus de 300 projets dans le monde entier.
Nombre d'entre eux, emblématiques, ont profondément marqué et transformé l'apparence de vastes territoires et de capitales internationales, allant jusqu'à en changer le fonctionnement et l'organisation.
Souvent considéré comme un leader du courant architectural dit « high tech » en raison du haut degré d'innovation technologique de ses réalisations, de leur qualité et de la mise en valeur des éléments constructifs, Norman Foster a toujours cherché à éviter cette étiquette. Cette exposition est notamment l'occasion de replacer son travail au coeur de la maîtrise de l'environnement.
La construction de sa première tour, la Hong Kong & Shanghai Bank (Hong Kong, 1986) a mis en exergue les préoccupations énergétiques en particulier l'intégration dans un tissus urbain d'une structure centrée sur des vastes espaces ouverts en communication constante avec la ville.
Norman Foster est aussi un architecte de réseaux, de systèmes d'échanges, des transports, d'organes de communication, préoccupation observée notamment dans ses nombreux projets d'aéroports. L'architecte étend sa vision à l'extrême et travaille d'ailleurs sur des projets d'habitats interplanétaires.
Le catalogue rassemblera une centaine de projets emblématiques de Norman Foster, et permettra de présenter le contexte de sa démarche à travers un long essai du commissaire de l'exposition, Frédéric Migayrou, et une biographie commentée par le critique d'architecture Philip Jodidio.
Monographie de référence sur Norman Foster, travaillée en étroite collaboration avec l'architecte, le catalogue le donnera la parole à travers un entretien et une
« Tisser la lumière » est le premier et unique livre sur le parcours de l'artiste Simone Prouvé. Âgée de 90 ans, celle qui, selon ses dires, « s'exprime par le fil et la photo depuis toujours », n'est pourtant pas une débutante. En 2021, le Musée national d'art moderne lui a d'ailleurs accordé la reconnaissance de toute une vie de création par l'acquisition d'un ensemble de pièces qui ont rejoint ses collections. Pendant plus d'un an, cet ensemble a alors été exposé dans une salle dédiée des collections permanentes du Centre Pompidou. Dans « Tisser la lumière », Simone Prouvé raconte son parcours professionnel qui prend ses racines dès l'enfance au sein d'une famille qu'elle qualifie de marginale. Elle nous révèle combien le poids d'un nom peut être allégé par une éducation libre qui nourrit et encourage la créativité et la création. Très jeune, Simone Prouvé a côtoyé César, Le Corbusier, Charlotte Perriand, Bernard Zehrfuss, Jean Le Couteur, Steph Simon, Calder, François Stahly, Pierre Jeanneret, Michel Bataille... elle nous raconte la chance unique qu'elle a eue de grandir et d'évoluer à la lumière de cet entourage. Elle nous confie comment, à 60 ans, elle a « démarré » une nouvelle étape de sa carrière autour des fils non-feu et les opportunités que ses recherches et travaux ont créé dans le monde de l'architecture et de l'industrie, les chantiers qu'elle s'est vu confier - Musée d'art moderne André Malraux - MuMa Le Havre, Musée Matisse - Le Cateau-Cambrésis, MACRO - Museo di Arte contemporanea di Roma... -, les commandes qu'elle n'a eu de cesse de satisfaire, travailleuse, fonceuse... c'est de famille, paraît-il.
The acclaimed chronicle of the rich history of this innovative furniture company, from its founding in the early twentieth century to today.
For more than 100 years, Michigan-based Herman Miller has played a central role in the evolution of modern and contemporary design, producing timeless classics while creating a culture that has had a remarkable impact on the development of the design world. Herman Miller is known as much for its pioneering designs and international influence as for its emphasis on environment and community service.
In this far reaching survey, new and archival photography illustrates the evolution of Herman Miller's furniture designs over the course of the century. Featuring the stories and creations of legendary designers including Ray and Charles Eames, George Nelson, and Alexander Girard, and through its thousands of illustrations, this book tells the Herman Miller story as never before, documenting its defining moments and key leaders, and making Herman Miller: A Way of Living an indispensable volume for the bookshelves of design-lovers around the globe.
Depuis les années 1980, le designer Philippe Starck (né en 1949) transfigure Paris, son port d'attache. La ville arbore nombre de ses créations : le café Costes, le parc de la Villette, les panneaux Histoire de Paris, les photomatons, le Mama Shelter...
Le catalogue de l'exposition compile ses explorations, ses visions décalées et ses réinterprétations concrètes ou imaginaires de multiples lieux de la capitale, qu'ils soient historiques, touristiques ou intimistes.
L'ouvrage convie le lecteur à une excursion dans Paris avec Philippe Starck pour guide. Recourant aux explications imaginaires et décalées de la pataphysique, science des solutions imaginaires, le designer nous révèle les mystères incongrus de la Ville Lumière.
Le livre propose également de déplacer la focale sur le laboratoire créatif que suppose la conception et la préparation d'une exposition de cette ampleur.
Pierre Chareau, aménagements et architecture, opère une synthèse sans précédent de près de de 80 chantiers d'architecture d'intérieur (1908-1938), privés ou publics, comme de ses projets architecturaux (1925-1950). Il dévoile l'évolution de l'approche de Pierre Chareau en matière d'aménagement intérieur, de ses débuts de décorateur intégrant dans des espaces existants son mobilier, à l'avènement, au fil des projets, d'une approche résolument architecturale de l'espace, dans laquelle le meuble s'anime et devient architecture à part entière. Listant l'ensemble de ces chantiers, il livre une analyse détaillée et illustrée de vingt-cinq d'entre eux, en majorité commandités par trois familles, les Dalsace, les Bernheim et les Dreyfus. Ce second volume permet de découvrir l'engagement de longue haleine du créateur pour l'architecture. Il revient sur sa participation aux CIAM comme à la Société des architectes modernes ou au Rassemblement des architectes, ainsi que sa collaboration avec la revue L'Architecture d'aujourd'hui. Il offre une analyse critique sur l'activité de Pierre Chareau architecte, en décryptant les 13 projets sur lesquels il a travaillé, en France, de 1923 à 1938, puis aux États-Unis, de 1945 à 1950, du cabanon de Djemil Anik à l'atelier de Robert Motherwell à East Hampton. Ce livre offre enfin une analyse approfondie de la Maison de verre. En dressant le portrait de Jean Dalsace et de son épouse Annie, il permet de comprendre le rôle central des commanditaires dans ce projet. Il revient sur le contexte architectural et sociétal de l'époque, expliquant l'importance de la lumière et de l'hygiène dans la Maison de verre. Le chantier et ses vicissitudes sont restitués avant que ne soient décrits les grands principes qui ont présidé à la conception de la maison, suivies d'une analyse de ses volumes et de ses espaces.
Créateur et architecte de l'emblématique Maison de verre à Paris, Pierre Chareau a laissé derrière lui une oeuvre riche et cohérente, un « style Chareau » qui l'inscrit tout autant dans le courant moderniste que dans une pensée d'avant-garde qui épouse un monde de forme et de matériaux nouveaux. Ce premier volume revient sur sa biographie, ses rencontres déterminantes avec des mouvements artistiques, cubisme, arts premiers, comme avec des personnalités de premier plan, Nicolas de Staël, Jeanne Bucher, Jacques Lipchitz, Pablo Picasso, Rose Adler, Max Jacob, Jean Lurçat, Rob Mallet-Stevens... qui lui sont restés fidèles tout le long de sa courte vie. Il retrace son parcours, de ses débuts de dessinateur chez Waring & Gillow à son envol en tant que créateur de modèles indépendant ; il détaille ses participations aux Salons d'automne, Salons des artistes décorateurs, au groupe des 5 comme à l'UAM qui dictent le « la » de cette modernité qui fait vibrer le reste du monde, ses collaborations aux décors de films de Marcel L'Herbier ainsi que son départ pour les États-Unis en 1940. Il permet également de découvrir le collectionneur et le galeriste, entouré d'artistes tels que Braque, Ernst, Gris, Léger, Lurçat, Masson, Modigliani, Motherwell, de Staël... La Boutique qu'il crée avec sa femme Dollie, rue du Cherche-Midi, expose, outre ses propres oeuvres, les créations qu'ils éditent : tissus d'Hélène Henry, tapis de Jean Burkhalter ou de Charchoune... Richement illustré avec près de 500 visuels, ce premier volume offre enfin, en s'appuyant notamment sur plusieurs fonds iconographiques (Musée des arts décoratifs, Paris, Moma, New York), une synthèse complète de sa production de meubles et de luminaires.
Né en 1921, Robert Mathieu suit une formation de tourneur sur bronze à l'école Boulle mais il inventera quelques-uns des luminaires les plus exceptionnels de sa génération.
Après l'urgence de la reconstruction d'après-guerre se remet en place, en France, toute une économie de l'habitat autour de la grande tradition française de la décoration et du mobilier. Une jeune génération issue des grandes écoles s'en empare et met en place les bases de ce que l'on appelle aujourd'hui le design soit la création au service de la production en série. Robert Mathieu les accompagne de sa créativité infinie et de sa technicité parfaite. Il pense des luminaires articulés pour éclairer chaque fonction de l'appartement moderne. Il manipule l'asymétrie comme personne et ses systèmes de double balancier restent uniques au monde.
Cette première monographie sur Robert Mathieu est issue de la recherche de Pascal Cuisinier qui s'intéresse au design français d'après-guerre depuis le début des années 2000. À la fois scientifique et esthétique, ce travail entend faire découvrir l'oeuvre de Robert Mathieu tant aux néophytes qu'aux collectionneurs plus avertis et éclairer un peu plus cette période faste qu'ont vécu les arts décoratifs en France durant les Trente Glorieuses.
This exquisite volume showcases the signature bohemian-chic interiors and architecture of the Spanish island of Menorca offering a glimpse into the vacation retreats of the artists, creatives, and other sun-seeking spirits who escape to this paradisiacal place. Author Susana Gallardo accompanies readers through the gates of Menorca s most breathtaking private homes into a world of Mediterranean sophistication. From an Art Deco palace in the heart of Mahon, the island s capital, to charming fincas in the interior countryside and spectacular beach villas, these houses radiate Spanish style and spotlight the island s breezy lifestyle. With an eye for the Mediterranean light, Karel Balas beautifully captures the vibrancy of these lush locales in his photographs making this book inspirational for island and sunbelt lovers everywhere.
Agrémentée d'une nouvelle introduction, Charlotte Perriand et l'aventure des Arcs est une reprise des parties consacrées à la montagne et aux Arcs de l'oeuvre complète, volume 3 et 4. Dès 1934, Charlotte Perriand mène une réflexion architecturale sur les loisirs pour tous, mais c'est avec les Arcs, son grand oeuvre, qu'elle mène à terme sa réflexion sur l'art d'habiter la montagne.
Aux côtés du promoteur Roger Godino, Charlotte Perriand déploie toutes les facettes de son immense talent : design, urbanisme, mais aussi architecture bioclimatique, dont elle est pionnière en la matière. Elle compose avec les contraintes financières et temporelles pour penser en grande partie les Arc 1600 et 1800. Grâce à sa persévérance et son inventivité croissante, à son intégration de l'architecture dans les sites, à son approche innovante et humaine de la ciculation, de la vie qu'elle insuffle, notamment sur les toits, elle fait de cette station un endroit convivial, en accord avec l'environnement. Charlotte Perriand pense l'extérieur comme l'intérieur, jusque dans les moindres détails. Modernité et influences japonaises sont de mises. Ainsi, elle conçoit l'architecture intérieure de plus de 4 500 logements, 25 000 lits, pour un flux annuel de plus d'un million de personnes. Son souhait de conjuguer art de vivre en montagne et habitation pour le plus grand nombre, est largement réalisé. Consécration posthume pour l'artiste, les Arc 1600 et 1800 sont labélisés « Patrimoine architectural du xxe siècle » en 2003.
Les années 80 vibrionnent d'énergie. Dans leur tourbillon, une génération de créateurs a émergé, porteuse d'arts de vivre différents de ceux du passé : Mark Brazier-Jones, Franck Evennou, Elizabeth Garouste, Marco de Gueltzl, Hubert Le Gall, Thierry Peltrault, Laurence Picot, Andrea Salvetti ou encore Claude de Wulf. Afin de donner chair à cette époque en France, cet ouvrage a recueilli la parole d'un témoin de ses acteurs, Elisabeth Delacarte dont la galerie Avant-Scène est l'une des seules à avoir perduré jusqu'à aujourd'hui. Depuis bientôt 40 ans, elle défend des artistes singuliers devenus incontournables en leur domaine. De la France à l'Angleterre, l'Italie ou la Russie, les portraits fouillés qui leur sont dédiés évoquent l'ambiance et les actualités qui les accompagnent. Chacun incarne l'importance de l'artisanat d'art, et tous empruntent des chemins particuliers afin d'exprimer à leurs façons des émotions universelles. Les grands sujets d'aujourd'hui se déclinent au long de leurs parcours. On y découvre l'upcycling avant l'heure avec le fougueux Marco de Gueltzl et les débuts du libertin punk Mark Brazier-Jones, le besoin vital de nature dans les oeuvres de Frank Evennou ou du sculpteur cuisinier Andrea Salvetti, le romantisme prôné par Laurence Picot, la poésie joyeuse d'Elizabeth Garouste, la fantaisie teintée d'humour d'Hubert Le Gall. Ils ont en commun d'avoir changé de vie pour se consacrer au mobilier d'art. C'est aussi le cas d'Elisabeth Delacarte. Son point de vue personnel éclaire de l'intérieur les mutations des arts décoratifs à la fin du XXe siècle. Mettant en scène les productions de chaque artiste, des chantiers de décoration rythment le livre et laissent place à la contemplation.
Né de l'alliance du gypse et du feu, le plâtre accompagne l'histoire de l'homme depuis des millenaires. Présent aujourd'hui dans les réserves des musées, les décors des palais, les ateliers d'artistes, les folies architecturales et les les façades d'immeubles, c'est une matière polyvalente, peu coûteuse mais un matériau aussi familier que mal connu.Depuis l'Antiquité, le stuc a connu un grand essor en Europe sous la civilisation romaine et gallo-romaine. On le trouve alors dans les moulures, les panneaux décoratifs et placages de faux marbres des habitations luxueuses. À l'époque mérovingienne et au bas Moyen Âge il sert à la confection de sarcophages ou souligne certains éléments d'architecture porteurs ou décoratifs, colonnettes, chapiteaux, nervures de voûtes...La technique d'utisation du plâtre évolue et, à l'art du stuc, se substitute celui du plâtre moulé et des «gypseries». À la Renaissance puis aux xviie et xviii siècles, son utilisation se généralise et il devient un élément incontournable du décor des églises, palais et hotels particuliers qu'on élève aux quatre coins du continent européen. À l'époque baroque son usage connaît un essor particulier.
D'abord influencé par l'Art nouveau, Charles Schneider fit évoluer son art de manière précoce vers des formes et des décors davantage épurés et stylisés. Ses recherches constantes autour de la couleur aboutissent à des teintes éclatantes, tantôt uniformes, tantôt dégradées, tantôt mouchetées, qui font tout le charme de ses pièces. Face à tant d'élégance et de beauté, on ne peut que saluer la verve créatrice de Charles Schneider et la grande modernité de ses oeuvres.
Relativement oublié du grand public, Charles Schneider sut malgré tout séduire quelques collectionneurs à l'oeil avisé. Olivier Ador est de ceux-là ; il a réuni au fil du temps un remarquable ensemble, représentatif de l'art de l'un des plus talentueux maîtres verriers du début du xxe siècle.
Ce catalogue revisite de manière inédite la variété du travail de Schneider à travers sa collection privée de plus de 600 pièces.
Luca Meda est un grand nom du design industriel et de l'architecture italienne entre les années 1960 et 1990. En mêlant des objets aux couleurs vibrantes à une architecture mélancolique et les paysages familiers à des intérieurs urbains, il a su franchir les barrières entre l'art, le design industriel et l'architecture. Créateur éclairé, il est parvenu à associer de manière féconde le monde de la production industrielle à celui de l'art figuratif. Ses créations illustrent admirablement le lien étroit que la culture d'entreprise a su entretenir avec la puissance inventive des artisans, des architectes et des artistes.
Ce volume est la première publication monographique qui lui est consacrée. Il propose une analyse critique qui explore en profondeur les différents aspects de son travail, ainsi qu'une biographie détaillée et le catalogue raisonné de ses oeuvres.
Cet ouvrage, soutenu par les Archives Scanavino de Milan, est consacré à la production céramique d'Emilio Scanavino, cent ans après la naissance de l'artiste. Scanavino - l'un des protagonistes de la génération dite informelle et du mouvement spatialiste qui ont émergé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale - a consacré plus de trente ans à élaborer, à travers une réflexion sur le signe, un alphabet et un langage nouveaux. Ce volume présente soixante oeuvres, dont des objets en terre cuite émaillée, en majolique et en métal, réalisées entre le début des années 1950 et la fin des années 1960. Il offre ainsi l'occasion de réfléchir au rapport de l'artiste avec la céramique polychrome et d'approfondir les problèmes formels qu'elle pose.
Accompagné d'un texte critique du directeur de la publication, le volume est complété par un appareil biographique.
Ce livre rappelle un moment artistique rare, celui où l'Art Déco français a séduit la Chine sous le gouvernement national de Sun Yat-Sen au début des années 1920. À l'Exposition des Arts décoratifs de Paris en 1925, le pavillon chinois retient l'attention tandis que son architecte Liu Jipiao importe peu après l'Art Déco français dans son pays. L'auteur de cet ouvrage s'attache à présenter les influences réciproques sur la mode, la photographie, le cinéma, l'architecture et les arts décoratifs. Les artistes français, à l'image de Süe et Mare, Jacques-Emile Ruhlmann, René Buthaud ou Gaston Suisse s'initient à l'art des laques ou réinterprètent des motifs de l'art chinois tandis que les artistes chinois empruntent les formes géométriques de l'Art Déco en y introduisant leurs idéogrammes.