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L'exposition « Pionnières. Artistes dans le Paris des Années folles » met à l'honneur le rôle primordial des femmes dans l'avènement de l'art et des idées de ces éphémères années 1920, à travers peintures, sculptures, photographies, films, oeuvres textiles et littéraires. Cette exposition, qui se veut aussi foisonnante et bouillonnante que ces Années folles, convoque une quarantaine d'artistes et femmes de l'art, amazones, androgynes et révolutionnaires. Certaines sont connues : Suzanne Valadon, Tamara de Lempicka, Marie Laurencin... Mais si l'on excepte ces quelques noms, la majorité de ces artistes sont méconnues voire inconnues du grand public.
Ce journal souhaite, à travers les biographies de ces artistes, retracer leur vie et leurs parcours artistiques singuliers.
Farah Atassi, Janis Avotinš, Zander Blom, Guillaume Bresson, Sol Calero, Nicolas Chardon, Mathieu Cherkit, Jean Claracq, Philippe Decrauzat, Stelios Faitakis, Jonathan Gardner, Miryam Haddad, Kei Imazu, Alexandre Lenoir, Turiya Magadlela, Maude Maris, Landon Metz, Anne Neukamp, Toyin Ojih Odutola, Gavin Perry, Li Qing, Raphaëlle Ricol, Nicolas Roggy, Chloë Sai Breil-Dupont, Matt Saunders, Avery Singer, Soil Thornton, Patricia Treib, Rezi van Lankveld, Lesley Vance.
Le livre qui accompagne l'exposition constitue un territoire essentiel pour donner à éprouver leurs démarches et leur dynamique collective. Il se compose de textes de fonds, par les commissaires sur le propos général et les artistes.
À travers cette (immense) question « Comment devient-on créateur / créatrice ? », ce livre tente de transmettre un état d'esprit, ce souffle de liberté, de création, d'exploration, d'innovation que les écoles entretiennent et chérissent. Aider les jeunes qui envisagent des études artistiques à s'y projeter, leur proposer une incitation, voire une invitation. Accompagner celles et ceux qui suivent déjà un cursus artistique comme celles et ceux qui les construisent dans l'interrogation sur leur pratique.Du témoignage à la réponse spéculative ou graphique, voire humoristique, enseignants et étudiants répondent de manière forcément personnelle et de l'intérieur, c'est-à-dire depuis l'école (ou tout juste sortis, le diplôme en poche).Pour enrichir le regard et échapper à l'entre soi, il était indispensable d'ajouter des paroles extérieures qui connaissent bien le monde des écoles supérieures d'art et de design (pour en être issu, y avoir enseigné et/ou les avoir dirigées). Marc Partouche revient sur la généalogie des écoles d'art et leur genèse, en réaction à une forme d'enseignement artistique sclérosée au XIXe siècle et souligne l'importance des artistes dans le développement d'alternatives. Arnaud Labelle-Rojoux rappelle que les écoles d'art et de design sont des lieux de production où la technique joue un rôle fondamental, pourvu qu'elle reste articulée à l'expérimentation et à la réflexion critique. Matali Crasset nous ouvre les coulisses et prémisses de son devenir designer, de l'enfance rurale à l'ENSCI-les ateliers en passant par Berlin et Vienne. Interrogé par Anaël Pigeat, Ange Leccia revient sur son parcours, des premières années en Corse au Pavillon du Palais de Tokyo, les rencontres avec des intercesseurs, avant de le devenir luimême.Peut-être qu'on devient créateur / créatrice, quand on ne peut se satisfaire du monde comme il est, dans l'irrépressible désir de voir d'autres formes apparaître. Peut-être qu'on devient créateur / créatrice pour interroger quand même l'impérieux « Parce-que » de l'art, et de toute forme de création, comme le montre les travaux des diplômés du DNSEP (MASTER) dans le dernier chapitre.
Un parcours illustré des travaux filmiques du peintre qui met en lumière l'utilisation que Martial Raysse a fait du cinéma et montre combien cet aspect de son travail, qui demeure largement méconnu, marque une évolution claire de sa première période artistique, dans le contexte de la scène française du cinéma expérimental des années 1960-1970, tout en restant fondamentalement en cohérence avec l'ensemble de son oeuvre.
Depuis 1966, Martial Raysse a réalisé treize films et vidéos, parodies de la société de consommation, aspirations déçues à de nouveaux rivages, réflexions sur l'art - sur son art même. Peu diffusées jusqu'à leur numérisation en 2008, ces oeuvres se révèlent aujourd'hui dans toute leur légèreté, mais aussi leur profondeur, comme une voix souterraine, une sorte de constant parallèle à la peinture, un peu plus intime, particulièrement libre. Pour Martial Raysse, « la peinture est un maquillage ; le cinéma c'est créer des illusions, c'est comme peindre les pieds des sculptures. » Avec sa nouvelle caméra miniature, il travaille actuellement à une nouvelle vidéo qui s'intitulera Le Sortilège des carnassiers.
Membre fondateur des Nouveaux Réalistes, aux côtés d'Arman, de François Dufrêne, de Raymond Hains, de Daniel Spoerri, de Jean Tinguely, de Jacques de la Villéglé et d'Yves Klein, Martial Raysse, né en 1936 à Golfe-Juan (Alpes-Maritimes), vit et travaille à Issigeac (Dordogne).
Première monographie.
« J'appartiens à une génération et une "famille" d'artistes dont la principale caractéristique est de ne pas avoir d'atelier. Alternant entre résidences, studios de tournages, salles de montage et laboratoires photographiques, mon travail se développe au gré des lieux qui accueillent son processus de production. Pourtant cet atelier existe, il consiste en une valise de taille cabine et un ordinateur portable Apple dont les 2 cm d'épaisseur contiennent l'ensemble de mes pièces, images, archives et projets, et dont la sauvegarde automatique est hénergée sur un serveur Google du fin fond du Texas.
Pour cette première publication monographique, je souhaitais un livre en forme de visite de cet atelier, qui donnerait à voir l'ensemble de mes pièces mais aussi les images qui les ont précédées, provoquées, accompagnées, consciemment ou non. A la manière des murs d'un atelier d'un peintre qui seraient recouverts de photographies, dessins, reproductions, esquisses, cet objet graphique est un assemblage des documents et images qui sous-tendent mon travail et mes préoccupations.
Ces documents balaient un champ iconographique assez large : parfois simple outils de travail, croquis, recherches, ou images de repérages, le plus souvent reproductions d'oeuvres d'art, captures d'écran de films, photographies d'objets ou amateures, tous sont partie prenante de l'élaboration de mes images.
Ce montage propose une reflexion plastique sur le processus de création, sur ces «images fantômes» qui hantent chaque nouvelle image produite, toutes ces images enfouies derrière d'autres images. Cette articulation presque archéologique est aussi l'occasion d'une réflexion sur le lien étroit que je fais entre l'histoire de l'art, et plus précisément la peinture religieuse byzantine et italienne, et toutes les images en mouvement qui m'intéressent, de Robert Bresson à Batman. » Clément Cogitore Clément Cogitore (né en 1983 à Colmar, vit et travaille à Paris) développe une pratique à mi-chemin entre cinéma et art contemporain. Mêlant films, vidéos, installations et photographies son travail questionne les modalités de cohabitations des hommes avec leurs images. Il y est le plus souvent question de rituels, de mémoire collective, de figuration du sacré ainsi que d'une certaine idée de la perméabilité des mondes. Ses films ont été sélectionnés dans de nombreux festivals internationaux (Quinzaine des réalisateurs Cannes, festivals de Locarno, Lisbonne, Montréal...) et ont été récompensés à plusieurs reprises. Son travail a également été projeté et exposé dans de nombreux musées et centre d'arts (Palais de Tokyo, Paris, Centre Georges Pompidou, Paris, Haus der Kultur der Welt, Berlin, Museum of fine arts, Boston...).
Michaël Borremans, Luc Tuymans et Jan Van Imschoot prolongent une route très belge, initiée par René Magritte et développée ensuite par Marcel Broodthaers, celle d'un scepticisme pictural et paradoxal?: malgré le rétablissement de l'image et de la peinture par ces peintres belges après sa damnation dans les années 1970, l'image n'est pas là pour inspirer confiance. En complément de cet entretien inédit qui les réunit pour la première fois, ce volume contient des textes consacrés à Tuymans et Borremans publiés dans artpress, ainsi qu'un texte inédit sur Van Imschoot.
Jacques Monory est un artiste contemporain des plus importants et des plus singuliers. Dès les années 1960, au côté du mouvement de la Figuration Narrative, il développe une oeuvre qui s'affirme comme une écriture, avec sa signature - l'utilisation récurrente d'une couleur, le bleu -, et sa thématique propre - la relation essentielle avec sa vie (réelle, imaginaire, sublimée).
Dans cette monographie dirigée par Pascale Le Thorel, on retrouve le témoignage de Jean-Jacques Beineix (qui s'est inspiré de l'univers de l'artiste pour son film Diva) et un entretien inédit entre Henri-François Debailleux et Jacques Monory.
L'ouvrage propose de nombreuses archives ainsi que des textes de plusieurs spécialistes sur ses sources d'inspiration, ses films, ses relations avec Jean-François Lyotard ou encore Christian Boltanski.