"Cet ouvrage contribue au débat actuel sur la fonction des intellectuels. Il traite de la confrontation des élites intellectuelles et suggère que leurs conduites sont inscrites dans une démarche pour interpréter le monde, mais également pour imposer leurs propres idées aux autres. En d'autres termes, la compétition des élites intellectuelles nous interroge sur la question des idées et des êtres humains qui les font naître et les portent."
Parler des déesses grecques est toujours d'actualité, comme tendre un miroir aux multiples facettes dans lequel nous pouvons, en chacune d'elles, nous reconnaître ; elles nous amènent à comprendre la pluralité et la complexité d'être femmes et, à ce titre, elles restent une source d'inspiration. S'enquérir sur les déesses grecques revient à parler de nous et de nos problèmes.
Cet ouvrage revisite la mythologie grecque - en particulier ses douze dieux - en privilégiant les six déesses qui composent l'Olympe. L'intérêt de cet ouvrage est de nous familiariser avec ces femmes/déesses pleines d'élan, de créativité et de singularité.
Cet ouvrage est le fruit d'une série de recherches portant sur les méthodes d'enquête de terrain. Il vise à aller au plus près de la réalité sociale. En s'appuyant sur une série d'expérimentations fines, menées auprès de divers publics, l'auteur introduit le temps comme variable essentielle de l'investigation. La prise en considération de cet élément, jusqu'ici oublié dans les enquêtes, permet de réaliser une saisie de la réalité en mouvement. Cette recherche originale, qui rompt avec une certaine orthodoxie, débouche sur une conceptualisation neuve de la modélisation, qui donne à tout chercheur la possibilité de l'appliquer à ses propres terrains.
Cet ouvrage enrichit et nourrit le débat sur l'observation en tant que méthode d'analyse, qui exige de faire abstraction des préjugés et d'éviter tout raccourci intellectuel. Cette approche scientifique rompt avec l'empirisme naïf par la nouvelle démarche qu'elle nécessite pour comprendre la formation des conduites sociales.
Cet ouvrage explore les différentes contradictions de la culture populaire. Il se distingue des discours habituels qui ne retiennent qu'aliénation et manipulation. Où placer l'expression créatrice dite populaire ? Comment privilégier la vision artistique du monde ? Par l'analyse des expressions de la culture populaire, tant au niveau des acteurs qu'au niveau des époques historiques, il nous offre une visibilité nouvelle des dynamiques de l'espace social. Regard contemporain sur les rapports entre Culture, culture populaire et contre-culture.
"La métamorphose, présente dans la littérature et la mythologie, est aussi une catégorie sociologique. Elle se situe entre la forme et l apparence, le visible et l invisible, la norme admise et celle non admise. L auteur la présente dans le monde contemporain en perspective de la réalité sociale, et l introduit comme moyen de stratégie pour amener sa dimension sociologique. L ouvrage amorce le débat sur la conception sociale du jugement à travers les enjeux de la perception en présentant les diverses formes de la métamorphose."
Après avoir publié des ouvrages sur les passions sociales, la nostalgie, la honte et les remords, Antigone Mouchtouris poursuit un cycle de réflexions sur le rôle des émotions dans la vie sociale. Les analyses sociologiques sur la dimension sociale des émotions sont peu nombreuses. Ce livre comble cette lacune en privilégiant l'idée que tout commence par des émotions.
Toutes les grandes transformations des actions humaines ont la particularité d'être à la fois personnelles et collectives ; elles ont la capacité de créer les liens sociaux qui aboutissent à de nouveaux rapports au monde. En privilégiant les émotions, cet ouvrage met en lumière leur propriété de mobiles des actions transformatrices.
Sans doute, seule la parole des femmes qui aspirent à construire une famille permet-elle de comprendre les mutations actuellement à l'oeuvre au sein de l'institution familiale. C'est dans son aspiration à l'indépendance économique et socio-politique que l'on peut trouver la racine du conflit entre la femme et la famille. La gestion de ce conflit, temporairement confiée à une tierce personne, apparaît comme une nécessité sociale, en attendant que les deux partenaires se reconnaissent mutuellement dans leurs nouveaux rôles.
Les jeunes de la nuit défraient les chroniques des journaux quasiment chaque semaine depuis une dizaine d'années. Ils sont devenus malgré eux les enfants terribles de notre époque. L'auteur analyse ici les discours symétriques des jeunes et des adultes sur la vie nocturne des cités. La liberté ou le laisser-faire accordés aux conduites nocturnes sont-ils une soupape de sécurité ou une menace pour l'ordre social ?
Issu des interventions de la 6e Semaine de la Coopération et de la Solidarité Internationale à l'Université de Perpignan, cet ouvrage se propose d'approfondir la réflexion sur la relation entre mixité sociale et égalité des chances Son originalité repose sur la diversité des approches et la construction d'un dialogue international. Interroger la dimension théorique autant que les acteurs du terrain qui font tout pour réaliser de la mixité et de l'égalité des chances à travers les champs de la santé, et de l'éducation, nous a permis de construire un réel dialogue et encore de prendre conscience des problèmes posés. Les questions fondamentales de la construction sociale, de la réflexion éthique, des rapports sociaux dans l'espace public y sont abordées. Le lecteur pourra y trouver des articles contenant des constats, des réflexions, des analyses et des réponses sociales à cette problématique qui touche tous les différents de la vie en société.
"« Toute la force du monde occidental est basée depuis des siècles sur la maîtrise du temps et particulièrement sur l'assurance [...] que la vie n'est qu'un mouvement inscrit dans une trajectoire. » L'instantanéité de la communication à l'échelle planétaire a infléchi en profondeur la relation de l'homme au temps. Je me meus donc j'existe : Aristote fut le premier à considérer le temps en dehors de la dialectique classique, en tant que processus dynamique. Dans le droit fil de ces analyses, Antigone Mouchtouris démontre que la conception du temps comme mouvement conditionne la construction du jugement social. Ce phénomène contribue notamment à renforcer le principe de hiérarchie entre individus, la maîtrise du temps constituant une condition sine qua non à leur intégration au sein de la société. Antigone Mouchtouris est sociologue, professeur des Universités et enseignante à l'Université de Lorraine. Elle travaille sur la temporalité depuis une quinzaine d'années pour aboutir à une lecture contemporaine de ce concept. Au fil de ses recherches, elle rompt avec les standards sociologiques pour démontrer la pesanteur du temps dans les relations humaines. "
Cet ouvrage traite d'un sujet d'une extrême actualité : la destruc-tion et le rapt culturel, véritable appropriation des biens et des oeuvres de l'esprit. La domination n'est pas que matérielle ou re-posant sur la gestion du sol, mais est aussi intellectuelle. Elle sert à falsifier l'histoire et déposséder un peuple de son passé, tout en l'infériorisant. À partir du xviiie siècle, nous avons assisté dans l'histoire à un réel déplacement des biens culturels, à l'instar de ceux des êtres humains et des matières premières. La puissance d'un État est représentée par la mise à disposition de l'autre, pro-voquant chez les pays dominés un traumatisme social dans la for-mation de l'identité.
Faire table rase du passé, de ce passé qui dérange. Cela démontre la façon dont le passé culturel fait peur. Se l'approprier ou le détruire sont des façons d'attaquer l'intime de la formation de l'identité de l'autre, afin que celui-ci ne puisse pas s'exprimer ou se révolter pour atteindre son autonomie.
"Cet ouvrage rend compte des derniers travaux émanant des recherches menées par notre groupe dans le cadre du Réseau thématique Sociologie de la connaissance de l Association française de sociologie et du Comité de recherche de même nom, créé par Georges Gurvitch en 1957, au sein de l Association internationale des sociologues de langue française."
La tragédie est un genre théâtral, mais elle est surtout une vision du monde, un vécu ontologique et politique. L'histoire mémorable du héros, racontée et interprétée, est signifiante de la condition humaine. Elle est éclairante du passé et de notre présent le plus problématique. La mise à jour des racines grecques de la culture occidentale prolonge les recherches menées dans le cadre du réseau thématique Sociologie de la connaissance de l'Association française de sociologie, et du comité de recherche du même nom de l'Association internationale des sociologues de langue française. Comme les trois précédents ouvrages produits par ce collectif, celui-ci met en oeuvre une socio-anthropologie - convoquant l'histoire, la philosophie, la littérature, la narratologie et la psychanalyse - qui explore les multiples formes de connaissance, de conscience et de sensibilité, qui constituent notre rapport construit au monde, grâce auquel il demeure habitable.
"En 1933, Marcel Mauss, dans La sociologie en France depuis 1914, célèbre le « rôle fondateur » d'Émile Durkheim. Il écrit : « La sociologie se constitue comme science. Elle s'émancipe de la morale, de la politique, des recherches normatives d'une part, et, d'autre part, elle rompt avec la philosophie et, encore plus, avec la littérature et la critique. » La sociologie est depuis devenue « une science », et même « une science comme les autres », et pour finir « une profession ». Mais cette normalisation mimétique lui a fait oublier sa singularité et sa « vocation » : généraliste, morale, compréhensive, historique, politique, et critique de l'existant. Ce livre invite à une anamnèse de la discipline, repositionnée dans une temporalité historico-herméneutique ouverte sur l'humain. Il est bénéfique d'abandonner le modèle d'une sociologie scientiste et positiviste, objectivante des sujets sociaux, pour une sociologie de la connaissance subjectivante des objets sociaux, mettant en lumière le rôle fondateur des idées, des représentations et de l'imaginaire, dans la construction de la réalité."
Cornélius Castoriadis fut un libre penseur. Il a réactualisé le kairos : ce temps de l'action politique et de l'imaginaire créatif. Cet ouvrage est consacré à l'analyse et à l'interprétation de son apport majeur concernant le kairos : ce moment propice et opportun, qui est le temps de l'acteur et de l'action. Son oeuvre est porteuse d'espoir ; il ne s'est pas attardé sur les côtés obscurs de la société et ses souffrances, mais s'est préoccupé avant tout de sa libération. Pour lui, l'anthropos est à la recherche de la maîtrise du temps, et il possède un imaginaire créatif. Castoriadis a ainsi rétabli la possibilité que possède l'être humain de pouvoir innover et intervenir dans sa société en la modifiant.
"De génération en génération, l'oeuvre visionnaire d'Antonio Gramsci continue de révéler de nouvelles richesses. Aujourd'hui reconnu même par les conservateurs tant son génie ne fait plus question, ce grand auteur de gauche, victime par excellence du fascisme italien, attire à nouveau l'attention quand réapparaît la dérive autoritaire un peu partout sur la planète. Cet ouvrage livre une facette inédite de son oeuvre, pétrie d'une étonnante maturité épistémologique et permettant d'explorer de nouvelles perspectives. Tout en nuances, il permet de redécouvrir un Gramsci tour à tour humain, savant touche-à-tout, interdisciplinaire avant la lettre et philosophe politiquement engagé."
Les émotions comme la honte et les remords sont des sentiments qui prennent leur source dans les rapports intimes des individus avec la société. L'originalité de cet ouvrage est de démontrer que pour l'individu, la transgression des règles et des interdits crée un mal-être.
Ne pas être dans les normes de la représentation sociale peut devenir une souffrance mais aussi un levier pour modifier l'existant et a permis la société d'avancer au niveau des acquis sociaux.
Cet ouvrage regroupe les recherches et réflexions de nombreux chercheurs européens qui ont ainsi donné naissance à « la vie intime des sentiments sociaux ».
Apprendre à le gérer, résister à son accélération, se consacrer aux autres : le temps est aujourd'hui au centre de nos préoccupations. D'un côté, le quotidien apparaît toujours plus surchargé, surbooké, laissant peu de temps pour aller à l'essentiel. De l'autre, face à ce temps sous pression, l'existence se décline en choix, en projets et accomplissements devant permettre de vivre pleinement sa vie.
Comment, dans ce cadre, les devenirs se façonnent-ils dans les sociétés contemporaines ? À partir d'études de cas, cet ouvrage invite chacun à réfléchir sur son expérience du temps, quotidienne et au long cours.
"Pour étudier les construits sociaux, les auteurs de cet ouvrage redéfinissent et mettent au travail les catégories et les classifications sociologiques les plus opératives. Elles sont exposées dans les textes fondateurs d'un certain nombre de penseurs majeurs, ici réactivés : Aristote, Platon, Leibnitz, Kant, Nietzsche, Weber, Durkheim, Mauss, Halbwachs, Heidegger, Goblot, Holton, Castoriadis, Axelos, Deleuze, Guattari, Foucault, Berger et Luckmann, Klein, Honneth, Descola, Boltanski, Thévenot, Bourdieu et plusieurs autres..."