Nous sommes nés pour la connaître, la nommer : liberté.
Elle est le propre de l'homme, la condition du bonheur et la pierre d'achoppement de toute philosophie. Intimement liée à la responsabilité, au devoir, au respect, elle est au coeur de la réflexion morale. Associée aux notions de souveraineté, de loi, de droit, elle est l'horizon de la politique et la raison d'être de la cité. Mais la liberté est aussi de ces mots qui chantent plus qu'ils ne parlent, et dont le sens demeure fuyant.
Si elle se manifeste au pluriel - libertés d'expression, de pensée, de mouvement-, que désigne-t-elle au singulier ? Sommes-nous bien sûrs qu'elle n'est pas une illusion ou un idéal inaccessible ? Par quel biais l'éprouve-t-on ? Quel rapport entretient-elle avec l'autorité ou avec la raison ? Souffre-t-elle les compromis ? Et l'homme, face aux déterminismes de tous ordres, peut-il se prémunir absolument contre l'aliénation ?
- Un sujet méconnu de l'histoire coloniale française : l'exil forcé dans des îles des digireants maghrébins comme Bourguiba et surtout le futur roi du Maroc en Corse ;
- Des révélations sur la vie du monarque et sa famille sous surveillance policière en Corse ;
- Des informations où la grande histoire politique rencontre la petite histoire qui se noue dans le quotidien de cet isolement et cette relative inactivité ;
- Un jeu de photos inédites ;
- Un petit livre élégant avec couverture souple et rabats ;
Les utopies du XVIIIe siècle offrent un terrain idéal pour observer la richesse du genre utopique et la convergence des grandes problématiques propres à la réflexion utopologique : la question géographique des lieux de l'utopie, la question pragmatique de la réalisation et la question politique du rapport entre les principes de gouvernement et le bonheur du peuple. Où est l'utopie ? Que fait l'utopie ? Que peut l'utopie ? Voilà les questions auxquelles cet ouvrage pluridisciplinaire contribue à répondre en les reformulant à partir d'objets aussi différents que des récits de voyages fantastiques au centre de la terre et des satires aérostatiques ; les projets de réforme monarchique et de planification urbaine d'un roi-philosophe ; des descriptions de jardins et la critique des misères de notre état social par un moine radical.
Cet ouvrage porte, dans une première partie, sur le contexte de la réception de l'utopie au XVIIIe siècle (en particulier dans l'Encyclopédie) et sur les diverses critiques de l'utopisme rousseauiste jusqu'à nos jours ; dans une seconde partie, sur les sources, les formes, les lieux et la méthode de l'utopie dans l'oeuvre de Rousseau ; dans une troisième partie, sur la dimension cosmotopique de sa philosophie politique. Une telle relecture, qui prend en compte les marges du corpus rousseauiste (notamment Les Solitaires ou Le Nouveau Dédale), fait apparaître qu'invitant à revisiter les non-lieux de l'utopie, la cartographie rousseauiste dessine les linéaments d'un utopisme critique, et qu'au-delà des principes et des limites de l'État insulaire (tel que le présente le Projet de constitution pour la Corse) se pose aussi chez Rousseau le problème de l'utopique dans le cadre des relations internationales. Au croisement des études rousseauistes et de l'utopologie, cette étude des thèmes et des modèles utopiques au siècle des Lumières (de Voltaire à Kant) révèle une composante importante de l'oeuvre de Jean-Jacques Rousseau et permet de ressaisir un moment de transition entre l'âge classique du genre utopique et les utopies modernes.
Passion, nature, politique : ces trois études portent sur les concepts centraux de la philosophie de Jean-Jacques Rousseau.
Érigée par les hommes du Moyen Âge pour affirmer la force de leur foi, la puissance de leur cité et la perfection de leur art, les cathédrales gothiques dominent toujours, plusieurs siècles plus tard, le paysage des grandes ville d'Europe. A partir de l'analyse de " l'architecture romantique " par Hegel et de l'expérience du sublime que procurent les gigantesques roses de pierre, il est possible de réfléchir au sens qu'elles peuvent avoir pour nous aujourd'hui.
Qu'est-ce que l'Afrique? Cet ouvrage présente les réflexions complémentaires de différentes disciplines sur les définitions de l'Afrique. Sont réévaluées les façons de définir l'Afrique produites par la philosophie et l'historiographie. Les récits de l'Afrique sont ensuite réexaminés du point de vue de l'histoire culturelle et politique, dans l'imaginaire islamique médiéval et dans les mouvements panafricains, puis les langues africaines et l'Afrique en littérature. Enfin, sont avancées des définitions excentrées de l'Afrique, vue de la France et des Antilles.
Avec des contributions de Marce André, Hélène Charton, Pierre-Yves Dufeu, Antoine Hatzenberger, Samia Kassab-Charfi, Abderrazak Sayadi, Sihem Sidaoui, Ridha Tlili.