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Développement personnel, habitats groupés, jardins partagés... : face au désastre capitaliste, l'écologie se présente comme une réponse globale et positive, un changement de rapport au monde appuyé par des gestes au quotidien.
Comme dans la fable du colibri, « chacun fait sa part ».
Mais en considérant la société comme un agrégat d'individus, et le changement social comme une somme de gestes individuels, cette vision de l'écologie ne succombe-t-elle pas à la logique libérale dominante, signant le triomphe de l'individualisme ?
Revenu garanti, salaire à vie, revenu de base... Il est devenu commun dans certains courants contestataires de revendiquer l'attribution à chaque citoyen d'un revenu inconditionnel, « notre société étant suffisamment riche pour se le permettre ».
Ce livre, en s'interrogeant sur la notion de solidarité - peut-elle se réduire à un virement bancaire mensuel ? -, invite à questionner les poncifs individualistes de l'époque déguisés en « réformes révolutionnaires ». L'autrice porte un regard antiproductiviste, anarchiste et féministe sur cette revendication.
Et si l'individualisme et le libéralisme, qui déter minent si fortement nos manières de considérer le monde, façonnaient aussi les mouvements politiques engagés pour la justice sociale et l'émancipation ?
Après avoir soumis les « alternatives » écologistes à cette question, Aude Vidal interroge les nouveaux fé minismes radicaux.
Le renouveau que connaît aujourd'hui le mou vement semble également le déborder sur ses marges :
Prostitution, inclusion des femmes trans et des per sonnes nonbinaires, difficile articulation avec les pen sées queer et décoloniales sont l'occasion d'autant de frottements.
Ringard et étriqué, le féminisme hérité de la deuxième vague ? Ou bien le foisonnement des fé minismes d'aujourd'hui ne seraitil pas l'occasion de dérives libérales ?
L'accent mis sur l'autodéfinition de soi et la plu ralité des genres ne reviendraitil pas à nier le genre comme résultant des rapports sociaux de sexe pour en faire une caractéristique individuelle ?
Le féminisme du choix, en postulant que tous les choix effectués librement par des femmes sont des choix féministes, n'estil pas devenu le point de ren contre entre féministes libérales et nouvelles fémi nistes radicales ?
Comment accueillir ces questions qui renouvellent le féminisme, souvent de manière stimulante ou salu taire, sans rien céder sur la défense des femmes et de leur intégrité ?