Entre littérature et spectacle, le théâtre s'appréhende de manière privilégiée dans la rencontre d'un texte et de sa mise en scène, d'un personnage et de l'acteur qui l'interprète, de la scène et de la salle. Comment comprendre cette rencontre ? S'opère-t-elle de la même manière à toutes les époques et dans tous les genres dramatiques ? Et comment rendre compte d'écrits dont l'interprétation est susceptible de diverger radicalement d'une mise en scène à l'autre ?En synthétisant les théories du théâtre depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, la présente anthologie met en lumière l'essence et la richesse de ce genre polymorphe. Elle souligne l'importance d'un art inscrit dans la cité et qui en reflète les interrogations.Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur le théâtre, d'Aristote à Bernard-Marie Koltès, en passant par Shakespeare, Diderot, Beaumarchais, Hugo, Musset, Artaud, Brecht, Beckett, Genet ou encore Vitez.
La tragédie qui renaît sur la scène professionnelle parisienne au cours de la saison théâtrale 1634-1635 est tout sauf un objet chimiquement pur : genre hybride, elle recycle des procédés, des formes et des thèmes empruntés à la pastorale et à la tragi-comédie, les genres vedettes de la période. Ce frottement générique persistant explique tout à la fois la composition du Cid, tragi-comédie qui emprunte son sujet à l'Histoire, domaine alors réservé à la tragédie, et celle de Cinna, tragédie qui annexe à la tragi-comédie son marqueur distinctif, le dénouement heureux...
à moins qu'elle ne réhabilite un type de tragédie essentiel chez Euripide. Contrairement à ce que l'histoire littéraire enseigne habituellement, l'expérimentation qui caractérise "l'enfance de la tragédie" (Sarasin, "Discours sur la tragédie" en tête de L'Amour tyrannique de Scudéry) est, cependant, bien antérieure à la production parisienne des années 1630-1640 : c'est une lame de fond qui emporte, en réalité, tout le genre tragique depuis le début du siècle et dont les oeuvres de Hardy, Mainfray ou Billard constituent des illustrations aussi décisives que méconnues.
On lira donc à la fois une archéologie de la tragédie parisienne des années 1630 et une histoire des pratiques tragiques parisiennes autant que provinciales des premières décennies du siècle.
Traitant de l'oeuvre du XVIIe siècle au programme des agrégations externes de Lettres classiques et de Lettres modernes ainsi qu'au concours spécial de l'agrégation, l'ouvrage propose un complèment utile à la réussite du candidat.
Comme tous les Autres regards, l'ouvrage est composite; de points de vue complémentaires du Clef-concours consacré au même sujet.
Ce livre enquête sur les sons du théâtre et il veut cerner la perception auditive du spectacle à l'époque moderne. On sait aujourd'hui que le public des XVIIe et XVIIIe siècles allait aussi à l'opéra pour admirer les changements à vue, machineries et effets spéciaux qui agrémentaient la représentation, ou encore pour profiter d'un ensemble d'impressions visuelles et sonores dépendant de ce qui se passait dans la salle elle-même. Il en va de même pour le théâtre parlé, que l'on allait alors « ouïr » autant que regarder.
Le numéro est consacré aux oeuvres théâtrales en français et en langues régionales jouées et publiées dans les provinces de France entre les an- nées 1550 et les années 1780, c'est-à-dire à un pan largement oublié de l'histoire du théâtre français, qui coïncide à partir du xvii e siècle avec celle du théâtre parisien. Outre des études de cas (pratiques théâtrales locales, territoriales ou communautaires), les auteurs proposent des réflexions sur la spécificité des esthétiques et habitudes théâtrales provinciales au regard des modèles parisiens ou plus largement nationaux mais aussi sur la signi- fication et les enjeux, esthétiques et politiques, attachés à la notion même de « théâtre provincial ».
Pour réinventer le théâtre anglais après 1600, les dramaturges puisent dans le répertoire classique français de nombreux sujets et intrigues, non sans en discuter les principes esthétiques. Un siècle plus tard, la découverte de Shakespeare en France révolutionne la dramaturgie tout autant que le jeu de l'acteur. La circulation et l'appropriation des modèles et répertoires français et anglais prennent des formes complexes et variées, en s'inscrivant dans un cadre européen large.
Avec le concours de l'université Paul-Valéry Monpellier.