Ce livre présente les portraits de François-Marie Banier d'ouvriers marocains du bâtiment dormant ou se reposant sur leur lieu de travail. Pris dans des moments de rêve et d'évasion de leurs occupations, les sujets de Banier se fondent dans la douce atmosphère grise de ses images et semblent, ne serait-ce qu'un instant, avoir échappé aux rudes faits de la réalité. Ce sont des portraits sincères et tendres qui perpétuent la pratique de Banier de photographier des étrangers rencontrés dans des petites et grandes villes.
" Et moi, je ne vois pas pourquoi je n'en ferais pas qu'à ma tête.
C'est fou de vous interdire tout ce qu'on vous interdit. Je voulais en faire une liste, on m'a interdit de faire cette liste, mais je suis passé outre. Un jour ou l'autre, je passe toujours outre. " Pour passer outre, pour oublier un père qui le bat, une mère distraite et mondaine, une soeur savante, laide et méchante, Balthazar Klimpt, quinze ans, tient tête. Dans un appartement trop grand pour adultes aux sentiments étriqués, deux grandes armoires où il s'enferme, un seul allié : le domestique muet.
Et dans le quartier quelques extravagants qui succombent, jusqu'à un certain point, à son charme...
Il était une fois, dans une famille bourgeoise, un frère et une soeur qui s'aimaient.
Cécile " avait de la tête ", olivier " des sentiments ". ils formaient les deux faces d'un seul être.
Cécile, en bretagne, un soir oú il pleut, décide de séduire son frère, son double. semaine d'un amour tout proche du jeu. olivier, soudain, se réveille dans une si grande détresse qu'il préfère mourir. un nouveau venu, françois, essaiera de le remplacer dans le coeur de cécile.
Dans cette partie de cache-cache avec la mort, avec l'amour, l'auteur nous montre, une fois de plus, les pièges de l'adolescence, cette course inévitable vers l'âge adulte oú le seul temps qui joue est le passé que souvent il faut composer au présent.
Daniel Dongris est un peu las de la vie qu'il mène depuis trois ans avec Jeanne. Il rencontre Théa, mais n'est-ce pas plutôt Charles, l'amant de Théa, qui compte pour Daniel ? Décidé, comme il dit, à être peintre, Daniel n'a jamais peint. Peut-être n'arrivera-t-il jamais à peindre. En réalité, Jeanne, Théa, Charles, la peinture, rien de cela n'est important à ses yeux face au mal de vivre, à la difficulté d'être.
Déjà, dans son premier roman, Les résidences secondaires, François-Marie Banier avait montré, avec la gaieté trompeuse d'un écrivain qui avait tout juste vingt ans, comment, face aux crispations d'une société installée, la singularité et la vérité de certains sentiments peuvent éclater ou gagner comme des personnages propres, indépendants.
Que se veulent-ils ? Pourquoi continuent-ils à se parler ? Frédérik et Louise, qu'une confusion des lignes téléphoniques a mis en contact par hasard, et qui ne se décident pas à couper le fil. Deux solitudes - l'un et l'autre sortent d'une aventure d'amour malheureuse -, deux échecs, mais ce n'est pas pour essayer de se raccrocher l'un à l'autre, de se sauver l'un par l'autre, qu'ils restent mutuellement à l'écoute. Là est la force du travail de François-Marie Banier : rien ne se "nouera" entre Frédérik et Louise, selon les recettes de la vieille rhétorique théâtrale. Ces deux solitudes, jusqu'au bout, resteront deux solitudes ; et leur échange, une vaine tentative de communication. La femme, plus magique, plus habituée à son désert, sachant le peupler de ses rêves ; l'homme, plus désemparé, plus maladroit. Mais l'une et l'autre n'ayant guère plus d'existence que des ondes captées sur le fond bruissant d'une ville en pleine désagrégation, qui pourrait bien être Tanger, avec ses deux faces tournées vers deux mers.
Le jeune Sacha, fils et petit-fils d'agent de change à Paris, est devenu le confident d'une tribu de bonnes espagnoles qu'il place chez les uns et les autres. Parmi elles, la mystérieuse et très belle Pepita hante son coeur et son esprit. Il parcourt avec elle la ville, l'emmène pour la séduire chez la grande comédienne Bella d'Artois, il va en secret chercher des recettes de bonheur chez un diplomate japonais et se sert de toutes les clefs que lui offrent les femmes du métro Pompe pour parvenir à ses fins : l'amour éternel.
Ce roman est le récit d'une amitié fusionnelle entre deux camarades de lycée, une amitié qui causera la perte de l'un d'entre eux : Marcel. Dès son arrivée au lycée, Johnny entraîne Marcel dans son sillage. Tous deux orphelins de père, ils se rapprochent très vite et s'entendent sur une multitude de sujets. La relation est néanmoins plutôt déséquilibrée. Marcel est fasciné par son camarade, qui déborde de projets, d'inventivité, de liberté et d'enthousiasme. Il faut dire que Johnny est le fils du grand Giorgio Dasolo, un homme d'affaires italien riche et très influent. Mais un jour, Johnny disparaît brutalement, sans même prévenir son meilleur ami. C'est la première déception de Marcel. Ce ne sera pas la dernière. Tout au cours de leur vie, les deux garçons vont se croiser. En Grande-Bretagne, à New York, au Portugal, ils mèneront des projets communs, mais aucune de leurs entreprises n'aboutira et Johnny s'arrangera à chaque fois pour que Marcel endosse la responsabilité de leurs échecs.
Quand celui-ci aura enfin accepté de vivre sa propre vie, quand il aura trouvé un équilibre et le bonheur dans une vie de famille épanouie, l'ami de toujours réapparaîtra, une fois de trop. Dans ce roman bref, incisif et cruel, François-Marie Banier explore des thèmes qui lui sont chers : l'attachement, l'abandon, le manque. Mais aussi la déception, la désillusion - la personne aimée n'est pas toujours telle que l'on croyait. Il met en évidence la cruauté et le cynisme de certaines amitiés, ainsi que la lâcheté quotidienne, les petits renoncements dont chacun peut un jour faire preuve, au risque de passer à côté de soi et de ceux qui nous sont chers.
Textes traduits du français en espagnol et en anglais par Mariel Ballester, Eduardo Berti, Isabel Ollivier et Charles Penwarden ; textes traduits de l'espagnol en français par Mariel Ballester, Eduardo Berti et Laurence Berlandier
Le jeune Sacha, fils et petit-fils d'agent de change à Paris, est devenu le confident d'une tribu de bonnes espagnoles qu'il place chez les uns et les autres. Parmi elles, la mystérieuse et très belle Pepita hante son coeur et son esprit. Il parcourt avec elle la ville, l'emmène pour la séduire chez la grande comédienne Bella d'Artois, il va en secret chercher des recettes de bonheur chez un diplomate japonais et se sert de toutes les clefs que lui offrent les femmes du métro Pompe pour parvenir à ses fins : l'amour éternel.
J'aime les gens. Je ne suis ni un écrivain, ni un dramaturge, ni un photographe, je suis avant tout encore un enfant qui veut toujours savoir qui est qui. Au premier regard, au-delà d'un visage, d'un reflet, je peux voir une figure, un style, un univers intérieur vibrant sous la lumière de la lune ou du soleil et surtout je vois la force que nous avons tous pour continuer face aux tempêtes, aux doutes et aux rires pour atteindre notre paradis secret. » François-Marie Banier Dans ce nouveau livre de photographies, Imprudences, François-Marie Banier montre une fois de plus son grand talent d'observateur. Composé majoritairement de portraits d'humains et d'animaux ou encore de natures mortes, les photographies noir et blanc de cet ouvrage nous transportent dans les rues et demeures de différentes villes autour du globe. Tel un impressionnant collage, ce livre présente un ensemble de poèmes, dessins et pensées écrites à la main par l'auteur, ajoutant aux photographies différents niveaux de lecture.
"People are like letters of a secret alphabet. There is a secret within them, a treasure they always carry with them. A person's character, this tiny little thing that lets them stand out profoundly, cannot be better embraced than with a photographic portrait." François-Marie Banier The distinctive iconography of François-Marie Banier's latest body of work, Never stop dancing, stems from his unconditional interest in every single subject. Predominantly shot in Paris, New York, Brazil and Africa within the last two years, this book celebrates the good old days of analogue photography as much as human beings in all their diversity. Banier's dictum that "everybody is a piece of art" has materialized in this volume in neatly printed black and white.
Quand les yeux de l'enfance ont gardé leur vision implacable, mais si juste, et que s'y ajoute le regard de l'adolescent tantôt scandalisé, tantôt amusé, que s'y ajoute, par surcroît, ce détachement léger, allégeant, de l'humour, que l'on dit sagesse de l'expérience, on écrit : " Les Résidences Secondaires ".Le temps des grandes vacances, qui n'est pas toujours rose, il s'en faut ! Un village près de Paris. Les beaux jours arrivent. Les résidences secondaires s'animent. Certaines sont habitées à longueur d'années. D'autres s'ouvrent pour la circonstance. Bientôt les résidents sont là. Au grand complet. Alors, derrière eux, se lèvent les grands montreurs de marionnettes : la Douleur, l'Amour, le Plaisir, l'Ambition, la Mort, qui vont agiter ces pantins secondaires. Sous la lumière de beaux jours, de leur joie ou de leur maussaderie, de leurs eaux vives, de leur brise, de leurs arbres, de leurs rocailles, fièrement résident les résidents. Ils sont de tous les âges. Ils se fréquentent ou s'ignorent (exprès). S'éprennent, se déprennent, se comprennent, se méprennent. Se découvrent et se " ratent ". Combinent, supputent, calculent, au rythme de ces vacances qui est celui de la vie, qui n'en prend pas, elle, de vacances ! Le village est spectateur. Il commente. C'est le choeur du Théâtre Antique tenu par les servantes de Molière. Puis le temps passe. Déjà l'automne, les premières feuilles vont tomber. Les brumes s'élever. Les montreurs plient bagages. Les pantins s'affaissent. Certains cassés à mort. Le village a repris sa vie propre et tout a disparu.François-Marie Banier, bien que très jeune, comprend ce dont il s'agit. Son premier roman, pour fantaisiste qu'il soit, a la gravité de l'expérience. Il connaît la vie et ses résidents. À peine adolescent, il a tourné le dos au luxe familial. Ainsi le livre s'est formé au courant des jours de sa mémoire. Parfois l'étonnement le saisit : " Non pas vrai ! Ils étaient comme ça ? " et d'éclater en cocasseries. Ces résidents secondaires dans leur résidence, on ne les oubliera pas. Ça, je vous le jure ! mais comme le dit souvent dans la vie réelle, F.M.B., au milieu d'un sursautant silence provoqué par une de ses remarques-éclairs : " Tant pis ! c'est lâché. ".Théo Léger
Sans la moindre idée préconçue, François-Marie Banier sort tous les jours de chez lui, le plus souvent sur deux roues, appareil de photographie au poing, pour voir à quoi aujourd'hui ressemblent la vie, les gens, ses frères et soeurs de rire, de chagrin, de gouaille, de solitude, de désirs. Happé par la vie, la richesse et la complexité singulière de chaque être, il se lance vers ces figures, sources de tant de réflexion, de rêve et de mystère. Travailleurs de rue aux allures de guerriers mythologiques, promeneurs, passants, couples, solitaires, ils ont vécu des histoires et des épreuves que nous ne pouvons que deviner, qui laissent sur leur visage, dans leur démarche, leur apparence, les traces d'un chemin toujours visible qui nous touche. À travers la photographie, François-Marie Banier est l'humble et définitif dépositaire de ces dessins, de ces destins.
Quand les yeux de l'enfance ont gardé leur vision implacable, mais si juste, et que s'y ajoute le regard de l'adolescent tantôt scandalisé, tantôt amusé, que s'y ajoute, par surcroît, ce détachement léger, allégeant, de l'humour, que l'on dit sagesse de l'expérience, on écrit : " Les Résidences Secondaires ".
Le temps des grandes vacances, qui n'est pas toujours rose, il s'en faut ! Un village près de Paris. Les beaux jours arrivent. Les résidences secondaires s'animent. Certaines sont habitées à longueur d'années. D'autres s'ouvrent pour la circonstance. Bientôt les résidents sont là. Au grand complet. Alors, derrière eux, se lèvent les grands montreurs de marionnettes : la Douleur, l'Amour, le Plaisir, l'Ambition, la Mort, qui vont agiter ces pantins secondaires. Sous la lumière de beaux jours, de leur joie ou de leur maussaderie, de leurs eaux vives, de leur brise, de leurs arbres, de leurs rocailles, fièrement résident les résidents. Ils sont de tous les âges. Ils se fréquentent ou s'ignorent (exprès). S'éprennent, se déprennent, se comprennent, se méprennent. Se découvrent et se " ratent ". Combinent, supputent, calculent, au rythme de ces vacances qui est celui de la vie, qui n'en prend pas, elle, de vacances ! Le village est spectateur. Il commente. C'est le choeur du Théâtre Antique tenu par les servantes de Molière. Puis le temps passe. Déjà l'automne, les premières feuilles vont tomber. Les brumes s'élever. Les montreurs plient bagages. Les pantins s'affaissent. Certains cassés à mort. Le village a repris sa vie propre et tout a disparu.
François-Marie Banier, bien que très jeune, comprend ce dont il s'agit. Son premier roman, pour fantaisiste qu'il soit, a la gravité de l'expérience. Il connaît la vie et ses résidents. À peine adolescent, il a tourné le dos au luxe familial. Ainsi le livre s'est formé au courant des jours de sa mémoire.
Parfois l'étonnement le saisit : " Non pas vrai ! Ils étaient comme ça ? " et d'éclater en cocasseries. Ces résidents secondaires dans leur résidence, on ne les oubliera pas. Ça, je vous le jure ! mais comme le dit souvent dans la vie réelle, F.M.B., au milieu d'un sursautant silence provoqué par une de ses remarques-éclairs : " Tant pis ! c'est lâché. ".
Théo Léger
Il a vingt ans, aime Paris, la place des Ternes, le Rond-Point des Champs-Élysées, l'île Saint-Louis et...
Marie. Il la suit à travers la ville, la poursuit alors qu'elle lui échappe, invente mille surprises pour la conquérir. Il aime la photographie, son métier ; Solange, sa belle-mère ; Marthe Amelin-Grüber, rédactrice d'un quotidien pour lequel il travaille. Il déteste les mensonges, faux-semblants, promesses non tenues, et ne pas vivre avec Marie. Il s'appelle Guillaume Delastre. Juan Mendoza est peintre.
Célèbre. Gi Mendoza, sa femme, protège Maestro des agressions de la cité et l'entoure d'une barrière que ne peuvent franchir que quelques amis, choisis, élus. La légèreté de Guillaume, sa liberté, sa désinvolture les séduisent, autant que le brio, le talent, la drôlerie de Juan fascinent le garçon. Nous sommes entraînés, sur un air de fête, dans le sillage de celui qui croit à l'angélisme de l'art, à l'amitié et à l'amour.