Voici, proposée en français, une anthologie de la littérature vietnamienne. Elle offre un panorama cohérent d'une histoire littéraire particulièrement riche et de l'immense variété des genres déployés depuis près d'un millénaire au Viêtnam, au carrefour de plusieurs civilisations, y compris la civilisation française. Y sont rassemblées les plus belles pages des chefs-d'oeuvre classiques et modernes, jusqu'en 1975. Ce recueil, d'une densité exceptionnelle permet au lecteur de remonter aux origines avant de lire les oeuvres des écrivains d'aujourd'hui.
Cinq écrivains japonais de premier plan (Muramatsu Tomomi, Morita Ryûji, Hayashi Mariko, Shiina Makoto, Fujino Chiya) nous livrent leur vision de Tokyo dans des textes inédits. Tokyo : 2000 kilomètres carrés, 12 millions d'habitants ! Mais laissez-vous plutôt guider dans un Tokyo inconnu qui ne coïncide pas nécessairement avec une vision de voyageur pressé ! Parce qu'elle demande une vision centrée sur le détail et le mouvant plutôt que sur le monumental et l'éternel la ville est depuis longtemps l'héroïne des romanciers japonais qui en donnent à lire une image multiple et envoûtante. Des boîtes de nuit, des bars, des dancings à Shinjuku. Une prostituée philippine, un commissariat de police, la peluche Pi-PO. Un peu d'amour, beaucoup de rêves, une femme qui n'arrive pas à prendre le train et une autre qui réapparaît brusquement. Autant d'éclats d'histoires qui, de nuit comme de jour, illuminent la ville de Tokyo et en dessinent la géographie sentimentale.
Cette anthologie est une nouvelle édition d'un recueil paru en 1986 sous le même titre et qui inaugurait cette année-là, la création de la maison d'édition.
Les nouvelles de ce recueil furent rédigées pendant l'ère Taishô, soit au début du XXe siècle, lorsque le Japon, après avoir vécu plus de deux siècles et demi replié sur lui-même, s'ouvrait au reste du monde. Soudain la réalité se trouva ébranlée de courants antagonistes, d'ambitions et d'agitation sociale, de nostalgie et de rêves. C'est un moment clé où les écrivains voient s'ouvrir à eux de nouvelles possibilités de création. La confession domine, la vie devient art et se raconte avec franchise, et bientôt, dans cette période pleine d'effervescence, s'inventent les maîtres précurseurs de la littérature japonaise moderne.
Cette anthologie, proposée ici dans une version nouvelle, offre un panorama cohérent de l'immense variété des genres littéraires déployés durant un millénaire au Japon : du théâtre le plus sanglant à la sensibilité raffinée des dames de cour, des contes les plus cocasses aux méditations les plus graves, des anecdotes licencieuses aux tourments éthérés d'un milieu clos, du roman le plus long au poème le plus court.
Les oeuvres majeures sont ici présentées dans une traduction entièrement originale et homogène : journaux poétiques, le dernier épisode du Roman de Genji, la célèbre anthologie des Cent Poèmes, des contes du Moyen Age, des écrits bouddhistes, une autobiographie féminine, une pièce de nô et sa source, un roman érotique, une pièce de kabuki, un traité du haiku selon Bashô. Des contes folkloriques et un essai d'esthétique complètent cette approche de l'esprit classique au Japon.
Un père toujours en fuite, une jeune femme de retour au pays, un humoriste raté, un couple contrarié par son déménagement : voici quelques protagonistes de ces récits qui, avec humour et légèreté, tristesse et désenchantement, ne se reconnaissent plus dans la société coréenne ni dans cette métropole qui les renvoie à leur solitude. La ville agit comme un miroir qui transforme les regards et dissipe les illusions. Des nouvelles qui nous donnent en même temps la mesure d'une littérature dont les vibrations résonnent jusqu'à nous sur tous les tons.
Rhapsodie d'histoires rédigées en sanskrit au vie siècle, dont la féerie animalière s'émaille de sagesse pratique, le Pañcatantra est le plus ancien recueil de contes de l'Inde qui soit parvenu jusqu'à nous. A la demande d'un roi puissant désireux d'inculquer à ses trois fils quelques rudiments de discernement et de conduite, un saint brahmane releva le défi qu'on lui proposait : conduire en six mois les princes jusqu'aux rivages de l'entendement et du savoir. C'est ainsi qu'il entreprit de leur raconter des histoires. Les contes, qui forment cinq volets et se déroulent comme des guirlandes au dénouement toujours différé, parlent de stratégie politique, d'ambitions, de désirs, de guerre et de paix, de destin, d'alliances et d'amitié. Lions, éléphants, taureaux, corbeaux, hiboux, pigeons, rats, serpents, tortues et gazelles y mêlent leurs aventures à celles des rois, princes, ministres, moines, marchands, tisserands, barbiers, balayeurs et brigands. Et quelquefois les dieux. Apologues ? Fables ? Nouvelles ? Dans quel genre classer ces récits où l'astuce, l'humour, la duplicité, la cruauté rivalisent avec le dévouement, la fidélité, l'abnégation et le détachement ? Peut-être dans une tonalité typiquement indienne : la sérénité impitoyable. Le Pañcatantra a connu plus de deux cents versions différentes, traduites en une soixantaine de langues d'Europe et d'Asie.
Ces six contes sont aussi anciens que le Japon. Puisés dans le folklore et adaptés de recueils de légendes anciennes et de contes du Moyen Age, ils se donnent à lire comme un trésor de récits dans lesquels bien souvent le fantastique le dispute au merveilleux.
Monde peuplé de monstres et de géants, de spectres terrifiants et de fantômes bienveillants, dans lequel on peut entendre les voix du rêve et du surnaturel : parfois les enfants naissent dans un coquillage ou dans une pêche, souvent les objets magiques font des prodiges, et les princesses sont délivrées comme dans nos contes d'enfants même s'il leur arrive d'avoir des caprices inexplicables.
Ce livre est le fruit d'une longue expérience humaine de plus de 2000 ans, évoquée par un groupe de douze jeunes moines japonais, consacrant leur énergie à pratiquer le zen dans la société actuelle.
Ils nous offrent des manières d'embellir notre vie, en apprenant à reconnaître au-delà de l'apparence la véritable beauté. De vivre harmonieusement des actes simples comme : Rencontrer, Saluer, Se reposer, Cuisiner, Respirer, Prendre le thé, S'asseoir et faire silence...
Ils nous proposent de placer l'être humain au centre, dans la quiétude, la douceur, l'ouverture de nous-mêmes à autrui et au monde.
14 récits d'écrivains vietnamiens parmi les plus doués de leur génération à la recherche de nouvelles techniques capables de traduire les nouveaux rapports au monde.
Comment être jeune aujourd'hui au Vietnam ? Dans ce pays où 70 % de la population a moins de trente ans, à quoi aspire une jeunesse qui n'a pas connu les souffrances de la guerre ni les désillusions idéologiques ? Pour le savoir, il faut lire ces quatorze récits d'écrivains, parmi les plus doués de leur génération. « Cent manières d'écrire pour donner au lecteur mille manières de lire. » Qu'ils sondent le présent à l'aune de l'histoire ; évoquent les moeurs de la campagne ou les bars de nuit de la capitale ; jouent de la frontière entre réel et imaginaire ; explorent les forces obscures, primordiales enfouies dans le coeur de l'homme ou décrivent avec drôlerie les tracas quotidiens d'une jeune citadine. leurs voix multiformes sont animées par une égale audace, impertinence, soif de création. A la recherche de nouvelles techniques capables de traduire les nouveaux rapports au monde, sa complexité, la rapidité croissante avec laquelle il se transforme, ils incarnent la vitalité d'un pays en quête de modernité et de liberté.
Les peintures d'Ôtsu sont des images populaires de style naïf, à caractère satirique ou moral, qui furent produites du XVIIe au XIXe siècle par des artisans anonymes, dans des villages près d'Ôtsu, non loin de Kyôto. Elles disparurent avec la modernisation du Japon et seules quelques centaines purent être sauvées. En 1920, un jeune graveur de sceaux, Kusunose Nichinen (1888-1960), conscient de la disparition de ce témoignage de la culture populaire, décida d'en réaliser une série de gravures sur bois, afi n de les transmettre aux générations suivantes. Le présent ouvrage réunit ces 78 estampes en couleurs, et constitue la première publication en français sur cette imagerie japonaise méconnue, contemporaine des célèbres estampes ukiyo-e.
Dans la brillante capitale du Japon ancien, où l'on fait sa cour un poème à la main et où l'on se pâme devant la fragile splendeur des cerisiers en fleurs, un élégant séducteur traverse la brume en suspension dans la blancheur incertaine de l'aurore.
Un autre accorde son luth, pour le plus grand bonheur des admiratrices qui se pressent autour de lui, tandis qu'un troisième à la nuit tombante fait atteler son char en vue d'une visite galante. Ces messieurs ressemblent comme des frères à Hikaru, le Radieux personnage du Dit du Genji, que Murasaki Shikibu, dame de Cour, avait créé pour distraire ses compagnes aux alentours de l'an 1000, et qui devait devenir le héros d'un des plus grands romans de tous les temps.
Mais dans la pénombre des corridors du Palais, qui frémissent toujours de mille ragots, il semble qu'un mystérieux Conseiller s'amuse à égarer ses personnages entre deux alcôves, et à promener ses lecteurs entre le raffinement d'un âge d'or suranné et l'humour dévastateur de la parodie, qui annonce une époque nouvelle...
Ce livre est un guide.
Le guide de Yoshiwara, quartier des courtisanes d'Edo, devenu Tôkyô en 1868. De la Digue du Japon que l'on atteignait en chaise à porteurs ou en canot sur la rivière Ôgawa, jusque dans l'intimité des maisons de courtisanes, le parcours était long et semé d'embûches qui initiait le client aux multiples règles régissant le " Quartier des perpétuelles lumières ". Catalogues, documents et senryû, ces épigrammes qui sont le mémorial de l'ironie et de l'humour des Japonais, nous renseignent abondamment sur le cérémonial des trois rencontres, le recrutement et la hiérarchie des courtisanes, les rêves et les âpres réalités qui se croisaient à Yoshiwara.
Le Quartier a été fermé en 1958 après trois cents ans d'activité : Jean Cholley nous en rouvre ici la Grande Porte.
Entrons donc dans ces jardins de lettrés chinois, tels que nous les restitue, dans leur subtile et changeante beauté, l'anthologie réunie par Martine Vallette-Hémery.
Ils les ont rêvés, habités ou visités, et leur aménagement reflétait leur art de vivre et leur conception du paysage. Le jardin était pour eux " un monde dans une jarre ", un paradis où se réfugier hors du temps et des pressions de la vie sociale. Ils se passionnaient pour les bambous ou les lotus, dressaient des pierres figurant des montagnes, ordonnaient et ornaient la nature comme un poème le langage.
A ces espaces de plaisir secret ou partagé, ils donnaient pour nom le " Val du Vieillard Stupide ", l'" Enclos des Fleurs de Prunier ", le " Jardin qui me Plaît ", la " Tour de Tous les Possibles ". En lisant ces proses, on apprend à voir et à interpréter les jardins chinois, mais encore comment on y séjourne, comment ils parlent au coeur et à l'esprit.
Un coffret de trois petits livres d'art et de sagesse pour entrer avec justesse dans l'univers du zen : les poèmes, les dits et le savoir des maîtres.
Pour enchanter les sens et éclairer l'esprit, voici trois précieux livres qui se veulent en même temps des ouvrages d'initiation.