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REMONTADA n.f (mot espagnol « remontée ») Remontée de score inattendue permettant à l'équipe qui perd d'emporter la victoire dans un match de football, alors qu'il y avait un grand écart de points entre les deux équipes ; par extension, victoire inespérée d'une équipe ou d'un joueur lors d'une compétition, quelle qu'elle soit.
Popularisée en France après la déroute du PSG face au FC Barcelone un soir de mars 2017 et entré dans l'éditions 2021 du Petit Larousse, le terme, « remontada » est aujourd'hui utilisé au moindre retournement de situation footballistique. Et si les scénarios spectaculaires sont nombreux ces dernières années (AS Rome-FC Barcelone 2018, Ajax Amsterdam-Tottenham 2019, etc.), ils ponctuent aussi l'histoire du football. La preuve en 20 rencontres délirantes qui ont renversé la tendance.
Soit des matchs qui ont réveillé les démons du passé entre deux pays, «vengé» l'honneur d'un pays humilié lors d'un conflit armé, voire déclenché une guerre. Des matchs sur fond de tensions Est/Ouest durant la Guerre froide, des matchs points de départ d'une guerre civile, ou encore des matchs aux relents de rivalités régionales révélatrices d'antagonismes nationaux (Barça/Real 74, le Barça catalan contre le Real franquiste).
- Salvador/Honduras 1969 : la guerre des 100 heures ou « guerre du football ».
- France/Allemagne 1982 : le geste d'Harald Schumacher sur Patrick Battiston et ses conséquences sur les relations franco-allemandes.
- Angleterre/Argentine 86 : Maradona et la guerre des Malouines.
- Étoile Rouge/Partizan Belgrade 91 : le derby éternel et le début de la guerre en ex-Yougoslavie.
- USA/Iran 98 : le choc des civilisations à la Coupe du monde.
- Old firm 80 (Rangers/Celtic) : entre conflit religieux et hooliganisme.
- France/Afrique du Nord 54 : les prémices de la décolonisation ? Le cas Ben Barek.
- L'Anschluss et le cas Matthias Sindelar 1938.
- Dynamo Kiev/sélection de la Wehrmacht 42 : le « match de la mort » (propagande soviétique).
- RFA/RDA 74 : le match entre les deux Allemagnes.
- Soldats britanniques et allemands : le match durant la trêve de Noël 1914.
- RFA/Pays de Galles 89 : écroulement du mur et buteur berlinois.
- Yougoslavie/Zaïre 74 : la fin du mobutisme sportif ?
- Dynamo Berlin/Lokomotiv Leipzig 86 : la victoire à tout prix d'un système.
- France/Algérie 2001 : envahissement du stade de France par des jeunes banlieusards d'origine maghrébine avec pour conséquence une polémique nationale.
" Je ne pense pas qu'un jour, les gens ne sauront pas de qui il est question lorsqu'ils entendront le nom de Cruyff... " " Je ne pense pas qu'un jour, les gens ne sauront pas de qui il est question lorsqu'ils entendront le nom de Cruyff... " Bien vu, Johan ! En 2015, Cruyff, c'est le souvenir éternel d'un numéro 14 mythique, des fulgurances supersoniques d'un stratège génial, du charisme pop seventies les cheveux au vent, de la tornade rouge et blanche du grand Ajax trois fois Champion d'Europe 1971-72-73, de la Hollande orange inoubliable en Coupe du monde 74, de l'entraîneur révolutionnaire de la Dream Team barcelonaise 1992 et de tous ses disciples reconnus passés à leur tour sur un banc (Pep Guardiola, Michael Laudrup, Frank de Boer, etc.).
Il côtoie Pelé et Maradona au sein de la glorieuse trinité des plus grands footballeurs de l'histoire, mais n'a pourtant jamais gagné la Coupe du monde... Ses initiales " JC " convoquent celles de Jésus-Christ et de Jules César. La référence christique renvoie à ses débuts messianiques en 1964 à 17 ans : ils annoncent les Temps Nouveaux d'un jeu moderne, rapide et inspiré, qu'on appellera " Football Total ".
Johan Cruyff incarne aussi dans les sixties toute l'effronterie rebelle de ses alter ego anglais Mick Jagger, Keith Richards, John Lennon et Paul McCartney (Johan est resté un fan absolu des Beatles). Tel le Christ, Johan ressuscitera aussi plusieurs fois après sa mort symbolique de footballeur en 1984. En devenant d'abord un entraîneur de génie à l'Ajax et au Barça puis en figurant comme père spirituel de Pep Guardiola, maître technicien du grand Barça de Messi.
Mais Cruyff, c'est aussi Johan 1er, despote césarien imposant sur et en dehors du terrain son imperium écrasant, à savoir ses idées et ses intérêts personnels. Cassant, dominateur, manipulateur, égocentrique, colérique, âpre au gain, rancunier : sa personnalité ultra conflictuelle et impitoyable nourrira pour le meilleur et pour le pire une carrière exceptionnelle, une existence bigger than life. Et le vieux lion mord encore ! Johan Cruyff est une nostalgie-foot à part, profonde et durable, car transcendée par un une grâce inaltérable : le style...