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L'ouvrage analyse les interprétations contemporaines des tragédies grecques en France et en Allemagne. Il montre qu'elles sont constamment reconstruites comme objet de culture(s), entre tentation mélancolique et confrontation concrète de la lecture des oeuvres avec le présent des formes scéniques.
L'ouvrage analyse les interprétations contemporaines des tragédies grecques en France et en Allemagne. Il montre qu'elles sont constamment reconstruites comme objet de culture(s), entre tentation mélancolique et confrontation concrète de la lecture des oeuvres avec le présent des formes scéniques.
L'histoire de la réception et des traductions du Prométhée enchaîné est paradoxale, à tout le moins, à l'époque moderne. Alors que les travaux de la critique scientifique refondaient peu à peu la connaissance du Prométhée enchaîné, celui-ci n'a cessé de conserver pour la critique littéraire et le public son statut d'oeuvre mythique, monstrueuse et originelle. Comment expliquer cette étrange fixité, ce refus manifeste de bouleverser le regard, voire cette incapacité à sortir d'une fascination, qui peut prendre la forme d'une répulsion, pour appréhender la pièce dans son autonomieoe Une première raison tient sans doute à la longue absence, en France, d'une science de l'Antiquité organisée à l'Université. Une seconde raison tient au poids des représentations culturelles : face à Prométhée enchaîné, on voit moins la pièce qu'on ne revoit une légende, un mythe. S'interroger sur la fascination qu'exerce, malgré tous les démentis, le statut originel du Prométhée enchaîné, c'est donc aussi s'interroger sur la force des représentations, en même temps que sur la possibilité de modifier l'appréhension d'un classique, figée par la prégnance de la tradition scolaire et chrétienne.
Comment parler des spectacles que l'on a vus ? Comment mettre en mots une expérience qui s'inscrit dans l'intimité la plus profonde et se partage en société dans une pratique culturelle ritualisée ? Des spécialistes d'études théâtrales et de littératures française et européenne interrogent la construction d'un récit par le spectateur et témoignent de la force créatrice des discours par lesquels on s'affirme comme amateur de spectacles et où l'on se les approprie jusqu'à les réinventer.
Avec le soutien du LASLAR de l'université de Caen-Normandie.
À rebours d'une représentation souvent associée à un idéal de transparence et d'humilité, la place des traducteurs a pris des formes multiples et mouvantes, dont il semble nécessaire, par-delà toute dimension polémique, de reconstruire l'histoire pour tenter d'en déceler jusqu'aux traces les plus ténues.