Quelques thèmes sont abordés dont on sait l'importance qu'ils ont dans le travail de Claude Viallat : 1) La déconstruction du tableau en ses divers éléments constituants et la volonté de les faire travailler autrement : « La peinture commence à la prise de conscience de son support et de son marquant ». 2) Le rôle déterminant du processus de production ou travail conçu non plus comme l'imposition d'une forme ou de propriétés : qualités esthétiques à une matière donnée, mais comme un renouvellement et déséquilibre constants du système de départ. Le travail ne se fait pas à partir de ce que l'on sait pour obtenir le résultat visé ; il permet d'ouvrir le champ de ce qui reste inconnu : l'oeuvre n'en est qu'une ponctuation momentanée jamais un achèvement. 3) Un des moyens de s'aventurer sur ces terres inconnues est de contourner l'emprise sur la peinture de l'art occidental et donc de la rattacher à de toutes autres expériences - en particulier les premières marques humaines dans l'art préhistorique.
Viallat a souvent évoqué l'importance qu'a eu pour lui la lecture des livres de Leroi-Gourhan - ce sera un peu plus tard la découverte des boucliers indiens. Mais ces gestes premiers ne relèvent pas d'une « archéologie » visuelle mais d'un processus universel puisqu'on les retrouve plus ou moins enfouis dans les rites, les jeux, les techniques qu'il a sous ses yeux à Aubais et autour. 4) La place du moment d'accrochage et d'exposition dans la manière d'appréhender les « devenirs du travail ; ainsi que celle du marché. L'une et l'autre ne sont pas abordées comme des phases de réification ou d'aliénation marchande dans la forme « spectacle » de l'oeuvre mais comme des phases du travail, à penser en relation dialectique avec le moment de création à l'atelier.
Ce catalogue regroupe les tableaux très colorés de grands et petits formats du peintre nîmois, issu du groupe Supports/Surfaces, exposés à l'Espace Riquet, ancienne église des dominicains rénovée qui est devenue un lieu d'expositions d'art contemporain.
Ce beau livre illustré se présente comme un ouvrage rare et s'adresse aux amateurs d'art contemporain, de tauromachie, et aux collectionneurs.
Cent exemplaires de tête ont été réalisés avec le sérigraphe Jean Villevieille.
En Camargue, entre terre et mer, l'histoire de Vincent, fils d'ouvrier agricole, et de ses camarades : Pierre, le futur raseteur, Victor, le fils du boulanger, Albert, le Fada, et Sarah, dont tous se disputent les faveurs.
Recueilli par un couple de manadiers, Vincent s'éprend d'un taurillon cendré, futur grand cocardier et taureau totémique qui fera basculer le cours paisible du destin... Un hymne à la nature et à ses hommes hommage à un pays exceptionnel et à un peuple singulier. Originaire du village de Pérols dans l'Hérault, Jacky Simeon est un raseteur de légende qui cumula les plus hautes distinctions. Une blessure à la fémorale le contraint à quitter l'arène en 1990.
La littérature le ressuscitera : après une autobiographie et un recueil de nouvelles, Le Cours du destin est son premier roman.
La guerre des camisards, menée de 1702 à 1710 par les protestants des cévennes, du vivarais et du bas pays gardois contre les armées de louis xiv, prit la forme de ce qu'on appellerait plus tard une guérilla.
Cela supposait des lieux de repli et de séjour secrets, loin des villes et du pouvoir royal. ce furent, la plupart du temps, les grottes et autres cavités dont le pays est truffé en zone calcaire, et qui se rencontrent aussi quelquefois en relief schisteux. les habitants connaissaient bien ces caches qu'ils avaient utilisées dès la révocation de l'édit de nantes, une quinzaine d'années auparavant, pour y tenir des assemblées de prière clandestines et cacher les ministres d'un culte interdit.
Après la capture et l'exécution des derniers camisards, ces mêmes cavernes servirent à abriter les fidèles que des prédicants sans cesse pourchassés exhortaient à la résistance. nombreux furent les hommes et les femmes qui, surpris et arrêtés, furent emprisonnés ou envoyés aux galères. il faudra attendre l'édit de tolérance de 1787, puis la révolution, pour qu'enfin les protestants puissent jouir de la liberté de conscience et sortir de la clandestinité.
Ces abris naturels, souvent efficacement aménagés et qui jouèrent un rôle dont on a jusqu'à présent négligé l'importance, gardent en eux l'écho de cette longue histoire. a ce titre, ils appartiennent à notre patrimoine et à notre mémoire. claude viala, en spéléologue averti, nous conduit de grotte en grotte, et nous conte pour chacune les événements dont elles furent le théâtre, restituant les drames et les espoirs d'une communauté au courage et aux convictions indéfectibles.