En 1961, Bernar Venet effectue une performance où on le voit couché sur un tas de détritus, réalisant ainsi sa première action revendiquée. Suivront Déchet (1961), Collages noirs (1961), Reliefs cartons (1963-1965), Tas de charbon (1963), Tubes (1966), Équations (1966), Triangle V2 (1966), Calcul de la diagonale du carré (1966-2010), Diagonale (1973)... Puis viennent les sculptures, Arcs, Effondrements, Lignes indéterminées, Lignes droites, Diagonales, Lignes obliques, Reliefs muraux. Cet ouvrage s'attache à réunir de manière quasi exhaustive l'ensemble des sculptures monumentales de l'artiste. L'essai d'Erik Verhagen analyse la contribution de Bernar Venet aux grands questionnements sur l'art et la sculpture de notre temps. Thierry Davila quant à lui poursuit son étude sur l'horizontalité en art depuis Marcel Duchamp et la « bassesse », de la fin du XXe au début du XXIe siècle, concept dans lequel il inclut, parmi Robert Morris, Carl Andre, Francis Alÿs entre autres, Bernar Venet : « Le premier janvier 1996, au Muy, dans le sud de la France, Venet réalise sa performance Accident Piece, qui consiste en une trentaine de barres métalliques appuyées sur le mur que l'artiste fait tomber au sol à l'aide d'un chariot élévateur. Le résultat est un amas de lignes qui jonchent le sol. »
Le deuxième volume de l'oeuvre raisonnée de Jean Pierre Raynaud commence en 1974, avec le travail de l'artiste confronté au carrelage blanc 15x15 cm, joints noirs et se poursuit jusqu'en 1997.
Cette période intègre l'oeuvre maitresse de Raynaud, « La Maison » de Bougival, mais aussi « le Mastaba » édifié à La Garenne-Colombes. Elle incorpore également les « Minguettes », le « Pot doré » et le « Container » installés de manière pérenne au Centre Georges Pompidou... Mais aussi les thématiques telles : les armes de guerre, les vitrines, et autres projets de grande échelle comme les pots et les autoportraits.