La relation de François Mitterrand au territoire revêt de multiples dimensions: politique, bien sûr, puisqu'il y trouve son enracinement et la construction d'un pouvoir, mais aussi sociale, culturelle voire esthétique en raison de son attachement bien connu aux sites et pays. Examiner son parcours au prisme de l'ancrage territorial, c'est donc tenir compte aussi bien des préoccupations et de la sensibilité du personnage, que de ses fonctions à tous les niveaux de la vie politique. Sa géographie personnelle se dévoile ainsi dans toute sa complexité: l'homme n'est pas réductible à un seul territoire, c'est l'une de ses originalités.
Cette approche ouvre plusieurs pistes de réflexion qui viennent structurer cet ouvrage collectif: le rapport entre ses ancrages locaux et ses ambitions nationales, la place des territoires dans les représentations et mises en scènes du pouvoir mitterrandien, enfin la politique territoriale de François Mitterrand, de sa conception à la définition d'une politique publique, dont il s'agit d'envisager les spécificités.
L'auteur analyse à travers plusieurs exemples le phénomène de territorialisation de la vie politique, avec une actualisation des méthodes et une prise en compte de l'apport d'autres disciplines, en particulier la science politique mais aussi la géographie électorale telle qu'elle s'est renouvelée depuis plusieurs années. Les historiens du politique ont donc progressivement élargi leurs centres d'intérêt.
Le numérique a pénétré tous les domaines de la vie, qu'elle soit privée, publique, personnelle ou professionnelle. Des centaines de millions de personnes utilisent chaque jour les réseaux sociaux, les messageries, les applications, sans toujours s'interroger sur les impacts de cette révolution majeure. Souvent «victimes» des excès de la société numérique, les personnes vulnérables ou en situation d'exclusion obligent les professionnels de l'action sociale à mieux comprendre en quoi les outils numériques peuvent amplifier les risques sociaux et provoquer de nouvelles dépendances (maîtrise de l'internet, accès aux droits, addictions, cyberharcèlement...).
Documenté et très accessible, ce guide analyse les enjeux et les effets du numérique sur la population et sur la pratique professionnelle des travailleurs sociaux (secret professionnel, partage d'informations, travail en réseau...). S'appuyant sur les témoignages des acteurs et sur les préconisations du Haut conseil du travail social (HCTS), il élabore des points de vigilance éthique et émet des pistes de réflexion novatrices sur l'usage des outils numériques dans le quotidien et dans l'exercice du travail social.
Une chronique forte du premier confinement lié à la crise sanitaire de la pandémie de Covid-19. Ce livre retrace ce qu'ont vécu au jour le jour les personnes les plus fragiles (personnes âgées, à la rue, handicapées, jeunes, familles précaires) et l'ensemble des acteurs de l'intervention sociale chargés de les accompagner. L'auteur s'est penché sur cette période inédite pour en faire la synthèse et relater, à l'appui de témoignages et des relais dans les médias, les enseignements sur chaque population défavorisée, sur les décisions politiques mises en oeuvre et sur la résilience, la richesse et la nécessité des services sociaux et du travail social. Témoignage pour l'avenir, ce livre n'est ni à charge ni à décharge de qui que ce soit et ne cherche à convaincre personne. En retraçant ce qui s'est dit au fil des jours, le lecteur se fera sa propre opinion. C'est aux oubliés de la France, ces « petites mains » du social qui continuaient d'assurer leur mission d'aide et de protection, et aux journalistes qui ont tenté de rendre visible la situation des plus exclus, que ce livre est dédié. Pour ne pas oublier.
André Léo, de son vrai nom Léodile Béra, est tour à tour romancière, journaliste, essayiste, auteur dramatique mais aussi républicaine et militante féministe. Longtemps ignorée ou méconnue, elle a pourtant un rôle aussi important que celui de Louise Michel. Cet ouvrage offre l'inventaire le plus complet sur son oeuvre (plus de trente romans, contes et essais, des dizaines d'articles et des textes politiques) et restitue, dans leur complexité, ses vies multiples.
Le parcours politique de jean hennessy est original à plus d'un titre.
Riche propriétaire d'une célèbre maison de négoce en cognac, héritier d'une dynastie politique conservatrice, il est l'un des principaux bailleurs de fonds du cartel des gauches en 1924. élu député de la charente en 1910, il conserve son mandat sous cinq législatures avant d'achever sa carrière parlementaire dans les alpes-maritimes. tour à tour patron de presse, ambassadeur, ministre, candidat à l'élection présidentielle de 1931, il navigue de la droite à la gauche puis de la gauche au centre, non sans avoir, à la tête du parti social-national, flirté un temps avec l'extrême droite.
En dépit de plusieurs opérations de reclassement sur l'échiquier politique, jean hennessy milite durant toute sa carrière en faveur de la réforme et de la modernisation de l'état. il se fait par ailleurs, avant jean monnet et françois mitterrand, deux autres charentais illustres, l'ardent propagandiste d'une europe unie dans l'entre-deux-guerres.
Ce cheminement atypique place sa biographie à la croisée de l'itinéraire individuel et du portrait de groupe, celui des milieux réformateurs et de leurs réseaux.
L'auteur a ainsi tenté d'apporter, par un éclairage singulier, quelques réponses aux questions cruciales sur les rapports entre l'argent et le pouvoir, la presse et le politique, le poids des réseaux d'influence et des groupes de pression sous la troisième république.
Les écoles de formation sont-elles des marqueurs identitaires ? Constituent-elles des viviers ou un tremplin, une contrainte ou un ressort de l'action ? Ces contributions mettent l'accent sur les grandes structures (État, Église, associations), à travers les politiques éducatives, les vecteurs de formation spirituelle et morale. Les écoles de formation professionnelle, les échanges culturels et l'expérience militante font également l'objet d'analyses sur le long terme.
Employées par la plupart des commentateurs à l'occasion des soirées électorales, les expressions de « fief », « bastion », « terre de mission » et « désert » électoraux semblent communément renvoyer à une identité politique locale où s'entremêlent tradition, folklore et jeu d'influence d'une famille ou d'une personnalité politique. Ces expressions soulèvent de véritables enjeux méthodologiques pour les historiens travaillant sur les identités et cultures politiques, l'approche biographique ou la monographie.
Avec le soutien de l'université de Poitiers.