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Mercure De France
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La France en automobile
Edith Wharton
- Mercure De France
- Bibliotheque Etrangere
- 5 Novembre 2015
- 9782715241459
Edith Wharton adorait la France et adorait aussi les voyages en voiture - dans le cas de ce « tour de France », en Panhard 15 chevaux, achetée à Londres par son mari Teddy. Le couple allait effectuer en fait trois virées successives, une en 1906 et deux en 1907 - la troisième fois en compagnie de Henry James. Elle en fait le récit en 1908, qui fut publié aux États-Unis, avec succès, mais curieusement n'avait jusqu'à aujourd'hui jamais été traduit en français. Evidemment, les Wharton ne conduisaient pas eux-mêmes, ils avaient un chauffeur, et les bagages arrivaient par chemin de fer, avec quelques domestiques, aux étapes les plus importantes. On voyageait avec style !
On se prend à rêver un peu quand Edith Wharton nous parle de l'extrême sentiment de liberté que lui donne le voyage en voiture. Les routes sont vides ou presque. On ne parle jamais de « bouchons » ou de problèmes de circulation. Nos touristes enthousiastes partent de Boulogne, filent vers Amiens, puis Beauvais, puis Rouen.
Ils admirent tout, les cathédrales, bien sûr, le paysage, les villages, et puis aussi les Français, leur civisme, leur élégance, leurs excellentes manières, leur bonne humeur et leur façon intelligente de profiter de la vie. C'est bien agréable à entendre.
On ne va pas faire la liste de tout ce qu'ils visitent - une mention particulière pour Nohant et la maison de George Sand, un régal de lecture. De chaleureuses appréciations sur la cuisine française, bien sûr. Mais aussi, tout le temps, partout, de très intéressants commentaires sur les monuments, sur l'histoire, sur la géographie. Les Wharton sont des francophiles extrêmement cultivés.
Un récit un peu carte postale ? Oui, certes, mais voyager en France, c'est cela aussi et même si Edith Wharton nous fait re-visiter ce que nous connaissons très bien, sa chaleur est communicative.
Une mention spéciale pour la merveilleuse préface de Julian Barnes.
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Ce recueil réunit trois nouvelles inédites en français:Le Pélican (écrite en 1898), Les Lettres (en 1930), et Le Fils (en 1933). Edith Wharton, née à New York en 1862, mourut en Europe en 1937. Son véritable essor littéraire débuta aux alentours de la quarantaine. Ainsi la nouvelle intitulée Le Pélican peut-elle être considérée comme une oeuvre «précoce», tandis que les deux autres, précédant de peu sa disparition, se marquent du sceau de la maturité. Toutes les trois traitent d'un thème cher à un auteur trop tôt privé d'un père adulé, meurtri par une relation conflictuelle avec une mère égoïste, bornée et frivole, et enfin victime d'un mariage désastreux et infécond:la maternité - thème déjà magistralement développé dans le long roman La récompense d'une mère (publié en 1925). Edith Wharton impose une fois de plus, par son art incomparable de soulever les voiles du mystère, une atmosphère de «suspense» qui prodigue au lecteur un charme envoûtant.