Littérature argumentative
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Edith Wharton adorait la France et aimait aussi beaucoup les voyages en voiture. Avec son mari Teddy, entre 1906 et 1907, c'est dans une Panhard et Levassor 15hp achetée d'occasion à Londres qu'ils effectuent ce « tour de France », parfois accompagnés de Henry James.
Évidemment, les Wharton ne conduisent pas eux-mêmes, ils ont un chauffeur, et leurs bagages arrivent par chemin de fer, avec quelques domestiques, aux étapes les plus importantes. On voyage avec style !
Les Wharton sont des francophiles extrêmement cultivés et des touristes avertis. Partis de Boulogne, ils filent vers Amiens, Beauvais, puis Rouen. Ils continuent vers la Loire et l'Indre, puis font étape à Nohant sur les terres de George Sand. Paris, Poitiers, les Pyrénées, la Provence, l'Est... rien ne les arrête ! En route, ils admirent tout, les cathédrales, bien sûr, les paysages, les villages, mais aussi les Français, leur civisme, leur élégance, leur bonne humeur et leur façon intelligente de profiter de la vie...
Avec ce récit en forme de carte postale, Edith Wharton nous fait revisiter et redécouvrir lieux et monuments avec une chaleur et un enthousiasme communicatifs.
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Les règles de la fiction
Edith Wharton
- Viviane Hamy
- Litterature Etrangere Hamy
- 17 Mars 2006
- 9782878582239
C'est en 1925 que Wharton publie The Writing of Fiction afin d'établir, par des références prises dans les littératures française, anglo-saxonne et russe, ce qui constitue selon elle les principes rationnels, naturels et permanents d'un roman bien construit. Le texte se divise en cinq parties : 1. Généralités, 2. Mener un récit, 3. Construire un roman, 4. Personnage et situation dans le roman, 5. Marcel Proust. « La fiction moderne commença vraiment lorsque l' « action » du roman fut transférée de la rue vers l'âme ; et ce pas fut probablement franchi pour la première fois quand Madame de La Fayette, au XVIIe siècle, écrivit un petit récit intitulé La Princesse de Clèves [...] où la surface solennelle des vies représentées est à peine ridée par les extases et les souffrances qui agitent les profondeurs. « Le pas suivant fut franchi lorsque les acteurs de ce nouveau drame intérieur cessèrent d'être des pantins conventionnels [...] pour devenir des êtres humains reconnaissables dans la vie. Ce fut là encore un Français, l'abbé Prévost, qui ouvrit la voie, avec Manon Lescaut ; mais ses personnages semblent d'un caractère sommaire et schématique en comparaison de la première grande figure de la fiction moderne, le détestable Neveu de Rameau. Ce fut bien après sa mort qu'on découvrit que Diderot, auteur de tant de contes brillants peuplés de personnages conventionnels du XVIIIe siècle, avait, en créant cet être sordide et cynique et lamentablement humain, devancé non seulement Balzac, mais aussi Dostoïevski. »
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Lettres ; 1900-1915
Henry James, Edith Wharton
- Seuil
- Le Don Des Langues
- 9 Février 2000
- 9782020128209
Tout au long d'une correspondance qui couvre les quinze premières années du XXe siècle, deux grandes figures de la littérature américaine vont nouer et tisser une amitié que ne démentiront ni l'éloignement ni les séparations prolongées, ni la maladie ni les différends.
Occasion unique pour le lecteur de découvrir Henry James dans l'intimité de sa vie quotidienne, de surprendre les confidences d'un homme en proie aux doutes aussi bien sur son propre compte que sur celui des autres, affaibli physiquement au fil des ans et condamné à ne plus vivre, comme tant des personnages de ses romans, que par procuration, à travers les voyages et les escapades de son interlocutrice.
Edith Wharton, dont nous n'entendons le plus souvent la voix qu'en écho dans les lettres de James, est à la fois la confidente, l'ouverture sur le monde, l'image ambiguë de cette femme qu'il aurait sans doute voulu aimer sans jamais y parvenir. Occasion aussi d'une série d'évocations impressionnistes de certaines personnalités littéraires et politiques de l'époque, de part et d'autre de l'Atlantique, et de certains des événements les plus marquants de la période dont la Première Guerre mondiale ne fut pas le moindre..