Ce numéro propose d'aborder à différentes échelles territoriales la manière dont tous les professionnels de l'art (du spectacle vivant, des arts visuels, de productions littéraires et cinématographiques, etc.) et certaines institutions (services de l'Etat, collectivités, etc.) interagissent et se coordonnent. Les trois contributions regroupées dans ce volume permettent de mesurer finement la manière dont la rencontre entre artistes et institutions relève de l'imbrication entre différentes dimensions : spatiale, temporelle et axiologique. Trois niveaux d'action publique permettent de l'illustrer : l'application d'une politique européenne de cohésion en Sicile (Fanny Bouquerel), la politique de promotion des artistes espagnols installés à Berlin (Gloria Guirao Soro) ou encore le RSA artiste piloté par le conseil départemental de la ville de Paris (Luc Sigalo Santos).
Le thème de la mort effectue un retour en force au travers de la création artistique contemporaine. Si ce thème traverse toute l'histoire de l'art, ce qui interpelle est la façon actuelle, différente et/ou innovante dont les créateurs contemporains s'en saisissent. La mort se décline sous toutes ses formes, des plus spectaculaires et horrifiques aux plus banales et communes ; leurs créations dérangent, heurtent parfois et interrogent notre rapport social et esthétique à la mort aujourd'hui.
Malgré sa massification dans la plupart des domaines d'activité, le numérique questionne toujours spécialistes et chercheurs. Ainsi, alors que les pratiques numériques sont supposées être démocratisées, pourquoi l'aisance dans la lecture et dans l'écriture numériques demeure bien souvent l'apanage des classes aisées et cultivées ainsi que des jeunes, dont les compétences en littératie varient sensiblement selon leur origine sociale ? De même, comment se hiérarchisent les usages différenciés du numérique ? Voici des questions auxquelles cet ouvrage répond en présentant les travaux de sociologues de l'éducation, de la lecture et de la culture, qui analysent différentes formes de littératie numérique.
Ils montrent que l'origine sociale demeure la variable fondamentale pour la maîtrise du numérique en général et des compétences en littératie en particulier, reproduisant dans le domaine du numérique les inégalités sociales, éducatives et culturelles, voire les amplifiant. Mais d'autres variables apparaissent déterminantes pour une réelle démocratisation du numérique : l'influence de la sociabilité comme formation informelle ou l'assiduité de la pratique.
Différents imaginaires sociaux, actifs dans le monde commun et dans le monde savant, sont ici identifiés, analysés et interprétés : imaginaire du loup ; de la mauvaise mort dans les romans policiers contemporains ; du don du sang ; du voyage et du touriste ; de l'écrivain public et du passeur ; des publics des musées et de leur imaginaire ; de l'itinéraire imaginaire des visites muséales ; de l'Histoire et de la Préhistoire ; de la connaissance ordinaire, scientifique, et sociologique. Ces logiques sociales de l'imaginaire trament la vie collective. Cet ouvrage prolonge les recherches menées par notre groupe, dans le cadre du Réseau thématique Sociologie de la connaissance de l'Association française de sociologie et du comité de recherche du même nom, de l'Association internationale des sociologues de langue française.