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De l'Antiquité à aujourd'hui, le livre a toujours accompagné les sociétés humaines. Cette histoire du livre et de l'écrit, s'inscrivant dans une histoire des cultures, touche aux domaines de l'histoire littéraire, mais aussi économique, technique, sociale, politique et culturelle. Désormais classique, cet ouvrage est une introduction indispensable à l'histoire du livre en Occident et un bilan sur un domaine d'étude aux méthodes et aux approches profondément renouvelées.
Prenant en compte les révolutions technologiques, il offre également des clés pour analyser et mieux comprendre les nouveaux médias et interroger la place du livre dans notre monde actuel.
La question des bibliothèques, comme plus largement celle de l'information, alors que nous sommes plongés dans la « troisième révolution du livre », est bien l'une des interrogations de civilisation essentielles posées en notre début de IIIe millénaire.
De l'Antiquité classique aux bibliothèques des grands monastères carolingiens, puis à la bibliothèque des rois de France, à celle de Mathias Corvin, à la Bibliothèque vaticane et aux monumentales collections italiennes et allemandes, cette histoire met en jeu des perspectives d'ordre intellectuel et scientifique, mais aussi politique : la bibliothèque est signe de distinction pour un prince qui sera autant le prince des muses que le prince des armes.
L'histoire des bibliothèques est directement articulée avec l'histoire de la pensée, des idées, de la politique, de l'information, voire de l'architecture et de l'urbanisme. En adoptant un cadre chronologique large et en insistant sur la perspective comparatiste, l'auteur envisage la thématique en fonction des transformations du système général des médias au cours des siècles.
Les grandes phases de transformation des sociétés s'accompagnent de transformations parallèles dans les systèmes de communication sociale - ce que nous appelons les médias.
La première " révolution des médias " est, en Occident, celle de l'invention de l'imprimerie par Gutenberg, au milieu du XVe siècle. Cet ouvrage montre comment l'accroissement des besoins en documents écrits fait s'engager, dès les XIIe et XIIIe siècles, des logiques de changement qui culmineront avec Gutenberg. Le XVe siècle est le " temps des start-up " : des capitalistes investissent dans la recherche-développement pour mettre au point et exploiter des techniques innovantes, parmi lesquelles l'imprimerie.
Puis sont évoqués les principaux traits de cette première révolution des médias " : essor de la technique, organisation du champ littéraire moderne, développement de la surveillance et de la censure et invention du processus même de la médiatisation. Cette relecture de la révolution gutenbergienne permet non seulement de mieux comprendre un certain nombre de problèmes relatifs à l'histoire culturelle du monde occidental, mais elle introduit aussi à de nombreuses comparaisons avec les phénomènes les plus contemporains.
L'histoire du livre (manuscrit ou imprimé) constitue un des domaines les plus prometteurs étudiés par l'école historique française actuelle. Dépassant le cadre étroit des chronologies universitaires (Antiquité, Moyen Âge, périodes moderne et contemporaine), elle s'inscrit dans le temps long d'une histoire des cultures et des pratiques culturelles, dont elle est l'une des principales voies d'accès.
Elle se comprend comme une histoire interdisciplinaire, touchant aux domaines de l'histoire littéraire, mais aussi de l'histoire économique, technique, sociale, politique et culturelle. Enfin, elle est l'un des champs où, depuis une trentaine d'années, on a le plus systématiquement développé une problématique d'histoire comparée entre les différents pays. Cette analyse de l'histoire du livre et de l'écrit revêt une importance toute particulière.
D'une part l'écrit et l'imprimé font partie des principaux points d'ancrage autour desquels s'est structuré le processus d'identification collective depuis la période moderne. D'autre part, l'histoire du livre permet de placer en perspective les phénomènes liés à la révolution des nouveaux médias, et propose un certain nombre de clefs pour les analyser et mieux les comprendre. Le présent manuel a été largement actualisé pour sa troisième édition.
Il se veut à la fois une introduction à un domaine spécifique de la recherche et un bilan des travaux effectués ou en cours, notamment en France, où s'est opéré un profond renouvellement des méthodes et des approches.
Sommaire F. Barbier , Avant-propos, F. Barbier " L'invention de l'imprimerie et l'économie des langues au XVe siècle " ; M. Engammare, " Un siècle de publication de la Bible en Europe : la langue des éditions des Textes sacrés (1455-1555) " ; M. Furno, " Du commerce et des langues : latin et vernaculaires dans les lexiques et dictionnaires plurilingues au XVIe siècle " ; W. Kemp et M. Thorel, " Edition et traduction à Paris et à Lyon, 1500-1550 : la chose et le mot " ; I. Monok, " Les langues de lecture dans la Hongrie moderne (1526- milieu du XVIIIe siècle) " ; M. Wögerbauer, " La vernacularisation comme alternative au concept d'''éveil national'' ? L'exemple de la Bohême " ; V.
Alberti, " L'imprimé et l'affirmation du statut linguistique de la langue corse (1750-1919) "; J.-F. Botrel, " La Biblioteca de Autores Españoles (1846-1878), ou la difficile construction d'un panthéon des lettres espagnoles " ; R.
Rodriguez Marín, " Le Dictionnaire de l'Académie espagnole, sa réception critique et la norme linguistique d'Espagne et d'Amérique ". Etudes d'histoire du livre : N. Pineau-Farge, " Histoire éditoriale des Chroniques de Froissart " ; A. Riffaud, " L'énigme éditoriale de L'?Amour tirannique de Scudéry, ou de l'utilité de bien connaître les imprimeurs " ; A. Glinoër, " La diffusion du livre romantique à Liège : quelques glanes " ; Livres, travaux et rencontres.
Dépassant le cadre étroit des chronologies universitaires (antiquité, moyen âge, périodes moderne et contemporaine), l'histoire du livre (manuscrit ou imprimé) s'inscrit dans le temps long d'une histoire des cultures et des pratiques culturelles, dont elle est l'une des principales voies d'accès. cette histoire du livre est par ailleurs interdisciplinaire, touchant aux domaines de l'histoire littéraire, mais aussi économique, technique, sociale, politique et culturelle. enfin, elle est l'un des champs où, depuis une vingtaine d'années, on a le plus systématiquement développé une problématique d'histoire comparée entre les différents pays.
Cette analyse de l'histoire du livre et de l'écrit revêt une importance particulière. d'une part l'écrit et l'imprimé font partie des principaux points d'ancrage autour desquels s'est structuré le processus d'identification collective depuis la période moderne. d'autre part, l'histoire du livre permet de placer en perspective les phénomènes liés à l'actuelle révolution des nouveaux médias, et propose un certain nombre de clefs permettant de les analyser et de mieux les comprendre.
Le présent manuel se veut à la fois une introduction à ce domaine et un bilan des recherches effectuées ou en cours, notamment en france, où s'est opéré un profond renouvellement des méthodes et des approches.
Gabriel de Choiseul est l'homme d'un rêve, le rêve de l'Antiquité grecque. En 1776, il s'embarque pour un long voyage qui le conduit de la Grèce aux rives du Bosphore et qu'il restituera dans un extraordinaire ouvrage, le Voyage pittoresque de la Grèce. Frédéric Barbier nous convie à suivre ce périple, riche en découvertes et en rencontres inattendues ; il nous montre comment cet aristocrate des Lumières fut amené à découvrir une autre civilisation, celle d'un Empire ottoman alors sur le déclin, et se passionna pour l'indépendance de la Grèce, trente ans avant Byron. Les pérégrinations qui mènent Choiseul de Constantinople jusqu'à Saint-Pétersbourg illustrent de manière exemplaire le destin d'un grand seigneur libéral, spectateur des transformations majeures qui marquent la fin du XVIIIIe siècle. Sans cesse à la frontière de deux mondes, entre Ancien Régime et Empire autant qu'entre Occident et Orient, le comte de Choiseul nous a légué sa vision très actuelle d'une Europe en train de se construire, qui trouve en notre époque de troublantes résonances.
C'est peu de dire que Paris s'est trouvée, dans son histoire, le plus étroitement liée au domaine du livre. La fin du XIIIe siècle consacre la suprématie de l'Université, qui attire la foule de maîtres et d'étudiants venus de toute l'Europe. En 1470, la première presse parisienne " roule" dans l'enclos de la Sorbonne. Au XVIe siècle, c'est la création des imprimeurs du roi, relais du pouvoir centralisé. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les productions imprimées parisiennes sont diffusées - et contrefaites - partout sur le vieux continent. La presse accompagne les événements de la Révolution. C'est encore à Paris, grande métropole moderne au XIXe siècle, que l'invention de la librairie et de la presse de masse bouleverse les pratiques et les métiers. Ce panorama illustré de 200 pièces exceptionnelles, invite à découvrir la vie du livre à Paris : auteurs, éditeurs, imprimeurs, graveurs, relieurs, colporteurs, libraires et lecteurs, de la Sorbonne et la rue Saint-Jacques au Palais-Royal et à l'Opéra - tout un monde foisonnant, reflet exemplaire de la société et de ses mutations. Le rôle de Paris apparaît ainsi essentiel pour comprendre les conditions économiques, politiques et culturelles de la production du savoir et de la diffusion de l'information. L'histoire du livre à Paris rejoint celle d'une capitale en constante interaction avec le monde, dans un échange permanent et fructueux avec les autres cultures. En cela assurément, elle est un maillon essentiel de l'histoire - de Paris.
La question des bibliothèques, comme plus largement celle de l'information, alors que nous sommes plongés dans la « troisième révolution du livre », est bien l'une des interrogations de civilisation essentielles posées en notre début de IIIe millénaire.
De l'Antiquité classique aux bibliothèques des grands monastères carolingiens, puis à la bibliothèque des rois de France, à celle de Mathias Corvin, à la Bibliothèque vaticane et aux monumentales collections italiennes et allemandes, cette histoire met en jeu des perspectives d'ordre intellectuel et scientifique, mais aussi politique : la bibliothèque est signe de distinction pour un prince qui sera autant le prince des muses que le prince des armes.
L'histoire des bibliothèques est directement articulée avec l'histoire de la pensée, des idées, de la politique, de l'information, voire de l'architecture et de l'urbanisme. En adoptant un cadre chronologique large et en insistant sur la perspective comparatiste, l'auteur envisage la thématique en fonction des transformations du système général des médias au cours des siècles.