À la fin de l'Itinéraire de Paris à Jérusalem, Chateaubriand envisage d'élever un «monument à la patrie». Ce monument - l'Analyse raisonnée de l'histoire de France -, il l'érigera durant les dernières années de la Restauration et le publiera directement dans le cadre de ses ouvres complètes (1826). Ce texte, depuis, était devenu introuvable. «C'est entre les fonts baptismaux de Clovis et l'échafaud de Louis XVI qu'il faut placer le grand empire chrétien des Français. La même religion était debout aux deux barrières qui marquent les deux extrémités de cette longue arène. "Fier Sicambre, incline le col, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré", dit le prêtre qui administrait à Clovis le baptême d'eau. "Fils de saint Louis, montez au ciel", dit le prêtre qui assistait Louis XVI au baptême de sang. Le vieux monde fut submergé. Quand les flots de l'anarchie se retirèrent, Napoléon parut à l'entrée d'un nouvel univers, comme ces géants que l'histoire profane et sacrée nous peint au berceau de la société, et qui se montrèrent à la terre après le déluge.»
Le déclin de l'Empire romain d'Occident, ou la chute de l'Empire romain, se rapporte aux causes profondes et aux événements qui aboutirent à l'effondrement de l'Empire romain d'Occident. Le 4 septembre 476, date de l'abdication de Romulus Augustule, dernier empereur de l'Empire romain d'Occident, est en général retenu comme marquant la fin de cette période.
Cette thématique a connu une large diffusion à la fin du XVIIIe siècle avec la parution du fameux ouvrage d'Edward Gibbon : Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain. Cependant, Gibbon n'a été ni le premier ni le dernier à étudier les raisons qui ont conduit à la disparition de l'Empire romain, Montesquieu lui ayant consacré par exemple dès 1734 un ouvrage, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, où il dénombrait 19 facteurs de sa décadence. Les raisons du déclin de l'Empire romain font donc l'objet d'un certain nombre de théories controversées, la plupart des historiens remettant même aujourd'hui en question la notion de « chute », de « déclin », ou la date de 476, qui a d'ailleurs bien moins marqué les contemporains que celle du sac de Rome par Alaric en 410. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND apporte sa contribution au débat sur la La chute de l'empire romain à travers trois études portant sur la naissance et les progrès du christianisme et l'invasion des barbares.
Dernier ouvrage de Chateaubriand, cette biographie d'Armand Jean Le Bouthillier de Rancé (1626-1700), abbé mondain, propriétaire du château de Véretz en Touraine, et réformateur rigoureux de la Trappe, qu'il publie en 1844. Dans cette biographie, Chateaubriand égratigne une autre personnalité de Véretz, son contemporain Paul-Louis Courier, le redoutable pamphlétaire qui avait critiqué mortellement le régime de la Restauration soutenu par le vicomte, et brocardé celui-ci dans plusieurs de ses écrits.
Après s'être engagé dans l'état ecclésiastique sans autre vocation que son ambition, l'abbé de Rancé consacre sa vie aux festins et aux divertissements. Puis, un jour d'avril 1657, sa maîtresse meurt. Six ans plus tard, il décide d'entrer à la Trappe - et longtemps après, selon la légende, on montrait encore la tête même de Mme de Montbazon que l'abbé avait emportée avec lui après l'avoir trouvée, sanglante, à côté de son cercueil.
Cette Vie de Rancé que Chateaubriand fait paraître en 1844, il l'a écrite comme une pénitence imposée par son directeur de conscience. Une biographie ? Sans doute, mais elliptique et lacunaire, digressive et souvent désinvolte, où l'écrivain, volontiers, entrecroise sa vie à celle même de l'abbé.