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Des livrets de ses opéras, aucun sans doute n'égale celui de sa propre vie.
Et, en effet, la destinée de Giuseppe Verdi (1813-1901) est digne d'inspirer tout compositeur, avec ses duos d'amour, ses choeurs solennels, ses cavatines et ses " airs de vengeance ". Verdi mena une existence à la démesure de ses idoles : Shakespeare, Hugo et Manzoni. Au fil des années, à mesure que le fils de l'épicier-aubergiste de Roncole accédait à la renommée, la complexité et les contradictions de l'homme et de l'artiste apparurent dans toute leur splendeur.
Républicain de coeur, Verdi fut royaliste par raison, libre-penseur anticlérical, il composa un Requiem monumental qui demeure un des chefs-d'oeuvre du genre ; statue du Commandeur de la musique et de la politique italienne de la seconde moitié du XIXe siècle, il fit ses adieux à la scène sur une ultime pirouette : " Le monde est une vaste plaisanterie ! " (Falstaff) S'il existe nombre de biographies consacrées à Verdi, le lecteur français n'avait pas accès aux écrits, pourtant révélateurs et savoureux, du compositeur : correspondances, brouillons de lettres, notes, carnets, actes juridiques et même fragments d'autobiographie...
A partir de ces documents, avec les mots mêmes de Verdi, Gérard Gefen a reconstitué la vie du " gran vecchio ", brossant ainsi un portrait extraordinairement vivant du musicien de la Traviata.