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Grand corps malade
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À tout juste 20 ans, alors qu'il chahute avec des amis, Fabien heurte le fond d'une piscine. Les médecins diagnostiquent une probable paralysie à vie. Dans le style poétique drôle et incisif qu'on lui connaît, Grand Corps malade relate les péripéties vécues avec ses colocataires d'infortune dans un centre de rééducation. Jonglant avec émotion et dérision, ce récit est aussi celui d'une renaissance.
Grand Corps Malade, de son vrai nom Fabien Marsaud, est né en 1977, sous le soleil de la Seine-Saint-Denis. Enfant, il veut devenir prof de sport. Mais la vie lui réserve un autre destin. Armé d'une béquille et d'un stylo, il se lance dans la musique : en 2006, son premier album, Midi 20, se vend à plus de 600 000 exemplaires et l'artiste est primé deux fois aux Victoires de la musique.
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Les correspondants
Ben Mazue, Grand corps malade
- Le Livre de Poche
- Documents
- 4 Octobre 2023
- 9782253195825
Fabien à Ben - Bureau de Prod, Paris, XIe Cher Ben, Il y a quelques mois, alors qu'on déjeunait ensemble, on parlait de voyages... De grands voyages. Et on se disait que pendant mon exil québécois, on pourrait s'écrire. Des lettres, à l'ancienne. S'écrire pour rester en contact bien sûr, mais aussi pour le plaisir d'écrire, et pourquoi pas pour laisser des traces. Se raconter nos vies à six mille kilomètres l'un de l'autre, décrire notre quotidien, évoquer quelques anecdotes marquantes, commenter nos projets, parler des thèmes qui comptent pour nous, effleurer des sujets d'actualité... On s'est mis d'accord sur une lettre par semaine. Une semaine, toi, une semaine moi.
Ben, à Fabien Gare de Lyon, Paris XII e Une par semaine, d'accord. Allons-y.
« Chère lectrice, cher lecteur, je t'invite à un jeu de rôle amusant, celui de te sentir destinataire de chacune des 53 prochaines lettres, comme si tu étais Grand Corps Malade ou Ben Mazué et que tu recevais pendant une année les nouvelles d'un ami. » G. F.
Préface de Gaël Faye. -
Le premier album jeunesse de Grand Corps Malade, ode d'un père à ses fils. Deux chansons de Grand Corps Malade illustrées par Thomas Baas. Un album universel sur la complicité entre un père et ses enfants.
" Les enfants sont une source inépuisable d'inspiration, à chaque étape, à chaque âge. J'ai écrit Définitivement trois mois avant la naissance de mon premier fils, en essayant de me projeter sur le tremblement de terre d'émotions qui m'attendait. J'ai écrit Tu peux déjà un peu avant les trois ans de mon deuxième fils, pour constater à quel point les frissons sont intacts à l'arrivée du petit frère. " Illustré dans un style réaliste, moderne et coloré par Thomas Baas, cet album met en scène une balade dans Saint-Denis, la ville natale de Grand Corps Malade, puis à Paris, où il réside aujourd'hui. Des scènes intimes et vraies au parc, devant l'école, dans l'intimité du foyer. Des images universelles de la complicité entre un père et ses enfants... à partager en famille !
Pour écouter les chansons Définitivement et Tu peux déjà, vous trouverez deux QR codes à l'intérieur de ce livre. -
Prendre soin, c'est un peu la même histoire que Patients, mais de l'autre côté, du côté de l'expérimenté, du spécialiste, du côté du kiné qui en a vu beaucoup et qui a réussi à se protéger sans se blinder, les yeux très ouverts et le coeur plein les yeux.
« J'avais vingt-trois ans lorsque je fus engagé comme kinésithérapeute dans le centre de réadaptation de Coubert. J'y restai quinze ans. Quinze ans qui résonnent en moi intensément, comme une peine purgée à mon corps défendant. Durant cette période, la blouse blanche m'a placé du côté des matons, libres en apparence, telles des sentinelles dressées face au handicap déferlant ; libres, ou presque.
J'ai dû apprendre à dire que non, ce ne serait plus jamais comme avant. Je me suis protégé. Je me suis fait envahir. J'ai nourri ma vie de trajectoires bouleversantes et de fulgurantes leçons. J'ai mesuré l'infortune, prolongé les efforts, soutenu les regards, ouvert mon être pour tenter de donner un sens aux mots «prendre soin» ».
François Chevet, son diplôme de kinésithérapeute en poche, rejoint l'équipe soignante de l'un des meilleurs centres de réadaptation d'Europe, où il travaille auprès des grands blessés du système nerveux central : paraplégiques, tétraplégiques, hémiplégiques, traumatisés crâniens, malades de Parkinson. Prendre soin est son premier livre.
« Le corps médical n'est plus là uniquement pour nous soigner mais aussi pour nous aider à vivre dans notre quotidien le plus intime. Du coup on les aime bien nos aides-soignants et nos infirmières, on n'a pas vraiment le choix. C'est eux qui nous assoient, qui nous tiennent la fourchette et le verre d'eau, c'est eux qui nous brossent les dents, c'est eux qui vident nos vessies et nos intestins. On pense parfois qu'on les supporte tant bien que mal, mais en fait on les aime bien. Ils sont la première main qui nous soutient, le premier mot qu'on entend qui nous prouve qu'on respire encore, notre premier lien vers une vie normale. (...) Et puis, dans mon centre de rééducation, il y a eu François Chevet... Mon Kiné. François, il a une blouse blanche mais il te parle d'égal à égal. Il parle à un être humain, pas seulement à un tétraplégique ».
Grand Corps Malade