Gustave Flaubert, Bibliomanie Flaubert est âgé d'à peine quinze ans quand il publie, début 1837, son premier texte, Bibliomanie. Il ne s'agit pas de son premier essai littéraire, loin s'en faut : très jeune, Flaubert compose récits, contes et pièces de théâtre.
Les quatre nouvelles réunies dans ce volume comptent parmi les plus abouties des oeuvres de jeunesse de Flaubert. L'adolescent qui les écrit est un fervent lecteur de Sade et des romantiques, et son inspiration s'en ressent. Mais Flaubert est déjà Flaubert - le contempteur de la bêtise et de la cruauté humaine, l'ironiste impitoyable que l'on retrouve dans les oeuvres de la maturité sont déjà bien présents.
C'est au cours de son adolescence à Oran que nait chez Yves Saint Laurent la passion de la litterature. À l'âge de 13 ans, il assiste à une représentation de L'École des femmes avec Louis Jouvet : subjugué par la beauté des décors et des costumes créés par Christian Bérard, il commence à en dessiner lui-même. Il écrit également ses premiers poèmes, découvre l'oeuvre de Marcel Proust et commence à retranscrire et illustrer certaines oeuvres littéraires parmi lesquelles Madame Bovary, dont le personnage d'Emma semble le fasciner.En 1951, à l'âge de 15 ans, il créé à partir de l'oeuvre de Flaubert, 14 illustrations à l'encre noire, avec de légers rehauts de gouache. Il dessine alors la silhouette d'une héroine passionnee évoluant dans une Normandie rêvée. Bien des années plus tard, au sujet de ses collections, Yves Saint Laurent évoque ces personnages de femmes qu'il «costume comme un auteur lui écrirait une pièce», pour reprendre le mot de Françoise Giroud. «Souvent je pense aussi à Madame Bovary, confie-t-il. Ce personnage est extrêmement contemporain. Madame Bovary exprime le désarroi de femmes qui est le même aujourd'hui qu'il y a un siècle.»Publiées pour la première fois dans leur intégralité, ces émouvantes illustrations, issues de la collection de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, sont accompagnées du texte intégral de Madame Bovary.
« Écrivons, nom d'un pétard ! Ficelons nos phrases, serrons-les comme des andouilles et des carottes de tabac. Masturbons le vieil art jusque dans le plus profond de ses jointures. Il faut que tout en pète, monsieur. » Le Gueuloir réunit les principales fulgurances glanées dans la correspondance de Gustave Flaubert. Les femmes, les bourgeois, les gens de lettres, l'art, la morale, la politique, la religion : en grand pourfendeur de la bêtise, l'Excessif (tel qu'il aimait à se surnommer lui-même) n'épargne personne. Ripailleur et tonitruant, il se montre tout autant épris d'absolu et sensible jusqu'à la mélancolie : « Notre vie tourne ainsi continuellement dans la même série de misères, comme un écureuil dans une cage, et nous haletons à chaque degré. » Compilation percutante d'une correspondance réputée pour sa drôlerie et son intelligence, le Gueuloir constitue l'opportunité de redécouvrir sous un angle inédit l'auteur de Madame Bovary et du Dictionnaire des idées reçues.
Cet index (des noms de personnes, de personnages et de lieux, et des titres d'oeuvres) prend en compte les cinq volumes de la Correspondance de Flaubert publiés dans la Bibliothèque de la Pléiade.
Dessins de CHAVAL et préface de Jean-Claude DREYFUS.
Gustave FLAUBERT, né à Rouen le 12 décembre 1821, mort à Croisset le 8 mai 1880, est l'une des figures majeures de la littérature (Madame Bovary, L'Éducation sentimentale, Bouvard et Pécuchet). Son oeuvre se présente comme une charge permanente contre la « sottise bourgeoise » dont Le Dictionnaire des idées reçues reste le bréviaire idéal et réjouissant.
Voyage en palestine réunit les notes de l'auteur entre deux séjours à beyrouth.
Intervalle de temps qu'il consacra notamment à la visite de la ville sainte de jérusalem, des monuments religieux et des lieux de vie du christ. avec un regard critique qui ne cède jamais à l'admiration irréfléchie, flaubert livre un texte brut dont la structure fragmentée ne diminue en rien son immense talent d'écriture, mais exprime la quintessence de la palestine
Réunie pour la première fois, la correspondance entre Gustave Flaubert et sa soeur Caroline s'échelonne de 1839 à 1846, jusqu'à la mort brutale de cette dernière après avoir donné le jour à sa fille unique. La complicité entre frère et soeur est communicative. Leurs cibles sont les mêmes : les conventions, la bourgeoisie provinciale. Et pour la vivacité de ses lettres, le ton libre, affranchi et farceur, Caroline n'est pas en reste sur ce frère qu'elle chérit, et réciproquement. Car Gustave, c'est le grand amuseur de la famille. Elle raffole de ses histoires, de ses anecdotes, où sa férocité s'exerce au détriment des petits ridicules des grands hommes comme des petites gens. Tous deux baignent dans une ambiance familiale protectrice et libérale, dont ils tirent sans doute leur liberté de ton. Il la guide dans ses lectures, dans ses goûts ;
Caroline prend plaisir à le taquiner et le console quand il traverse des périodes de découragement ou d'ennui. Pour Flaubert, la disparition prématurée de cette soeur adorée, qui compta sans doute autant qu'un Louis Bouilhet, aura été une sorte de drame fondateur. Il en perpétuera le souvenir à travers sa nièce, dont il sera très proche toute sa vie durant, et conservera précieusement dans une pochette grise les « Lettres de ma soeur ».
Qu'est-ce que la " verve " ? pour la définir, les dictionnaires, comme le grand littré et le petit larousse, ont recours à une métaphore : "chaleur d'imagination", disent-ils.
Bonheur d'expression qui surprend le lecteur, arrêté soudain par un "mot", une réflexion, une répartie, dont la justesse et la cocasserie inattendue le laissent ravi devant la page ouverte. depuis que la langue existe, la verve n'appartient qu'à ceux qui sont pris par la rage des mots et du verbe. bref, tous les grands créateurs et les virtuoses du langage. mais elle n'apparaît pas seulement dans les oeuvres imprimées ; certains la confient à leur journal intime ou la sèment en formules heureuses dans la conversation.
Les plus brillantes (qui ne sont pas toujours les plus connues) sont rassemblées dans cette collection.
Dans un ensemble de lettres couvrant environ deux décennies, le lecteur est invité à découvrir un Gustave Flaubert d'une humanité affirmée. Sans jamais tenir compte de sa célébrité d'écrivain, il se met à l'écoute d'un « confrère » en grande souffrance psychique : Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, une romancière aujourd'hui oubliée.
Il conseille, guide, rassure, morigène, secourt autant que faire se peut une correspondante qu'il ne rencontrera jamais. Lui, qui s'est autoanalysé avant la lettre, s'improvise thérapeute avant la lettre. Ses élans compassionnels se heurteront à bien des résistances. Mais ainsi - c'est là que réside la beauté du geste flaubertien -, il donne de nouveaux fleurons à l'art de la correspondance et porte haut le désintéressement amical.
Flaubert s'est imposé un travail inlassable, polissant chaque phrase, traquant chaque image, corrigeant chaque mot.
Dans sa correspondance, au contraire, il s'abandonne à une plume volontiers exubérante, chaleureuse, et laisse libre cours à sa verve ou à son humeur, à sa tendresse, sa truculence, comme à ce qu'il appelait son Hénormité. Qu'il écrive à George Sand ou à sa nièce, à Victor Hugo ou à Louise Colet (la Muse), à l'oncle Parain ou à Baudelaire, nulle part ailleurs il ne se montre si entier. Au long des quatre cent quarante lettres retenues - d'un chahut de collège au dernier rendez-vous proposé à Maupassant - l'ermite de Croisset, et mondain à Paris, n'a de cesse de pourfendre une époque qui voit la Bêtise triompher.
Lettres inépuisables de celui qui privilégie un principe, « tout pour l'Art, le Beau, le Vrai », et une esthétique qu'il affine ou développe selon le correspondant. Lettres qui déroulent le vivant atelier de l'oeuvre en cours ou des oeuvres projetées, voire rêvées. Lettres qui tracent le portrait d'un artiste par lui-même, âme sensible qui ressent, pressent, voit tout, mieux que quiconque et l'exprime de façon si fine, si aigüe, si nourrissante que chacun y trouve réconfort et « substantifique moelle ».
« Les pages qui suivent proposent un échantillon de ce monument (un dixième de l'ensemble). On y a mis les lettres «fortes» mais aussi beaucoup de ces billets plus modestes qui permettront à qui le souhaite de comprendre, au globule près, l'homme privé que fut le cher Gustave : neurasthénique professionnel, champion de l'humeur noire, mais si touchant dans ses amours, si bon fils, si bon frère, si bon oncle, si joyeux drille, mentor si attentionné vis-à-vis du tout jeune Maupassant, indéfectiblement fidèle à la mémoire de ses amis, chaleureux envers les survivants, farouche sur les points d'Esthétique, grande carcasse qui perdait ses dents, perdait ses cheveux, perdait ses forces mais garda jusqu'au bout sa lucidité grognonne et sa verve découragée. Le voici dans son ampleur vitale, forte carrure mais âme souffrante, qui observe toute chose d'un oeil d'aigle et exprime ce qu'il ressent en artiste de race. Choix d'amateur pour les amateurs (à l'heure où le curieux qui veut tout lire, le peut), ce recueil fixe au moins deux certitudes. La première, c'est qu'aux temps fabuleux de la monarchie de Juillet et du second Empire, la Poste acheminait le courrier. La seconde, qui seule compte ici, c'est que Flaubert, sans aucun doute possible, et plutôt mieux que quiconque, savait vous écrire. » (extrait de la préface de Boris Moissard)
Lettres à sa nièce Caroline / Gustave Flaubert ; [publ. par Mme Caroline Franklin Grout] Date de l'édition originale : 1906 Sujet de l'ouvrage : Flaubert, Gustave (1821-1880) -- Correspondance Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Si la très jeune danseuse contorsionniste hante l'art et la peinture, depuis les descriptions priapiques de saint Augustin, c'est au coeur du XIXe siècle que Salomé entre de plein pied et en grande pompe dans la littérature, avec l'Hérodias de Flaubert, suivi par Huysmans, avant qu'à son tour Jules Laforgue s'en mêle et qu'Apollinaire, enfin, ferme le bal au début du nouveau siècle. Sont rassemblées ici quatre Salomé, auxquelles s'ajoutent deux textes de Gustave Moreau sur ces propres tableaux, qui laisse voir le mythe entier d'une fillette aux prises avec le pouvoir et la cruauté. Le volume est enrichi d'un cahier d'images en couleurs, présentant quelques Salomé parmi les milliers existantes, depuis la mosaïque de Saint Marc, jusqu'aux mangas japonais. Préface de Patricia Farazzi