A. Jacobs a recréé l'atmosphère dans laquelle ces lettres ont été écrites et nous restitue l'intégralité de la correspondance.
C'est dans une lettre à sa maîtresse, Louise Colet, que Flaubert, alors âgé d'une trentaine d'années, évoque l'ami disparu, Alfred Le Poittevin, et l'ami présent, Maxime Du Camp : le premier, mort trois ans plus tôt, en 1848, a été l'intime, le <
En dépit des promesses de destruction de ces lettres souvent indiscrètes ou scandaleuses, une grande partie d'entre elles nous est parvenue : les lettres écrites par Flaubert et Le Poittevin entre 1837 et 1847 ou celles que s'adressent Du Camp et Flaubert jusqu'à la mort de celui-ci, en 1880, bruissent de lectures et de livres projetés, de femmes possédées, de départs réels ou rêvés. Voilées ou explicites, les déceptions transparaissent aussi - le mariage de Le Poittevin, ressenti par Flaubert comme une trahison, les stratégies mondaines de Du Camp ou encore ses critiques parfois rudes à l'endroit du style du romancier -, tandis que la maladie et les deuils deviennent une chronique nécessaire.
Ces correspondances, dont les allusions et les énigmes sont explicitées par des notes abondantes, comportent un grand nombre de lettres inédites ; on trouvera en annexe des lettres échangées par Flaubert et Adèle Husson, la maîtresse de Du Camp.
Des dialogues épistolaires qui constituent un bel exemple de fraternité littéraire et humaine par deux géants de la littérature du siècle dernier.
Cette correspondance qui regorge de potins mondains montre les sentiments complexes que les deux frères Goncourt vouaient à leur "maître" et rival.