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Alors qu'il coule une adolescence épanouie en écoutant les Beatles, Pink Floyd et les Kinks, Guy Darol, élève de Terminale au lycée Voltaire, devient le voisin de classe de Michel Duprey. Ce dernier, qui ne jure que par Frank Zappa, organise chaque après-midi des séances d'écoute à domicile où l'oeuvre du créateur des Mothers of Invention est passée au crible de l'étude. Nous sommes en 1972 et Guy Darol entame sans le savoir une vie d'audiophile dédiée à la musique de Frank Zappa. Présent à tous les concerts parisiens dès 1973, sa vie s'accorde désormais au rythme de chaque événement zappaïen. Frank Zappa, La Parade de l'Homme-Wazoo, publié en 1996, depuis longtemps épuisé, est le récit d'une rencontre qui bouleverse une vie. C'est également le récit d'une passion que l'auteur veut transmettre en décrivant toutes les facettes d'un musicien aux multiples dons. Guitariste émérite, band leader exigeant, compositeur fusionnant blues, jazz et musique savante, auteur de paroles satiriques et désobligeantes, citoyen engagé contre toutes les censures, politicien rêvant de devenir Président des États-Unis, les facettes de Zappa sont ici exposées en suivant une trajectoire chronologique qui s'achève en 1994 par la mort, suite à un cancer de la prostate, de celui que Matt Groening, l'inventeur des Simpson, appelait « Mon Elvis ». Dans une édition revue et augmentée, depuis longtemps réclamée, l'ouvrage de Guy Darol met à jour toute l'actualité de Zappa, dont la musique continue de se jouer dans le monde entier. Complétant un récit enthousiaste, le livre fourmille d'éléments utiles pour tout connaître de la discographie, de la bibliographie, de la filmographie et des adresses où se procurer les éléments collector du musicien.
Le dimanche 20 aou^t 1972, le festival Wattstax comme´morait le septie`me anniversaire de la re´volte de Watts. A` l'initiative du label Stax spe´cialise´ dans la soul music et le funk, qui a notamment fait connai^tre Otis Redding, cet e´ve´nement re´unissant plus de 110 000 personnes au Coliseum de Los Angeles, signait le triomphe de la fierte´ noire apre`s des de´cennies d'oppression.
Ce fut cinq heures de musique alliant blues, rhythm'n'blues, soul et funk autour de figures telles que Isaac Hayes ou Carla Thomas. Ce concert historique est le te´moin d'une ferveur unitaire et joyeuse.
Ce chapitre des grandes musiques noires est ici raconte´ et enrichi par le re´cit des faits qui ont pre´ce´de´ Wattstax : l'enchai^nement des actes racistes, l'ave`nement du Black Power et de la soul en version Stax.
"Chacun y allait de sa démolition, à coups de vocables cognés, comme des bolides qui se heurtent dans un couloir de rue et les carrosseries se volatilisent dans des jets de pierres, de vitres, de plaques de tôle, clous, écrous, vis. On mettait le feu aux poudres". "Un livre suffit pour transformer le monde. Un livre et le monde change de trajectoire." Dans le Paris des années 1970, Axel se souvient des promesses de Mai 68 et de ce slogan : Ce n'est qu'un début, continuons le combat.
Il veut inventer de nouveaux outils pour réaliser le rêve d'une société sans classes en emboîtant le pas de guides inattendus. Suivant des phares qui ont pour nom Antonin Artaud, William Burroughs, Jean-Pierre Duprey et Pierre Guyotat, il est convaincu que la littérature est une charge d'explosifs susceptible de soulever des émeutes. La rencontre d'Echidna, une étudiante à la fac de Vincennes, apporte à ce programme une nuance lyrique.
Le désir de révolution est-il soluble dans l'amour, au risque de tout perdre ? Dans ce roman d'initiation, où la quête d'un autre monde ressemble à une dérive, le véritable enjeu est d'apprendre à vivre avant que ne se referme le piège du no future. Guerrier sans poudre jette un regard rétrospectif sur le temps de la subversion où les mots que l'on s'échangeait, dans les cafés, le long des rues, incendiaient le réel avec la puissance d'un lance-flammes.
C'est aussi la bande son d'une époque qui agitait les corps sur des rythmes hypnotiques. Chaque phrase de Guerrier sans poudre est un petit coup de poignard rehaussant l'immanence de la vie. Guy Darol, homme de la lettre, possède la prescience de donner souffle au monde.
Punk, psychédélisme, folk rock, surf music, musique minimaliste, air guitar, death metal, gothic, noise, rock progressif, girl group sont des mots qui désignent la plupart des subcultures apparues dans la deuxième moitié du xxe siècle. Ils sont entrés dans le vocabulaire pour qualifier un style musical, une pratique ludique, une attitude et parfois une philosophie. Cette terminologie demeure vivante et les médias y recourent volontiers pour définir certaines tendances lorsqu'elles évoquent l'antifolk ou le mouvement néopsychédélique. Ce langage devenu familier est profondément enraciné dans l'histoire d'une révolution contre-culturelle amorcée dans les années 1960.
Les 80 portraits (de Hasil Adkins aux Shaggs, en passant par Tim Buckley, Captain Beefheart, Karen Dalton ou encore Sky Saxon) réunis dans cet ouvrage sont autant de figures souvent secrètes, ou qui n'ont jamais véritablement émergé, servant à retrouver l'origine d'un vocabulaire devenu banal. Car voici les pionniers occultes de genres musicaux désormais intégrés à notre connaissance de la country, du folk, de la soul et du rock.
Certains de ces outsiders avaient brillé, et leurs noms se sont ternis au fil du temps ; d'autres ne sont jamais parvenus à conquérir un public car ils manquaient de potentiel commercial ou se souciaient de créer leur musique en se moquant des formats et des règles. Tous sont à l'origine des grandes orientations musicales qui ont déterminé l'histoire officielle de la culture pop-rock.
Ce livre est un recueil d'histoires où la malchance, la folie, la violence et la drogue nous replongent dans le souvenir des révoltes et des illusions lyriques qui ont marqué le siècle passé. On y entend des coups de feu, des cris et des marmonnements psychotiques. Ce sont des pages où la colère, l'errance et l'hallucination rappellent des silhouettes parfois redoutables : serial killers, gourous, prophètes ésotériques... Toutes ces figures occultes pourraient devenir cultes.
« La brume s'effilochait au-dessus de nos têtes. Le ciel serait bleu et les températures afficheraient des records insolents. À l'heure exacte, regroupés à la terrasse d'un café, nous sommes là. L'un vient des hauteurs de Belleville, un autre des Gobelins où il a attendu celui qui demeure près du métro Tolbiac. Le dernier, le plus précieux, car nous l'espérons comme une pierre d'alchimie, arrive de Londres. Nous convergeons vers un même événement : le retour de Michel et de son butin. Il s'agit de se serrer la pince après plusieurs semaines d'abstinence. On fêterait et ce ne serait pas triste. Surtout, nous examinerions, avec l'attention exercée par des années d'affût, le dernier album de Zappa sur lequel courait, par des méandres souterrains, le bruit d'une présence considérable, celle de Johnny Guitar Watson. »
Frank Zappa (1940-1993) a su façonner un style musical empruntant à la fois au rock, au rhythm'n'blues, au jazz et à la musique contemporaine, faisant de lui le grand compositeur américain de la fin du XXe siècle.
Guy Darol décortique ici l'affrontement entre les représentants de l'Amérique " Empire du Bien " et les défenseurs de la liberté d'expression dont Frank Zappa fut le principal porte-parole dès la fin des années 1960. Activiste anti-guerre et libre-penseur dénonçant les dangers de la nouvelle droite chrétienne, Zappa apparaît sous les traits d'un inlassable militant. Ses prises de position contre l'emprise des ligues de vertu et des fondamentalistes religieux le désignent comme l'artiste américain le plus politisé de la mouvance rock, et aussi le plus censuré à la radio.
Face à l'actualité d'une Amérique qui prétend présider aux destinées du monde, Guy Darol expose l'ensemble des mécanismes qui ont fait de la nation américaine ce qu'elle est devenue aujourd'hui : à savoir une hyperpuissance paranoïaque.
Danse du Soleil, ondulations rythmiques, recherche du Merveilleux, panthéon nordique personnifiant la lutte contre le chaos, minimalisme et harmonie des sphères. Voici la trajectoire de Moondog, modulée par la recherche d'un nouveau style musical, le jazz amérindien instruit de polyphonie occidentale. Aveugle et voyant, mendiant foulant toutes les régions du temps, Moondog accomplit sa traversée habité des puissances de la métamorphose.
Louis Thomas Hardin (1916-1999), dit Moondog, compositeur et musicien, mais aussi poète, passeur et nomade, a déambulé du Kansas à New York et de Bretagne en Allemagne, où il s'est éteint à Münster.
Ce dictionnaire impertinent, aussi drolatique que savant, offre les clés de l'univers complexe et jubilatoire de Frank Zappa.
Voici enfin constitué le mode d'emploi permettant de pénétrer les secrets de l'esthète provocateur. Un guide idéal pour explorer le chemin des musiques nouvelles depuis les années 1960.