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George de La Tour ranks with Vermeer and the Le Nain brothers among those seventeenth-century painters whose unmistakable talent is matched only by the aura of mystery that surrounds the artists themselves. Forgotten for years and rediscovered at the beginning of the twentieth century, this artist is now recognized as one of the greatest French painters of the seventeenth century. Jaques Thuillier's groundbreaking monograph, first published in 1993, places La Tour's oeuvre in the specific context of the Lorraine region where he lived and worked, but also repositions La Tour alongside the greatest European masters.
Using original correspondence, archival documents, and image x-rays, Thuillier carefully constructs a picture of the artist's life and practices. La Tour created a highly personal form of realism that displays a rare poetic beauty. The attention to detail in the artist's paintings, from the dirt under a saint's fingernails to the wavering flame of a girl's candle, is highlighted in full page close-ups, while the works are put into context by color reproductions of etchings and paintings that influenced, and were influenced by, La Tour.
Available for the first time in a nonabridged compact edition, this beautifully designed volume, complete with an illustrated catalogue, bibliography, and translations of key documentary sources, remains the essential reference work on this important and fascinating artist.
En 1965, après d'importants travaux sur les peintres et la littérature artistique du XVIIe siècle, Jacques Thuillier décide d'abandonner sa thèse et d'écrire désormais « pour le plaisir ». Les études sur les trois artistes réunis dans ce volume, Pierre- Paul Rubens, Jean-Honoré Fragonard et Jules Bastien-Lepage, en témoignent diversement.
Sur Fragonard, Jacques Thuillier publie en 1967 un petit volume chez Albert Skira, où l'érudition s'efface derrière un texte brillant et concis qui semble seulement proposer au grand public une visite légère de l'oeuvre du peintre. Et pourtant, la vision en sort renouvelée, découvrant derrière le Fragonard virtuose, rapide, charmant, frivole maître du « tartouillis », un Fragonard au lyrisme romantique, et un peintre « connaisseur et grand artiste », dont la touche influencera toute la peinture moderne.
La même année, à la demande des éditions Rizzoli, il se penche sur les tableaux de Rubens pour Marie de Médicis à la galerie du Luxembourg, et il dépeint brillamment l'histoire de ce cycle en entraînant le lecteur dans la vie de Marie de Médicis comme dans un roman.
Certes, même si l'érudition transparaît ici dans l'abondance des notes, encore une fois, c'est le regard sur les oeuvres qui prime.
Finalement, cette exigence du regard est portée à sa plus simple expression en 2005, dans le beau livre que Jacques Thuillier consacre à Jules Bastien-Lepage chez Serge Domini : la plus grande place est faite à la reproduction des tableaux, avec de nombreux détails et agrandissements.
L'historien d'art tend alors à se faire simple guide, réalisant la mission qui lui a toujours parue essentielle : faire voir les oeuvres, et les faire voir pour les sauver, de l'indifférence, de l'oubli, et finalement de la destruction.
Introduction à l'histoire de l'art universel à travers des synthèses et des commentaires d'oeuvres représentatives des différentes époques présentées.
Jacques Thuillier a toujours été hanté par la responsabilité de l'historien à l'égard de son objet, par la fragilité des oeuvres qui ne sont plus regardées, étudiées, appréciées. Son bonheur, c'est de n'être « pas seulement un historien qui fabrique du savoir », mais d'être « un historien qui sauve ».
Or, mis à part les impressionnistes dont la renommée a éclipsé les autres artistes (voire les a discrédités), l'art du XIXe siècle est généralement méconnu, mal aimé, parfois méprisé ; ses artistes sont pour beaucoup tombés dans l'oubli, leurs oeuvres sont mal exposées ou même disparues...
Il s'agit non seulement de les remettre en lumière, mais de corriger les idées reçues qui font obstacle à leur juste appréciation.
Renouveler notre regard suppose donc de contester les étiquettes, d'accueillir les oeuvres dans leurs hésitations, les artistes dans leurs cheminements, de reconnaître leur singularité - « la libre création des milliers d'artistes du XIXe siècle ».
D'où les nombreux travaux de Jacques Thuillier sur le XIXe siècle, au fil d'une carrière pourtant identifiée à celle d'un spécialiste du XVIIe. D'où, dans ce volume, son panorama du romantisme comme champ de recherches plutôt que comme catégorie exclusive.
D'où son questionnement exigeant sur le mot « pompier ». D'où encore sa réhabilitation de l'École des beaux-arts.
D'où aussi l'attention portée à une multitude de peintres examinés chacun pour lui-même, et son intérêt pour les musées de province et la peinture locale. D'où enfin, la collection personnelle de Jacques Thuillier, dont les nombreux dessins, gravures et tableaux illustrent une partie de ce volume.
Rejetant les hiérarchies établies au profit d'un regard bienveillant et instruit, Jacques Thuillier donne à ses lecteurs les outils permettant de réviser les jugements portés sur des oeuvres qu'on ne prenait plus la peine de regarder et nous fait partager son exaltation d'avancer dans un « pays des merveilles ignorées ».
Le tout produit une sorte de « dictionnaire amoureux » de l'art au XIXe siècle, non exhaustif mais éclectique, qui réunit Meissonier et Corot, Sérusier et Guignet, Gericault et Baudry... C'est le panorama le plus varié dont on puisse rêver sur un sujet aussi peu traité, une initiation aussi bien informée que sensible, précieuse au moment où la période connaît un certain regain d'intérêt, notamment à travers les expositions du musée d'Orsay.
Ce livre est la synthèse de vingt années d'enseignement au Collège de France.
Il irritera peut-être les " bien-pensants ". Les plus indulgents d'entre eux nous reprocheront de jouer les provocateurs. Quoi ! Ne pas tenir la photographie pour un art en tous points analogue à la peinture ? Ne pas vouloir interpréter les figures préhistoriques de la même manière que les toiles de Miro ? Renvoyer à l'ethnologie les masques africains qui font de si hautes enchères dans les ventes ? L'historien d'art doit savoir ce qu'il défend.
Or il semble qu'aujourd'hui il ne le sache et ne le sente plus vraiment. On ne peut en effet s'empêcher de penser qu'il nous manque le recul suffisant pour dégager de l'énorme production actuelle les éléments qui mériteraient réflexion. D'où la nécessité de revenir à l'évidence des fondements : qu'est-ce que l'art ?
A l'occasion d'une donation au musée de Saint-Lô, cet ouvrage de référence offre un panorama de la création de De Castro, riche de 220 oeuvres représentatives de son travail entre 1944 et 2004.