De l'or, de l'or, de l'or ! En 1523, le général Pizarro part à la conquête du Pérou et entre dans la ville de Cajamalca. Ses hommes et lui sont éblouis par ce qu'ils découvrent : il y a de l'or partout. Pour s'en emparer, Pizzaro a un plan : il va capturer l'Inca, l'empereur du Pérou, et réclamer le plus d'or possible en échange de lui. Mais jusqu'où ira cette fièvre de posséder, violente et incompréhensible ? Et aura-t-elle jamais une fin ?
Etrange don que celui d'Ernest. Fils d'une baronne écervelée au point d'en oublier qu'elle l'a un jour enfanté, Ernest n'est pas seulement doté d'une imagination hors du commun, il est également capable de subjuguer son auditoire en contant des histoires plus fabuleuses les unes que les autres. Il ensorcelle tous les coeurs: des cohortes d'enfants l'acclament, les adultes se languissent de lui. Jusqu'au jour où les exploits du facétieux jeune homme parviennent aux oreilles de son oncle, évêque fanatique qui expédie dans l'au-delà sorcières supposées et incroyants de tout poil, après les avoir confiés aux mains expertes de la Sainte Inquisition.
Lucide et caustique, Jakob Wassermann dépeint dans ce Moyen Âge fictif le combat du conformisme et de la liberté, du pouvoir politique et de la poésie. L'inventivité du saltimbanque se rit de l'arrogance des puissants. L'énergie de l'enfance se joue de l'injustice et de l'intolérance.
Traduit de l'allemand par Dina Regnier Sikiric et Nathalie Eberhardt.
Leonard Maurizius, dont la femme a été retrouvée assassinée, est arrêté, jugé et condamné à perpétuité. Dix-huit ans plus tard, l'innocence de Maurizius éclate... Jakob Wassermann, auteur allemand le plus traduit au monde dans l'entre-deux-guerres, livre le récit d'une célèbre erreur judiciaire aux allures de tragédie grecque.
Berlin, 1923. Otto Leonard Maurizius, homme de lettres élégant et frivole, a été condamné à la détention à vie pour meurtre et croupit depuis dix-huit ans dans une prison de Berlin. Le jugement a été prononcé sur réquisitoire du procureur Andergast, au terme d'un procès tumultueux. Or, pour Etzel Andergast, seize ans, fils de ce dernier, la culpabilité de Maurizius est loin d'être établie et reposait sur un faux témoignage.
Tournant le dos à sa famille et à ses valeurs traditionalistes, Etzel, féru de justice et d'absolu, traque le parjure - un militant nationaliste - qui se cache sous une fausse identité et qu'il lui faudra convaincre de revenir sur son serment pour rejuger cette affaire classée et étouffée.
L'Affaire Maurizius (1928) témoigne des questions qui hantent l'oeuvre de Wassermann : la quête de justice et l'affirmation d'une double identité presque toujours suspecte. « Ce roman est fondé sur une célèbre erreur judiciaire qui, comme notre affaire Sacco et Vanzetti, a eu des répercussions dans le monde entier. Avec la pénétration ample et profonde qui le caractérise, Wassermann élève ce thème à un niveau qui lui donne la grandeur d'une tragédie grecque... J'ai réfléchi sur L'Affaire Maurizius plus, je crois, que sur aucun autre livre que j'ai lu... Il me hante comme le Sphinx hantait les hommes d'autrefois. » (Henry Miller, extrait de la postface).
Un immense romancier à réhabiliter et à placer parmi les plus grands, entre Dostoïevski et Thomas Mann. Un livre qui aborde les thèmes contemporains : le pouvoir de la science dans la société moderne, la place nouvelle des femmes... Pour les amateurs de la littérature allemande, et le public de Jacob Wassermann sensibilisé par la réedition de L'Affaire Maurizius et d'Etzel Andergast..