« The Crystal Lithium », poème publié en 1972, donne son titre au recueil de quatre longs poèmes ici traduits par Bernard Rival : « Hymne à la vie » (1974), « Le Matin du poème » (1980), « Quelques Jours » (1985). Le poème « Le Cristal de Lithium » a été traduit une première fois par Dominique Fourcade dans l'Anthologie dirigée par Jacques Roubaud, « Vingt Poètes américains », Gallimard 1980.
Les poèmes présents dans ce recueil sont tirés de tous les livres de James Schuyler, couvrant ainsi toute sa carrière de poète : Freely Espousing (Doubleday, 1969), The Crystal Lithium (Random House, 1972), Hymns to Life (Random House, 1974), The Home Book Prose and Poems 1951-1970 (Z Press, 1977), The Morning of the Poem (FSG, 1980), A Few Days (Random House, 1985) et Last Poems (Slow Dancer Press, 1999).
Le roman à quatre mains de deux grands poètes américains associés à l'Ecole de New York.
Les invités avaient à peine eu le temps de commenter à leur guise le bruit du bouchon et l'excellence du millésime que la porte d'entrée s'ouvrit et Mrs Greeley, sémillante dans un nouveau manteau de fourrure d'écureuil, entra en trombe. « Scusi, dit-elle, mais Abel m'a fait promettre de venir l'arracher en temps utile à votre charmante compagnie. Alan Watts donne une conférence sur le régime macrobiotique au lycée. » C'est par hasard que James Schuyler et moi avons commencé à écrire Un nid de nigauds en juillet 1952. On nous reconduisait à New York après un week-end à East Hampton. Poussé par l'ennui, Jimmy a proposé : « Et si nous écrivions un roman ? » Et comment ça ? ai-je demandé. « C'est facile, tu écris la première ligne » a-t-il répondu. C'était assez typique de lui : avoir une idée brillante, puis contraindre quelqu'un d'autre à la réaliser. Pour ne pas me laisser manoeuvrer, j'ai fourni une phrase de trois mots : « Alice était fatiguée. » Et nous étions lancés dans une aventure qui nous occuperait les mois et les années à venir. - John Ashbery