Pourquoi Jean de la Croix a-t-il écrit La Nuit obscure ? Non pour sa propre satisfaction, mais comme il le dit lui-même : " Il était très important, et c'est pour cela que je me suis mis à l'oeuvre, d'expliquer cette nuit à bon nombre d'âmes qui passent par là et qui en ignoraient tout [...].
Je me suis déterminé à traiter ce sujet [...] parce que j'ai confiance que le Seigneur m'aidera à subvenir à l'extrême nécessité où se trouvent un grand nombre d'âmes. Elles ont commencé à marcher sur le chemin de la vertu, mais quand Notre Seigneur cherche à les mettre dans cette nuit obscure pour les amener à l'union divine, elles ne font pas un pas de plus, soit parce qu'elles ne veulent pas entrer dans cette nuit, soit parce qu'elles manquent de guides expérimentés, capables de les conduire jusqu'au sommet.
" Il suffisait d'épouser les motivations qu'il exprime pour désirer à notre tour traduire cet ouvrage à nouveaux frais, dans un français accessible à nos contemporains et proche du texte original.
La Vive Flamme d'amour date de 1584.
Troisième poème majeur de Jean de la Croix après Le Cantique spirituel et La Nuit obscure, il est court et de structure simple. Cette nouvelle traduction annotée comprend les corrections mineures apportées par Jean de la Croix au texte originel. Les thèmes chers au saint sont développés ici la dimension trinitaire de la vie mystique, le rôle de l'amour ardent, l'action de l'Esprit-Saint, l'orientation vers la vie éternelle.
" La pitié et la compassion que je porte en mon coeur sont si grandes en voyant les âmes retourner en arrière [...] que je ne peux manquer de les mettre en garde au sujet de ce qu'elles doivent faire pour éviter un tel dommage [...] Je veux le dire car cela est fort nécessaire, non seulement pour les âmes qui marchent avec tant de succès, mais aussi pour toutes les autres qui cherchent leur Bien-Aimé.
"
« Jean de la Croix, écrit le grand poète espagnol Jorge Guillén, est le plus grand poète le plus bref de la langue espagnole, peut-être de la littérature universelle. » Mais cette poésie est d'une telle densité, d'une telle intensité, d'une telle beauté qu'elle représente un sommet de toute la poésie amoureuse.
Les circonstances dans lesquelles cette oeuvre a vu le jour sont pourtant des plus pénibles. Le 2 décembre 1577, Jean de la Croix est enlevé de force et sévèrement enfermé dans une cellule du Couvent des carmes mitigés de Tolède hostiles à la ré-forme qu'il souhaite promouvoir. Pendant huit mois, il y est soumis à un isolement total et à de grandes vexations. Mais c'est au cours de cette période qu'il compose une grande partie du fameux Cantique spirituel. Selon la tradition, les premiers vers lui seraient venus en entendant, du fond de son cachot, chanter une chanson d'amour : « Je me meurs d'amour, / Mon Amour, que faire ? » Transposée en amour divin, l'inspiration du poète exprime la brûlure d'un amour que rien ne peut apaiser. Quant au poème Nuit obscure, souvent considéré comme son chef-d'oeuvre, il fut écrit, semble-t-il, très peu de temps après son évasion de sa prison de Tolède.
Introuvable depuis plusieurs années, la traduction de Bernard Sesé, qui constitue depuis trente ans l'édition de référence des poèmes de Jean de la Croix, est ici publié dans sa version définitive, tout à la fois complétée de nombreux poèmes (notamment les admirables et très peu connus versillos) et substantiellement révisée. Bernard Sesé est également l'auteur d'une Petite vie de Jean de la Croix (1990). Il est le tra-ducteur des Dits de lumière et d'amour (1985).
Les « versets » (versillos) ont été écrits pour légender les cartes du Mont de Perfection dessinées vers 1578 par Jean de la Croix pour les carmélites de Beas de Segura.
La Montée du mont Carmel est une oeuvre inachevée : tous les manuscrits se terminent au chapitre 45 du livre III. Mais, tout inachevé qu'il soit, le contenu reste précieux pour le disciple dont Jean de la Croix est le guide sur le chemin de purification. Il y trouve des conseils et des mises en garde nécessaires pour baliser sa route. C'est bien là l'intention initiale de l'auteur qu'il place lui-même en tête de son oeuvre : ' Toute la doctrine que j'ai l'intention d'exposer est contenue dans les couplets suivants qui indiquent la manière de monter jusqu'à la cime du mont qui est le sommet de l'état de perfection et que nous appelons ici union de l'âme avec Dieu '. Cette nouvelle traduction est due à Françoise Aptel, Mariannick Caniou et Marie-Agnès Haussièttre.
" Qui êtes-vous pour vous préoccuper de vous-même ? " Jean de la Croix
Dans le panorama de la poésie espagnole de la renaissance, qui compte des noms prestigieux : ercilla, boscan, garcilaso de la vega, luis de léon, fernando de herrera.
Jean de la croix occupe une place singulière : la première. son oeuvre est brève : moins de mille vers en tout. " saint jean de la croix - écrit jorge guillén - est le plus grand poète le plus bref de la langue espagnole, peut-être de la littérature universelle ". mais cette poésie est d'une telle densité, d'une telle intensité, d'une telle beauté qu'elle emporte l'admiration et entraîne l'adhésion de tous ses lecteurs.
En effet, selon l'heureuse expression de j. -l. alborg, " même si on ne tient pas compte de sa signification religieuse, la poésie de saint jean de la croix, représente un sommet de la poésie amoureuse universelle ". le corpus de l'oeuvre poétique de jean de la croix se réduit à vingt compositions : cinq poèmes (cantico espiritual, noche oscura, llama de amor viva, que bien se yo la fonte, el pastorcico) ; cinq gloses (vivo sin vivir en mi, entréme donde no supe, tras de un amoroso lance, sin arrimo y con arrimo, por toda la bermosura) et enfin dix romances.
Trois poésies très brèves (trois ou quatre vers) - al niã±o jesus, del verbo divino, suma de perfeccion - sont d'attribution douteuse. les trois poèmes majeurs (cantique spirituel, nuit obscure, vive flamme d'amour) recueillent la quintessence de l'expérience humaine et mystique de jean de la croix : la rencontre avec dieu. la traduction de bernard sesé est totalement discrète : en s'efforçant d'être, mot pour mot, aussi proche qu'il se peut du texte original, elle réussit, surtout dans les poèmes majeurs, à capter quelque chose de leur sonorité et de leur rythme.
La meilleure preuve de sa fidélité est que le lecteur connaissant le castillan, ayant lu l'original, l'entend résonner dans le texte français pour peu qu'aussitôt il s'y reporte.
Jean de la Croix (1542-1591) n'est pas qu'un mystique. Il est aussi l'un des plus grands poètes lyriques de la littérature.
Ce que l'on a coutume d'appeler Les Écrits brefs nous livrent, sous une forme condensée, l'essentiel de la doctrine développée dans les traités tout en nous révélant la personnalité fougueuse et habitée de l'auteur. Ainsi, les Poèmes, nous dévoilent le poète et l'artiste ; les Paroles de lumière, le guide expérimenté ; les Précautions, le maître exigeant ; les Lettres, ses qualités humaines. Son enseignement oral, transmis par Élisée des Martyrs, nous montre le lien qui existait entre sa vie, son enseignement et ses écrits.
Cette nouvelle traduction redonne à lire des textes essentiels mais méconnus de Jean de la Croix. Des leçons de lumières découpées dans la poésie la plus pure.
Jean de la Croix fut un proche de Thérèse d'Ávila, et participa activement à sa réforme du carmel. Il meurt en 1591, en disant : « Aujourd'hui je vais chanter l'Office au ciel. » Il fut béatifié par Clément X en 1675, canonisé par Benoît XIII en 1726 et proclamé Docteur de l'Église en 1926.
Pour la première fois, une traduction française de l'Edicion critica espagnole, précieux document pour le lecteur, le chercheur, le spirituel. Des notes brèves, rédigées par un des meilleurs spécialistes.
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