Moyen âge et érotisme : les deux termes paraissent contradictoires. Ils ne le sont pas. La civilisation médiévale, taxée à tort d'obscurantisme, fut extrêmement inventive dans les domaines du désir et de la sexualité. À la fin du XIe siècle, les premiers troubadours chantent la sensualité, la femme, l'adultère, et influencent progressivement les comportements amoureux en Occident, en rupture avec l'héritage antique. Au XIIIe siècle, le Roman de la Rose signe avec éclat la fin du grand rêve courtois et, dans les fabliaux, le sexe s'affiche crûment. Nombre de sculptures figurent l'obscénité, tandis que les rites carnavalesques évoquent une sexualité pulsionnelle, liée à des traditions populaires très peu chrétiennes. En définitive, l'érotisme médiéval, riche et contrasté, ne cesse de nous surprendre et de nous interroger. C'est un grand et beau sujet dont l'histoire n'avait jamais été écrite.
Comment les francs-maçons allemands ont-ils réagi à la prise du pouvoir par les nazis ? Himmler et son Ordre noir s'inspiraient-ils de la franc-maçonnerie ? Qui était le docteur Hjalmar Schacht, maçon et ministre du Reich, qui soutint le régime jusqu'au bout ?
Arnaud de La Croix propose une enquête approfondie qui met en lumière l'un des épisodes les plus mystérieux de la Seconde Guerre mondiale, entre la passion des nazis pour l'ésotérisme et la véritable chasse dont les francs-maçons furent les victimes. En effet, convaincus qu'une « direction juive » était à la tête de la société secrète, les nazis jugèrent qu'elle était le vecteur de la pernicieuse influence des Juifs. Dès lors, sa destruction devenait nécessaire...
Voici l'histoire revisitée du plus célèbre des ordres religieux du Moyen Age. De sa création à sa disparition dans les flammes des bûchers de Philippe le Bel.
On oublie souvent que l'histoire du Temple se confond à peu de chose près avec celle des croisades : l'ordre naît en même temps que la prise de Jérusalem par les croisés en 1099. Ses jours sont comptés lorsqu'en 1291, Saint-Jean-d'Acre, le dernier bastion des Etats latins, tombe aux mains des musulmans. Aussi, pour comprendre l'aventure des Templiers, faut-il se replonger dans le contexte de l'affrontement qui a mis aux prises deux siècles durant l'islam et l'Occident. Au cours de leur procès ordonné par Philippe le Bel, il a été dit que les Templiers, lorsqu'ils étaient reçus dans l'ordre, étaient contraints de renier le Christ en crachant sur la croix. Ce fait scandaleux est-il vraiment attesté ? Si oui, comment l'expliquer ? Après sa disparition, le Temple est devenu pour partie un mythe : il aurait laissé un trésor fabuleux, il aurait une filiation avec la franc-maçonnerie.
L'auteur, qui effectue un salutaire retour aux sources, répond avec clarté, lisibilité et pertinence à ces différentes questions, tout en offrant une nouvelle approche d'une organisation qui, implantée dans toute la chrétienté, de la Hongrie à l'Angleterre, a fait dès le début l'objet d'un débat houleux : dans quelle mesure des religieux peuvent-ils verser le sang ?
Le parcours de La Fayette est étonnant : sans jamais avoir occupé les premières places, il a
pourtant infléchi profondément la destinée française : entre 1777 et 1782, il est le plus chaud
partisan de l'intervention française dans la guerre d'Indépendance américaine et un acteur majeur
de la naissance des États-Unis en 1789, il est l'arbitre du sort de la monarchie française, puis
contribue à la déchéance de Napoléon en 1815 et c'est lui qui offre le trône à Louis-Philippe en
1830.
Il ne fut pourtant ni un grand stratège, ni un grand orateur, ni un grand esprit et rechercha
la gloire et la popularité plus que le pouvoir. Mais d'un bout à l'autre de sa vie agitée, des champs
de bataille d'Amérique aux barricades de 1830, il incarna, sans vouloir jamais faire de concessions
ni composer avec les réalités du moment, l'idéalisme généreux des « libéraux » du XVIIIe siècle.
Grâce à des sources inédites et abondantes, le duc de Castries évolue avec aisance dans
cette époque qu'il aime et connaît admirablement et nous révèle, dans cette biographie de
référence, avec subtilité et intelligence, la vie publique et privée de La Fayette. À le lire on
comprend comment l'homme a pu tour à tour être adulé et honni, et comment il a embrassé des
causes apparemment si contradictoires.