« Jean de la Croix, écrit le grand poète espagnol Jorge Guillén, est le plus grand poète le plus bref de la langue espagnole, peut-être de la littérature universelle. » Mais cette poésie est d'une telle densité, d'une telle intensité, d'une telle beauté qu'elle représente un sommet de toute la poésie amoureuse.
Les circonstances dans lesquelles cette oeuvre a vu le jour sont pourtant des plus pénibles. Le 2 décembre 1577, Jean de la Croix est enlevé de force et sévèrement enfermé dans une cellule du Couvent des carmes mitigés de Tolède hostiles à la ré-forme qu'il souhaite promouvoir. Pendant huit mois, il y est soumis à un isolement total et à de grandes vexations. Mais c'est au cours de cette période qu'il compose une grande partie du fameux Cantique spirituel. Selon la tradition, les premiers vers lui seraient venus en entendant, du fond de son cachot, chanter une chanson d'amour : « Je me meurs d'amour, / Mon Amour, que faire ? » Transposée en amour divin, l'inspiration du poète exprime la brûlure d'un amour que rien ne peut apaiser. Quant au poème Nuit obscure, souvent considéré comme son chef-d'oeuvre, il fut écrit, semble-t-il, très peu de temps après son évasion de sa prison de Tolède.
Introuvable depuis plusieurs années, la traduction de Bernard Sesé, qui constitue depuis trente ans l'édition de référence des poèmes de Jean de la Croix, est ici publié dans sa version définitive, tout à la fois complétée de nombreux poèmes (notamment les admirables et très peu connus versillos) et substantiellement révisée. Bernard Sesé est également l'auteur d'une Petite vie de Jean de la Croix (1990). Il est le tra-ducteur des Dits de lumière et d'amour (1985).
Les « versets » (versillos) ont été écrits pour légender les cartes du Mont de Perfection dessinées vers 1578 par Jean de la Croix pour les carmélites de Beas de Segura.
Dans le panorama de la poésie espagnole de la renaissance, qui compte des noms prestigieux : ercilla, boscan, garcilaso de la vega, luis de léon, fernando de herrera.
Jean de la croix occupe une place singulière : la première. son oeuvre est brève : moins de mille vers en tout. " saint jean de la croix - écrit jorge guillén - est le plus grand poète le plus bref de la langue espagnole, peut-être de la littérature universelle ". mais cette poésie est d'une telle densité, d'une telle intensité, d'une telle beauté qu'elle emporte l'admiration et entraîne l'adhésion de tous ses lecteurs.
En effet, selon l'heureuse expression de j. -l. alborg, " même si on ne tient pas compte de sa signification religieuse, la poésie de saint jean de la croix, représente un sommet de la poésie amoureuse universelle ". le corpus de l'oeuvre poétique de jean de la croix se réduit à vingt compositions : cinq poèmes (cantico espiritual, noche oscura, llama de amor viva, que bien se yo la fonte, el pastorcico) ; cinq gloses (vivo sin vivir en mi, entréme donde no supe, tras de un amoroso lance, sin arrimo y con arrimo, por toda la bermosura) et enfin dix romances.
Trois poésies très brèves (trois ou quatre vers) - al niã±o jesus, del verbo divino, suma de perfeccion - sont d'attribution douteuse. les trois poèmes majeurs (cantique spirituel, nuit obscure, vive flamme d'amour) recueillent la quintessence de l'expérience humaine et mystique de jean de la croix : la rencontre avec dieu. la traduction de bernard sesé est totalement discrète : en s'efforçant d'être, mot pour mot, aussi proche qu'il se peut du texte original, elle réussit, surtout dans les poèmes majeurs, à capter quelque chose de leur sonorité et de leur rythme.
La meilleure preuve de sa fidélité est que le lecteur connaissant le castillan, ayant lu l'original, l'entend résonner dans le texte français pour peu qu'aussitôt il s'y reporte.
Ces deux maîtres spirituels, Thérèse (1515-1582) et Jean (1542-1591), sont aussi deux écrivains de premier plan. Ils furent deux individus engagés dans leur siècle, liés dans la contemplation comme dans l'action, et résolus, pour réformer le Carmel, à affronter le monde auquel ils appartenaient.
C'est Thérèse qui initie la Réforme. Elle rédige le Livre de la vie pour y exposer son existence, ses péchés, pour y consigner aussi les «faveurs» que le Seigneur lui a accordées, autrement dit ses expériences mystiques, dont la célèbre «transverbération» : il importe de démontrer aux adversaires de la Réforme et aux tribunaux de l'Inquisition qu'il ne s'agit là ni des simulations d'une illuminée ni de manifestations du démon. Son Livre des fondations décrit non sans humour les difficultés qui émaillent l'installation des couvents de carmélites déchaussées, tandis que Le Château intérieur expose dans une prose empreinte de poésie sa conception du cheminement de l'âme jusqu'à l'union avec Dieu.
Quant à Jean de la Croix, dont Thérèse perçut très vite le rayonnement spirituel et dont elle fit son confesseur, c'est pendant son incarcération dans un cachot, alors qu'il est soumis à la solitude la plus absolue et à un traitement inhumain par les opposants à la réforme du Carmel, qu'il compose l'essentiel du Cantique spirituel. Splendide poème du désir et de l'extase, dans lequel expérience poétique et expérience mystique ne sauraient être dissociées, c'est, comme Nuit obscure et Flamme d'amour vive, l'un des textes les plus intenses de la poésie universelle.
C'est le texte intégral du conte de F. Pétis de la Croix, établi d'après l'édition original de1710-1712, qui est ici republié. Le conte est suivi d'un important dossier, avec un aperçu de la vie et de l'oeuvre de F. Pétis de la Croix, qui fut l'un des pionniers des études orientales en France, ainsi qu'une présentation d'ensemble de ses " Contes persans ", dont on retrace l'extraordinaire histoire. On examine enfin les principales oeuvres que ce beau conte a suscitées.
A la différence de Thérèse d'Avila sa contemporaine, Jean de la Croix (1542-1591), autre figure essentielle du Siècle d'or espagnol et de la réforme du Carmel, marque sans doute moins par son exubérance et son sens de l'action. Mais c'est d'abord celui qui, en butte aux contradictions et aux persécutions, sera l'auteur de grands poèmes mystiques qui invitent à trouver Dieu au sein de la nuit obscure de l'âme , au plus profond du nada , le rien. Le tome 1 comprend, outre une introduction, La Montée du Mont Carmel et La Nuit obscure. Cette édition critique, réalisée par le père Lucien-Marie de saint Joseph, reprend la traduction, célèbre depuis le XVIIe siècle, du père Cyprien de la Nativité.
Les mille et un jours. Tome 15 / , contes persans, traduits en français par M. Petis de La Croix Date de l'édition originale : 1785 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
Les mille et un jours. Tome 14 / , contes persans, traduits en français par M. Petis de La Croix Date de l'édition originale : 1785 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
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Avec Jean de la Croix, comme chez Thérèse d'Avila, l'expérience mystique se traduit aussi en termes charnels et amoureux, dans la tradition du Cantique des cantiques de l'Ancien Testament. Le tome 2 des oeuvres complètes déploie cette dimension à travers Le Cantique spirituel entre l'âme et Jésus-Christ son époux, La Vive Flamme d'amour, les Lettres, Poèmes, Romances, Maximes, et Opuscules. Cette édition critique, réalisée par le père Lucien-Marie de saint Joseph, reprend la traduction, célèbre depuis le XVIIe siècle, du père Cyprien de la Nativité.