Les commandes sur le site internet sont suspendues jusqu'au : 19/08/2022
Essais sur la ville, la petite-bourgeoisie intellectuelle et l'effacement des classes populaires.
Synthèse de quarante ans d'observation des réalités urbaines, ce livre examine les transformations provoquées par un mode de gestion politique des villes laissant, au détriment du "droit à la ville", la part belle aux appétits économiques. Ces écrits souvent polémiques renouent le fil de la continuité historique et sociologique entre l' "assassinat de Paris" (décrit par Louis Chevalier à la fin des années 1970), l'essor d'une nouvelle petite bourgeoisie inféodée aux pouvoirs en place, et l'effacement politique des classes populaires avec les "crises urbaines" qui font l'actualité médiatique.
"Crise des banlieues", "crise du logement", "SDF" : autant de symptômes dont le traitement social (et aujourd'hui sécuritaire) est voué à l'échec faute de reconnaître le conflit d'intérêts fondamental opposant la majorité des usagers de la ville et les spéculateurs. Enfin, ce livre dévoile la manière dont les multiples innovations (qui visent à donner l'illusion qu'on peut réconcilier magiquement les contraires) exercent une violence symbolique ne faisant que redoubler celle, bien réelle, qui s'exerce sur des citadins de plus en plus nombreux à être dépossédés de leurs villes.
Bien connu pour sa critique sans concession de la gauche pseudo-contestataire, Jean-Pierre Garnier s'attelle ici à un travail de reconstruction théorique. Autant fidèle à Marx qu'au mouvement anarchiste, il arrache l'idéal d'émancipation du champ sociétal et réformiste, où on l'enferme habituellement, pour lui redonner tout son éclat social et révolutionnaire.
Tirant le bilan des luttes et des espoirs qui ont traversés le 20e siècle, il mobilise la pensée d'Henri Lefebvre qui sut déceler les impasses des politiques prétendument émancipatrices.
S'opposant plus que jamais à l'intellectualisme bavard, il affirme que tout idéal émancipateur authentiquement progressiste ne saurait se situer ailleurs que sur le terrain de la politique et du social, pour constituer ce qu'il nomme une utopie concrète.
Suivi de "Le Marxisme lénifiant".
La globalisation du capitalisme a eu pour effet de fragiliser, paupériser et marginaliser de larges fractions des couches populaires. Face aux " désordres locaux " qui en résultent - violence, incivilité et insécurité -, les pouvoirs publics mettent en place des dispositifs de " pacification " où urbanisme et architecture sont mis à contribution. La reconfiguration de l'espace public doit, à la fois, dissuader le nouvel " ennemi intérieur " de passer à l'acte et faciliter la répression, confirmant ainsi le lien entre urbanisme et maintien de l'ordre social.
Écrites au cours de ces trois dernières années, ces chroniques déploient un humour désopilant et irrévérencieux éclairant les errements d'une certaine gauche radicale grandiloquente et opportuniste.
Rire de ces intellectuels et autres leaders autoproclamés pour mieux démasquer le ridicule de leur discours, tel est l'ambition d'un nouveau courant qu'il a baptisé, avec autodérision, marxisme-burlonisme.
Rire de la vacuité des maîtres à penser de la contestation, ou de la douce naïveté des chantres de Podemos et Nuit Debout, vise aussi à rappeler les enjeux politiques cruciaux de notre temps. Le comique se double ainsi de l'analyse politique et sociologique d'une idéologie dont la fonction est de masquer les véritables enjeux que sont la lutte des classes, le dépassement du capitalisme et de l'impérialisme.
On parle peu du nouvel ordre local que les autorités cherchent à instaurer pour enrayer " sur le terrain " les désordres sociaux engendrés par cet ordre lointain. A commencer par les soi-disant " violences urbaines " commises par une jeunesse que la flexibilisation de l'économie voue à la précarité, à la pauvreté et à la marginalité. C'est à l'examen des diverses facettes de cette normalisation " autogérée " et au refus des " damnés de la ville " de s'en laisser conter qu'est consacré cet ouvrage.
Tout pour réussir votre Bac de philo et vos contrôles continus !
Toutes les notions du programme et les conseils de méthodes pour réussir votre Bac de philosophie.
Les résumés de cours indispensables en histoire-géographie, enseignement scienti que, anglais, espagnol, allemand, pour une révision ef cace de vos contrôles continus.
Un dépliant détachable des citations clés en philosophie.
10 tutos vidéos sur les techniques de l'épreuve de philosophie, à télécharger gratuitement sur : www.parascolaire.hachette-education.com.
L'Éducation Thérapeutique du Patient (ETP) vise à aider les patients à acquérir ou à maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur maladie. C'est un enjeu de santé publique car elle améliore la qualité de la prise en charge des très nombreux patients atteints de maladies chroniques.
Mais il reste parfois difficile d'aider les patients à modifier certains comportements. C'est dans ce contexte que l'hypnose apparaît comme un moyen complémentaire innovant dans la démarche d'éducation thérapeutique.
Cet ouvrage, à partir de 12 cas pratiques représentatifs, permet de comprendre et d'appréhender la variété des indications de l'hypnose dans l'éducation thérapeutique du patient.
Il s'adresse à tous les professionnels de santé impliqués dans la prise en charge d'un patient ayant une maladie chronique, et plus spécifiquement aux acteurs de l'éducation thérapeutique du patient.
Le bilan de liquidation du socialisme par ceux-là mêmes qui s'en réclamaient est globalement positif : restauration du taux de profit, réhabilitation de l'entreprise, épousailles de la "France qui pense" et de la "France qui gagne"... de l'argent, fin du divorce Nation-Police-Armée, neutralisation des syndicats, marginalisation du PC, vassalisation de l'intelligentsia, consensus autour du nucléaire, consolidation de la présence française en Afrique... Est-ce à dire que tout clivage, toute opposition politique a disparu dans ce pays ? Aucunement. La ligne de partage passe désormais entre deux types de conservatisme, l'un obtus, l'autre éclairé, l'un frileux, l'autre fringant, l'un tourné vers le passé, l'autre ouvert vers l'avenir. Bref : l'un réactionnaire, l'autre progressiste. Le jeu politique et désormais aux prises deux droites. La première, traditionnelle, cherche à tout garder au risque de tout perdre. L'autre, moderniste, fait en sorte que tout bouge pour que rien ne change.
Nouvelle édition (Première édition Robert Laffont, 1986).
Avant-propos de Thierry Discepolo et Eric Sevault.
Une partie de l'oeuvre, visuelle et linéaire - il n'y a pas de différence pour lui - de Pierre Garnier est bâtie sur l'évocation de l'enfance, qu'il évoque, raconte, reprend et réécrit sans cesse. C'est de cette expérience qu'il s'agit ici. Devant l'impermanence du quotidien, le poète recrée à l'infini des images poétiques : c'est une poésie circulaire, comme le cycle des saisons, comme le cycle de la vie. « Depuis qu'il n'y a plus » : nous pourrions n'y lire qu'un poème pessimiste, nostalgique. C'est tout l'inverse qu'il révèle. Toutes les choses finies que le poète amasse, il les raconte, il en exalte la nature et l'homme indissociés : tout devient «merveilles», tout le poème est au présent, car l'enfance est éternelle et ne tarit jamais pour le poète. Pour réanimer le soleil de l'enfance, Pierre Garnier, avec douceur mais non sans feu, non sans émotion, nous entraîne dans sa réalité. « Il sort du réel, il entre dans le vrai », dit Victor Hugo du poète. Il est aussi la mémoire du monde, son monde, ses champs, son église, ses ruisseaux, ses oiseaux et ses blés, ses papillons, ses escargots, dont nous avons, autant que les oeuvres d'art, les récits de l'Histoire, les peintures des grottes, besoin pour vivre.
De même qu'on ne subdivise pas l'expérience de la vie d'un homme et qu'on ne la sépare pas de son langage - la poésie naît de ces allers-retours -, de même sont unies poésie spatiale et poésie linéaire. Qu'importe comment surgit le poème : sans images, pas de poésie. Images et mots s'associent pour entrer dans l'être ; ces mots et ces images n'ayant rien de communs visiblement, nous devons tenter de voir l'invisible. Ce qui ne se voit pas à première vue, c'est pourtant ce qui éclaire finalement : la poésie de Pierre Garnier est une source de lumière.
Certains des poèmes qui composent ce livre sont extraits de Botschaften der Sonne / Messages du Soleil (éditions Ralf Liebe, Weilerswist, Allemagne, 2008), inédit en France, et du Testament de Saisseval (éditions G&g, Berthecourt), paru en 2006.
Pierre Garnier (1928-2014), poète, inventeur dans les années 1960 du spatialisme avec Ilse Garnier. Sa passion des oiseaux l'a conduit vers l'ornithologie. Il a diversement publié des articles dans Le Journal des oiseaux (de 1976 à 1989) et des poèmes sur la gente ailée. Sont réunis dans ce volume un choix de ses articles et des poèmes conjuguant l'ornithologue et le poète, l'«?ornithopoète?». L'oiseau a traversé la vie de Pierre Garnier, avec lui, il a construit une oeuvre. Les observant, il les comprenait, écrivant sur eux, il faisait chanter sa poésie tout comme il s'inquiétait de leur disparition, se demandant si elle n'entraînerait pas celle de l'homme, d'un certain homme. Lisant ces pages, nous découvrons l'actualité de sa réflexion et la profondeur de sa poésie.
Préface de Pierre Dhainaut, qui nous conduit dans la demeure du poète, postface de Myriam Sunnen qui déroule les liens entre les écrits de Pierre Garnier et ceux d'auteurs contemporains soucieux d'écologie.
POURQUOI L'OISEAU est la somme d'une vie d' «?ornithopoète ».
Comme bon nombre d'enseignants issus de la filière professionnelle, nous avons voulu avec ce nouvel ouvrage « coller » au plus près de l'activité réelle en atelier de réparation automobile, le temps de formation nous obligeant à aller à l'essentiel en rendant l'élève acteur de sa formation. Chaque thème est indépendant et leur codification ne correspond à aucune progression pédagogique.
Les dossiers proposés sont organisés autour d'une problématique, celle-ci posant la raison d'être de l'intervention, soit dans le cadre d'un entretien courant ou d'un plan de révision constructeur, soit dans le cadre d'une réparation plus particulière résultant d'un incident.
L'élève développe la capacité à collecter les informations nécessaires à l'intervention visant à acquérir une démarche logique dans la conduite de la remise en conformité du véhicule applicable à chaque tâche professionnelle.
Les livres de technologie de la collection FontainePicard peuvent servir de ressources pour les élèves. De plus, des documents ressources sous forme informatique sont joints à l'ouvrage.
Coffret réunissant les volumes 1 & 2 de Japon. Poésie spatialiste, franco japonaise.
Tchot Doère, c'est un nom qui émeut les vieux Amiénois et autres francs Picards ; ceux-là ont tous en tête quelque vers, quelque savoureuse expression retenue de Chés Lazards, ou de Marie-Chrétienne, quelque truculente réplique de Lafleur dans El bataille ed' Querrieu.
La dimension, la puissance poétique de son oeuvre en font bien plus qu'un poète local et justifient qu'un large public le connaisse et l'apprécie.
Poète lui-même, mais aussi essayiste et critique, Pierre Garnier a pénétré dans cette oeuvre avec sagacité et finesse.
Et avec, au surplus, cette sorte de complicité, de connivence de l'Amiénois qui a trépigné, enfant, devant "chés fredeinnes ed Lafleur" et s'est laissé "prendre" au sobre drame de "Ch'pardon".
A sa suite, nous entrons - ou rentrons - dans un microcosme dont les survivances, humaines et même partielles, sont à peu près nulles, mais que la poésie, par la sensibilité et le verbe d'Edouard David, peut - et peut seule - empêcher de disparaître totalement.
Bernard Bocquillon (extrait de l'édition de 1970).
Oeuvre vaste, souvent haute, une kermesse, une noce, des fêtes, un deuil, une tripée, des cortèges, tout un monde grouillant, une Cour des Miracles, les hortillons, non pas tant l'expression d'un homme seul que du quartier Saint-Leu, le vieux coeur.
Edouard David a vécu au moment où ce monde moribond recueillait une fois encore son passé ; il a eu la chance - au bord de notre monde mécanique - de vivre dans une micro-communauté qui, dans sa misère, battait comme un coeur ;
Il a été le cerveau et la langue de ce coeur, reformant ainsi un corps complet qui passe à nouveau aujourd'hui parmi nous. - Pierre Garnier - avec illustrations
(louanges) est un livre à l'image de l'oeuvre de Pierre Garnier, un livre où se mêlent vers et croquis légendés, où se mêlent poésie linéaire et poésie spatiale car Pierre Garnier s'est toujours refusé à choisir entre les deux genres (qui sont comme les deux faces d'une même pièce) [...] La poésie spatiale de Pierre Garnier n'est pas figée, elle va vers l'épure. [...] (louanges), en mêlant poèmes édités et inédits, vers et nanopoèmes, se présente donc comme un ensemble qui illustre la complémentarité à l'oeuvre dans l'écriture de Pierre Garnier, un ensemble qui prouve que les derniers poèmes sont toujours à venir. Mieux, (louanges) manifeste la mobilité d'une pensée et d'une écriture qui ne cesse, au-delà du ressassement apparent, de réassembler les textes pour offrir une image toujours neuve du monde.
- Lucien Wasselin, extrait de la postface Le livre est composé de :
- La Forêt, poème écrit.
- La Terre (louanges), poème spatialiste, ces deux poèmes sans se mêler se répondent et se comprennent par une lecture réciproque.
- La Somme, poème écrit, qui chante le fleuve qui traverse la région picarde, et la ville natale du poète, Amiens.
- Mon « Pays des mines », poème spatial, en hommage aux mineurs, hommage de la modernité, le poème spatialiste, à la tradition des corons du Nord.
- Une écriture toujours neuve, postface de Lucien Wasselin.
Artiste est-allemand, Carlfriedrich Claus s'est intéressé au spatialisme dès ses débuts. Ilse et Pierre Garnier et lui ne se sont rencontrés qu'une seule fois mais se sont écrits pendant plus de trente ans, de 1964 à 1998.
Cette riche correspondance sera notamment l'occasion, pour les trois artistes-poètes, d'échanger des oeuvres : ainsi les « transparents » de Carlfriedrich Claus, dont trois sont reproduits dans le livre, Othon III de Pierre Garnier et Jeanne d'Arc d'Ilse Garnier. La plupart des oeuvres reproduites ici sont inédites ou inaccessibles aux lecteurs depuis longtemps.
« Cette correspondance de plus de trente années entre Ilse, moi et Carlfriedrich est au coeur de la naissance, de la production, de l'extension de la poésie spatiale. Elle garde en souvenir des moments importants, et cela dans les pays qui à l'époque ont eu le plus d'importance pour nous : l'Allemagne avec ses deux États, la France - et l'Europe centrale.
[...] Il faut avoir, pour la lecture de ces lettres, en mémoire la réalité du temps - l'humanité a depuis changé. Il faut se souvenir de la guerre froide, des deux blocs cherchant à se nuire, des tensions en R.D.A., attisées d'ailleurs souvent par l'Ouest. En 1963, nous sommes à deux ans de la construction du mur de Berlin (août 1961) isolant la R.D.A. et ses habitants, à sept ans des événements de Hongrie (1956), à la veille de ceux de Prague (août 1968). Il s'agit d'un monde tendu - et là, à Annaberg, bourgade forestière des Erzgebirge, un artiste-poète, Carlfriedrich, au courant de ce qui se passe à l'Ouest, notamment des révolutions artistiques du moment [...]. Carlfriedrich vit avec sa mère, seul dans ces montagnes proches de la frontière tchèque, pas très loin de Prague - il vit volontiers dans les ondes, avec les mystiques de Silésie que, je crois, il a beaucoup fréquentés. » - Pierre Garnier Édition établie sous la direction de Violette Garnier.
Cet ouvrage propose une nouvelle approche de la formation niveau V en adéquation avec le référentiel rénové du CAP. Cet ouvrage couvre les deux années de formation professionnelle et apporte les connaissances pratiques liées aux opérations de maintenance les plus courantes.
L'imagerie couleur du livre élève est principalement basée sur des composants réels.
L'objectif est de se rapprocher de l'activité rencontrée en atelier de réparation automobile, le temps de formation nous obligeant d'aller à l'essentiel en rendant l'élève acteur de sa formation.
Les fiches TP sont organisées autour de grands thèmes : moteur, liaison au sol, injection diesel, boite à vitesses, refroidissement, freinage, climatisation. Il s'agit d'une sélection des activités conçues pour le niveau bac pro en se limitant aux compétences requises en CAP.
Consultez le sommaire complet sur le site.
Chaque thème est indépendant et leur codification ne correspond à aucune progression pédagogique.
Les dossiers proposés sont organisés autour d'une problématique, celle-ci posant la raison d'être de l'intervention, soit dans le cadre de maintenance préventive, d'un plan de révision constructeur, soit dans le cadre d'une réparation plus particulière résultant d'un incident.
L'élève développera la capacité à collecter les informations nécessaires à l'intervention visant à acquérir une démarche logique dans la conduite de la remise en conformité du véhicule applicable à chaque tâche professionnelle.
Les livres de technologie de la collection FP peuvent servir de ressources pour les élèves. De plus des documents ressources sous forme informatique sont joints à l'ouvrage.
Les thèmes sont développés autour de véhicules pédagogiques présents dans la plupart de nos ateliers.
La poésie qu'a inventée Pierre Garnier depuis un demi-siècle se distingue par le fait qu'elle utilise à la fois les mots et le dessin. Simples esquisses, les dessins sont associés à une légende ou une définition. Les mêmes mots ou les mêmes dessins peuvent être générateurs d'associations très diverses et permettent aux lecteurs de redécouvrir une langue que l'usage a banalisé. La lecture se transforme alors en un acte de création.
Points, lignes, soleil, en plus de rassembler plusieurs des poèmes « texte-image » de Garnier, a pris le parti de les traduire à la fois typographiquement et dans une multitude de langues (italien, espagnol, portugais, anglais, arabes, chinois, japonais...). Les poèmes ainsi produits veulent rendre justice au travail de compression, raréfaction, simplification auquel Garnier a voulu soumettre le langage, tout en réfléchissant au processus de traduction qui permet lui aussi de réinventer les liens du texte à l'image.
Vieillissant il percevait des voix qui s'étaient formées dans son corps au cours des années ; il disait : ce sont peut-être les voix du coeur mais il savait que ces voix parlaient de plus profond ; elles avaient reçu la parole comme l'arbre ses feuilles...
Pierre Garnier, août 2007.
Oui, Pierre Garnier est un arbre maintenant, les oiseaux le savent, qui nichent et chantent dans sa ramure.
- les mains les ailes :
- même écriture.
- même vol.
Et c'est ici, en Picardie, que cet arbre-poète a grandi...
Merveilles se compose de trois parties, d'une préface et d'une postface composées par l'auteur. Les trois parties, « Ces arbres », « Ces mots ces choses », « Ces circonférences », donnent à voir et à lire en quoi ces « choses » simples sont poétiques et universelles. La croyance en l'homme, aux légendes, au quotidien merveilleux (un vélo, un papillon, une croix, une fenêtre, du pain...) fondent l'être, individuel et social.
C'est ainsi que, de sa fenêtre pourrait-on dire, il note les changements du monde, en relatant ce qui lui paraît essentiel, parfois disparu, les oiseaux dans les campagnes, les légendes de notre enfance, les valeurs humaines simples et nécessaires. Le lecteur en mesure leur richesse, leur transformation et leur compagnonnage indispensable. C'est le « chant de la vie et la mort », écrit-il dans la postface.
La poésie spatiale de Pierre Garnier peut sembler d'un abord difficile. Pourtant, elle s'exprime par des dessins accompagnés d'un mot ou d'une phrase poétiques, à moins que ce ne soit l'inverse, le mot accompagné d'un dessin. Dans un ouvrage précédent, il écrivait : « Si j'écris eau et si, au-dessus, je dessine un cercle, les mots et le cercle réagissent l'un par l'autre et l'un sur l'autre : l'eau devient ronde et le cercle devient eau. C'est exactement une image poétique. Le poème se fait par la combinaison des figures et des mots. Ou entre la figure et les mots. »
Découverte en 1988, la théorie scientifique de l'auteur concernant le dédoublement de l'espace et du temps permet d'affirmer que nous avons tous un double. Imperceptible mais pourtant bien réel, cet autre nous-même peut nous guider à chaque instant, pourvu que l'on sache établir avec lui une relation constructive.