«Le sujet de cet essai est la liberté sociale ou civile : la nature et les limites du pouvoir que la société peut légitimement exercer sur l'individu. Cette question, bien que rarement posée ou théorisée, influence profondément les controverses pratiques de notre époque par sa présence latente et devrait bientôt s'imposer comme la question vitale de l'avenir. Je considère l'utilité comme le critère absolu dans toutes les questions éthiques ; mais ici l'utilité doit être prise dans son sens le plus large : se fonder sur les intérêts permanents de l'homme en tant qu'être susceptible de progrès. Je soutiens que ces intérêts autorisent la sujétion de la spontanéité individuelle à un contrôle extérieur uniquement pour les actions de chacun qui touchent l'intérêt d'autrui.»
Ce traité de John Stuart Mill a été publié en 1863. Il s'inspire de la morale de Bentham, fondateur de l'utilitarisme à la toute fin du XVIIIe siècle, qui partait du principe que le plaisir est l'unique but de l'existence. Mill, son disciple, a su comprendre que même une philosophie utilitaire ne saurait se passer d'une conscience et il a voulu la doter d'un sentiment du devoir et d'une obligation morale. Bentham avait lancé la formule : chercher le bonheur du plus grand nombre en identifiant toujours l'intérêt de l'individu à l'intérêt universel. Sans combattre ce point de vue, Mill observe qu'on trouve d'autant mieux le bonheur personnel qu'on le cherche moins, et qu'on y parvient en travaillant au bonheur des autres, à l'amélioration du sort de l'humanité.
Considéré comme l'un des premiers féministes hommes, le philosophe et économiste John Stuart Mill (1806-1873) s'efforça, dans sa vie privée comme dans sa vie publique, de démontrer la nécessité d'accorder aux femmes l'égalité avec les hommes, combat dont l'apogée fut la publication de ce livre en 1869. Justice, liberté, droit à l'éducation, au travail et au suffrage, «L'Asservissement des femmes» est une oeuvre majeure dans l'histoire du féminisme et de l'émancipation des femmes.
Dans Folioplus philosophie, le texte philosophique, associé à une oeuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six points : - Les mots du texte : Liberté de discussion, opinion, tolérance - L'oeuvre dans l'histoire des idées : De l'utilitarisme au féminisme - La figure du philosophe : Mill, philosophe, économiste et homme politique - Trois questions posées au texte : Peut-on justifier la censure ? La vérité a-t-elle une histoire ? À quelles conditions une discussion est-elle authentique ? - Groupement de textes : Figures de la discussion - Prolongements À partir de la terminale.
Ardent défenseur de l'émancipation économique et politique des femmes, le philosophe anglais John Stuart Mill (1806-1873) prit fait et cause pour le droit de vote des femmes. Ce petit livre offre pour la première fois en traduction quatre de ses discours, ou plaidoyers pour le suffrage féminin, prononcés entre 1867 et 1871, à l'époque où il rédige De l'assujettissement des femmes (1869). Qu'il parle devant ses pairs du Parlement ou devant ses camarades féministes, Mill s'efforce de briser le carcan victorien des rôles de sexe. Ses arguments annoncent l'âpreté du combat de celles qu'on n'appelle pas encore suffragettes et qui remporteront une première victoire en 1918.
Quelle est la meilleure forme de gouvernement ? À cette question classique, John Stuart Mill apporte dans cet ouvrage, publié en 1861, une réponse puissante qui a contribué à définir les termes dans lesquels se déploient aujourd'hui encore les théories de la démocratie.
Soucieux d'intégrer l'exigence de participation populaire, John Stuart Mill s'est attaché en même temps à prémunir la démocratie contre les dangers d'une tyrannie de la majorité. Aussi sa théorie a-t-elle pu donner lieu aux interprétations les plus contradictoires. Certains y ont vu la promotion d'un modèle foncièrement élitiste de la démocratie. D'autres au contraire ont jugé que la prudence de Mill dans l'élaboration de ses propositions de constitution populaire ne l'empêche pas de souligner fortement les mérites de la participation citoyenne. De ce point de vue, la théorie du gouvernement représentatif de Mill pourrait presque paraître anticiper sur certains des arguments mobilisés par les théories contemporaines de la démocratie participative.
Une chose est sûre : John Stuart Mill est original précisément parce qu'il s'applique à articuler certaines des préoccupations qui inspirent les théories élitistes et certaines aspirations qui sont au coeur des conceptions participatives actuelles de la démocratie.
A prodigiously brilliant thinker who sharply challenged the beliefs of his age, the political and social radical John Stuart Mill was the most influential English-speaking philosopher of the nineteenth century. Regarded as one of the sacred texts of liberalism, his great work On Liberty argues lucidly that any democracy risks becoming a 'tyranny of opinion' in which minority views are suppressed if they do not conform with those of the majority. Written in the same period as On Liberty, shortly after the death of Mill's beloved wife and fellow-thinker Harriet, The Subjection of Women stresses the importance of equality for the sexes. Together, the works provide a fascinating testimony to the hopes and anxieties of mid-Victorian England, and offer a compelling consideration of what it truly means to be free.
Premier jet d'une réflexion amorcée en 1869 et publiée à titre posthume en 1879 dans la « Contemporary Review » sous forme inachevée de cinq chapitres, ce texte veut répondre à la question « Est-ce que les constructions théoriques socialistes sont réalisables et bénéfiques ? » et soumettre ces « constructions » (où Louis Blanc a la part belle) à un « examen impartial » dont il résulte :
- une répudiation sans appel du « socialisme autoritaire » (« communisme ») ;
- une bienveillance affichée pour un socialisme « progressif, décentralisé » reposant sur « l'association entre travailleurs », le mouvement « coopératif » et un « partenariat » égalitaire avec les entrepreneurs ;
- mais aussi une critique de ses déficiences : idéalisme parfois béat, catastrophisme, incompréhension des vertus de la libre concurrence et risques liberticides (« tyrannie de la majorité », étatisation de l'éducation, etc.).
Malgré une mise en cause du principe de la propriété privée des moyens de production, Mill reste à distance du socialisme tout en s'affirmant en pionnier d'un libéralisme hardiment réformiste et déterminé à résoudre la question sociale.
Histoire des idées politiques depuis le XVIII e siècle (CLIL 3286)
De ces Principes dont Schumpeter a dit qu'ils étaient « le traité le plus lu de la période », ce volume propose les passages les plus actuellement significatifs extraits des deux derniers des cinq Livres qui les composent.
Quatre points y méritent de retenir l'attention :
- l'adhésion claire aux principes classiquement libéraux de l'économie politique y est corrigée par l'introduction de notables « exceptions » au respect de la « règle générale du laissez-faire » (Livre V) : Mill s'éloigne d'Adam Smith et Ricardo pour poser les bases d'un libéralisme modérément régulateur ;
- le choix de la 2e édition est motivé par l'irruption remarquée du souci pour les « classes laborieuses » (ch. 7 du Livre IV) : préconisation d'une distribution primaire plus équitable des richesses dès leur production, d'une émancipation par l'éducation ;
- la réflexion iconoclaste sur la désirabilité d'un « état stationnaire » (mais non statique) de la société (ch. 6 du Livre IV), surprenante anticipation des problématiques d'une écologie raisonnée et critique d'une croissance démographique sans fin ;
- la formulation précoce (Livres IV et V) des principes anticonformistes et anti-paternalistes ainsi que d'une défense résolue de la liberté individuelle contre l'étatisme qui donneront lieu dix ans plus tard à la publication d'On Liberty.
In one of the most influential philosophical works ever writer, John Stuart Mill explores the risks and responsibilities of liberty. Examining the tyranny that can come both from government and from the herd-like opinion of the majority, Mill proposes a freedom to think, unite, and pursue our pleasures as the most important freedoms, as long as we cause no harm to others.
GREAT IDEAS. Throughout history, some books have changed the world. They have transformed the way we see ourselves - and each other. They have inspired debate, dissent, war and revolution. They have enlightened, outraged, provoked and comforted. They have enriched lives - and destroyed them. Now Penguin brings you the works of the great thinkers, pioneers, radicals and visionaries whose ideas shook civilization and helped make us who we are.
Mill affirme l'existence d'une science de l'esprit à part entière qu'il nomme "psychologie". Influencé par les écrits de Comte, il essaiera d'intercaler entre la biologie et la sociologie une science fondamentale que Comte a eu, selon lui, le tort d'omettre et qui comprenait la psychologie et l'éthologie. La critique de Mill est de montrer que la psychologie est une science possible et de grande valeur et que l'analyse subjective peut être pratiquée.
Ohn Stuart Mill a été nommé en 1865 recteur honoraire de l'Université de St Andrews. Deux ans plus tard, il y prononce un discours fameux dans lequel il expose ses idées sur l'université et sur l'éducation qu'elle doit procurer à quiconque la fréquente.
C'est ce texte qui est ici pour la première fois intégralement présenté aux lecteurs francophones. Ils y mesureront à la fois la distance qui nous sépare de l'université anglaise du XIXe siècle, mais aussi l'actualité des hautes exigences qu'avait le recteur Mill à l'égard de cette institution. Mill reste en effet un réformateur social utilitariste, démocrate et égalitariste, pour qui l'éducation doit former des personnes capables non seulement de développer leurs capacités et dispositions cognitives, émotionnelles et morales de manière à devenir autonomes, mais aussi de coopérer entre elles afin de transformer le monde.
Pour qui ne connaît l'oeuvre de Comte que par ouï-dire et s'en tient au sens actuel de positivisme, la lecture fera l'effet d'une découverte. La présence de Clemenceau au côté de Comte et de Mill témoigne de ce que la politique positive n'était pas moins importante alors que la philosophie positive. La présentation du Cours et du Système est accompagnée d'un examen critique. Depuis 1865, les temps ont bien changé, mais le débat entre les deux auteurs n'a rien perdu de son actualité.
Comment savoir ce qui est bien ou mal ? ce que la société doit autoriser ou interdire ? cette question très ancienne se pose d'une manière plus urgente à une époque oú les sciences ouvrent tellement de possibilités nouvelles : doit-on permettre aux parents de choisir le patrimoine génétique de leurs enfants ? doit-on fournir un revenu même à ceux qui ne veulent pas travailler ?
Depuis l'antiquité, les philosophes recherchent les bons critères pour trancher ce genre de questions.
Selon une des écoles éthiques les plus anciennes, mais toujours actuelle, la pierre de touche des bonnes lois et institutions est leur conformité avec la nature. dans ce bref essai, john stuart mill affirme que ces doctrines sont creuses et nocives et il tente de démontrer que " la conformité avec la nature n'a absolument rien à voir avec le bien et le mal ". au passage, mill critique sans pitié le célèbre premier chapitre (" la loi naturelle ") de de l'esprit des lois de montesquieu " considéré, même de nos jours, comme de la philosophie profonde par la plupart des penseurs français ".
Un lexique original, à la fin du livre, donne les différentes acceptions des principaux mots techniques utilisés dans la philosophie morale anglaise, en attirant l'attention sur les problèmes posés par leur traduction.
La réédition de ce classique de la philosophie politique, dans une nouvelle traduction, sera très utile à tous ceux qui s'intéressent aux débats sur les rapports entre nature, éthique et politique.
Sur la définition de l'économie politique ; et sur la méthode d'investigation qui lui est propre, présenté pour la première fois en français, est un essai écrit par John Stuart Mill entre 1830 et 1833.
Il propose une théorie générale de l'économie construite à partir de l'économie politique classique anglaise. En même temps, il décrit la méthode scientifique d'investigation des phénomènes sociaux et économiques, qui allie l'abstraction à la vérification empirique. Cette méthode n'est autre que la méthode dialectique. Cet essai s'adresse non seulement aux économistes, mais aussi aux philosophes, aux sociologues, aux spécialistes en science politique, et de façon générale, au public cultivé concerné par la connaissance des phénomènes complexes.
Pour la liberté / John Stuart Mill ; traduction nouvelle, avec biographie et étude philosophique, par Paul Lemaire,...
Date de l'édition originale : 1925 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
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Auguste Comte et le positivisme, par J. Stuart Mill.
A la querida y llorada memoria de la que fue inspiradora, y en parte autora, de lo mejor que hay en mis obras: a la memoria de la amiga y de la esposa, cuyo exaltado sentido de lo verdadero y de lo justo fue mi estimulo mas vivo, y cuya aprobación fue mi principal recompensa, dedico este volumen. Como todo lo que he escrito desde hace muchos anos, es tanto suyo como mio; pero la obra, tal cual esta, no tiene sino, en un grado muy insuficiente, la inestimable ventaja de haber sido revisada por ella; algunas de sus partes mas importantes se reservaron para un segundo y mas cuidadoso examen, que ya nunca han de recibir. Si yo fuera capa2 de interpretar para el mundo la mitad de los grandes pensamientos y nobles sentimientos enterrados con ella, le prestaria un beneficio mas grande que el que verosimilmente pueda derivarse de todo cuanto yo pueda escribir sin la inspiración y la asistencia de su sin rival discreción.
Known primarily for his work in political philosophy, ethics, and economics, John Stuart Mill is perhaps less well known as an early feminist thinker.
Published in 1869, The Subjection of Women was ahead of its time. Motivated by the conviction that the subordination of women was one of the chief obstacles to human improvement, Mill argued not merely for women's suffrage, but for a principle of perfect equality-the complete social, political, and legal equality of the sexes.
Mill credited his late wife, Harriet Taylor Mill, with many of the important ideas put forth in the book.
John Stuart Mill was one of the most influential philosophers of the 19th century. His more well-known works include On Liberty, a highly-influential treatise applying the Utilitarian philosophy to systems of government, and The Subjugation of Women, a treatise arguing for gender equality in an age where that was anything but the norm.
Besides these monumental works, he also produced A System of Logic, an important work on the philosophy of science, Principles of Political Economy, one of the most influential economics textbooks of the 19th century, and many other notable books of philosophy. When not composing profound tracts that would shape philosophy in the next century, he wrote volubly in various magazines and newspapers of the day, became the godfather of Bertrand Russell-himself the 20th century's most prominent logician-and even spent time as a Member of Parliament, becoming the first M.P. in history to call for women to be given the right to vote.
But perhaps the most interesting part of Mill's rich life is his education. His father, Utilitarian philosopher James Mill, raised John in a special mode of education purposefully designed to produce a genius, with the intent of making John the standard-bearer of Utilitarianism in the next generation. To this end he kept young John isolated from his school-age peers to prevent them from making him feel too smart, and gave John a rich classical, moral, and scientific education. By the age of three John was studying Greek, and by eight he was studying Latin and in charge of educating his younger siblings; by twelve, he was studying scholastic logic, and had already consumed nearly all of the major Greek and Latin classics in their original language. That James Mill's unique method of education produced a genius is without a doubt, and John's youthful experiences are recounted here in detail.
This short and to-the-point autobiography is a fascinating window into the life of one of the 19th century's most important thinkers.
Traduit de l'anglais par Malik Bozzo-Rey, Jean-Pierre Cléro et Claire Wrobel.
Un régime représentatif peut-il être une démocratie ? Lorsqu'il publie ces Considérations sur le gouvernement représentatif, en 1861, John Stuart Mill n'en connaît aucun qui satisfasse cette exigence. En puisant dans l'histoire politique européenne et américaine des XVIIIe et XIXe siècles, il élabore pourtant un discours philosophique original sur ce régime inédit qu'est la « démocratie représentative ». S'il y adhère sans réserves, il distingue aussi tous les points critiques par où elle pose problème. Il en dégage ainsi les principes, qui survivront à son temps. Ce n'est pas le moindre mérite des Considérations de placer dans une lumière crue les régimes que nous disons aujourd'hui démocratiques. Cette traduction entièrement nouvelle, accompagnée d'un appareil critique détaillé, entend rendre à cette pensée novatrice son sens historique et son actualité politique.
Io mi propongo in questo saggio, di spiegare colla maggior possibile chiarezza, le ragioni sulle quali si fonda una opinione, che io ho abbracciata fin da quanto si formavano le mie prime convinzioni sulle questioni sociali e politiche, e che ben lungi dal fiaccarsi e modificarsi colla riflessione e la esperienza della vita, non fece che ingagliardire viemmeglio con esse. Io credo che le relazioni sociali dei due sessi, che sottomettono l'un sesso all'altro in nome della legge, sono cattive in sè stesse, e costituiscono oggidì uno dei precipui ostacoli che si oppongono al progresso dell'umanità...