Marx (1818-1883) n'a cessé depuis un siècle d'être au co-eur des luttes idéologiques du monde contemporain. Génie multiforme, il est à la fois le philosophe qui renverse la philosophie idéaliste de Hegel (La Sainte Famille, 1845), l'historien des révolutions (Les Luttes de classes en France, 1850), le pamphlétaire qui donne au prolétariat une doctrine, l'économiste du Capital et l'un des fondateurs de l'Internationale. Mais sous sa dispersion apparente, son o-euvre n'a jamais qu'un seul but, la quête des contradictions de la société capitaliste et des moyens de leur résolution.
Si Marx fascine tant les philosophes, c´est peut-être parce qu´il a si vigoureusement dénoncé l´illusion de « la philosophie », le « discours de la mauvaise abstraction », toujours idéaliste même sous des dehors matérialistes, et toujours stérile malgré sa grandiloquence.
Pourtant, à n´en pas douter, comme le montrent les cent textes rassemblés dans cette anthologie - pris dans les oeuvres de jeunesse et surtout dans Le Capital et ses brouillons -, l´oeuvre de Marx est d´une éclatante richesse philosophique. L´introduction de Lucien Sève revisite le corpus marxien et expose pour la première fois avec précision le réseau catégoriel d´ensemble qui constitue le fond de la « Logique du Capital » : essence, abstraction, universalité, objectivité, matière, forme, rapport, contradiction dialectique, histoire, liberté...
Outre l´introduction et les notes qui accompagnent chacun de ces textes, un index des concepts philosophiques détaillé contribue à faire de ce volume un précieux instrument de travail et de culture.
Cent textes choisis, traduits et présentés par Lucien Sève.
Marx (1818-1883) n'a cessé depuis un siècle d'être au co-eur des luttes idéologiques du monde contemporain. Génie multiforme, il est à la fois le philosophe qui renverse la philosophie idéaliste de Hegel (La Sainte Famille, 1845), l'historien des révolutions (Les Luttes de classes en France, 1850), le pamphlétaire qui donne au prolétariat une doctrine, l'économiste du Capital et l'un des fondateurs de l'Internationale. Mais sous sa dispersion apparente, son o-euvre n'a jamais qu'un seul but, la quête des contradictions de la société capitaliste et des moyens de leur résolution.
Marx (1818-1883) n'a cessé depuis un siècle d'être au co-eur des luttes idéologiques du monde contemporain. Génie multiforme, il est à la fois le philosophe qui renverse la philosophie idéaliste de Hegel (La Sainte Famille, 1845), l'historien des révolutions (Les Luttes de classes en France, 1850), le pamphlétaire qui donne au prolétariat une doctrine, l'économiste du Capital et l'un des fondateurs de l'Internationale. Mais sous sa dispersion apparente, son o-euvre n'a jamais qu'un seul but, la quête des contradictions de la société capitaliste et des moyens de leur résolution.
In ihrem bereits 1848, noch vor der französischen Februar-Revolution und der deutschen März-Revolution, erschienenen Manifest entwickelten Marx und Engels das, was später als 'Marxismus' so entscheidenden Einfluss nehmen sollte. Hier erprobten sie in der Kritik des Kapitalismus ihr begriffliches Instrumentarium und setzten sich von anderen politischen Strömungen der Zeit ab. In Zeiten der Globalisierung erweist diese kleine Schrift eine geradezu erschreckende Aktualität. - Ebenfalls enthalten sind die 'Grundsätze des Kommunismus' von Friedrich Engels.
. Die zwei Faktoren der Ware: Gebrauchswert und Wert(Wertsubstanz, Wertgroße) Der Reichtum der Gesellschaften, in welchen kapitalistische Produktionsweise herrscht, erscheint als eine ungeheure Warensammlung, die einzelne Ware als seine Elementarform. Unsere Untersuchung beginnt daher mit der Analyse der Ware.
Die Ware ist zunächst ein äußerer Gegenstand, ein Ding, das durch seine Eigenschaften menschliche Bedürfnisse irgendeiner Art befriedigt. Die Natur dieser Bedürfnisse, ob sie z.B. dem Magen oder der Phantasie entspringen, ändert nichts an der Sache . Es handelt sich hier auch nicht darum, wie die Sache das menschliche Bedürfnis befriedigt, ob unmittelbar als Lebensmittel, d.h. als Gegenstand des Genusses, oder auf einem Umweg, als Produktionsmittel.
Jedes nützliche Ding, wie Eisen, Papier usw., ist unter doppelten Gesichtspunkt zu betrachten, nach Qualität und Quantität. Jedes solches Ding ist ein Ganzes vieler Eigenschaften und kann daher nach verschiedenen Seiten nützlich sein. Diese verschiedenen Seiten und daher die mannigfachen Gebrauchsweisen der Dinge zu entdecken ist geschichtliche Tat . So die Findung gesellschaftlicher Maße für die Quantität der nützlichen Dinge. Die Verschiedenheit der Warenmaße entspringt teils aus der verschiedenen Natur der zu messenden Gegenstände, teils aus Konvention...
Livre I :
« J'étudie dans cet ouvrage le mode de production capitaliste et les rapports de production et d'échange qui lui correspondent. [...] Il ne s'agit point ici du développement plus ou moins complet des antagonismes sociaux qu'engendrent les lois naturelles de la production capitaliste, mais de ces lois elles-mêmes, des tendances qui se manifestent et se réalisent avec une nécessité de fer.
Au premier abord, la marchandise nous est apparue comme quelque chose à double face, valeur d'usage et valeur d'échange. Ensuite nous avons vu que tous les caractères qui distinguent le travail productif de valeurs d'usage disparaissent dès qu'il s'exprime dans la valeur proprement dite. J'ai le premier mis en relief ce double caractère du travail représenté dans la marchandise. [...]
Tant qu'elle est bourgeoise, c'est-à-dire tant qu'elle voit dans l'ordre capitaliste, non une phase transitoire du progrès historique, mais bien la forme absolue et définitive de la production sociale, l'économie politique ne peut rester une science qu'à condition que la lutte des classes demeure latente ou ne se manifeste que par des phénomènes isolés. »
Livres II et III :
« La méthode d'analyse que j'ai employée, et qui n'avait pas encore été appliquée aux sujets économiques, rend assez ardue la lecture des premiers chapitres, et il est à craindre que le public français, toujours impatient de conclure, avide de connaître le rapport des principes généraux avec les questions immédiates qui le passionnent, ne se rebute parce qu'il n'aura pu tout d'abord passer outre.
C'est là un désavantage contre lequel je ne puis rien si ce n'est toutefois prévenir et prémunir les lecteurs soucieux de vérité. Il n'y a pas de route royale pour la science, et ceux-là seulement ont chance d'arriver à ses sommets lumineux qui ne craignent pas de se fatiguer à gravir ses sentiers escarpés. »
Karl Marx.
Le capital / par Karl Marx ; traduction de M. J. Roy, entièrement revisée par l'auteur http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1232830
A l?automne 1842, Karl Marx ? il avait alors vingt-quatre ans ? rédigea trois articles à propos de la loi que la Diète de Rhénanie avait récemment adoptée. Cette loi stipulait que le ramassage de bois mort était un délit passible des travaux forcés, alors que jusqu?à présent ce ramassage était considéré comme un droit d?usage. Ces « vols » ainsi que des délits de chasse étaient très fréquents par suite de la misère croissante des paysans. Cette loi consacrait une conception moderne de la propriété. Avec humour, Marx plaisante sur les députés de l?Assemblée de Rhénanie et tente de se démarquer des deux théories du droit alors à la mode en Allemagne. Mais comment critiquer une loi faite dans le seul intérêt du propriétaire de forêt sans apparaître comme le défenseur du droit coutumier ?
« Nous revendiquons, pour la foule pauvre et dépouillée politiquement et socialement, ce que les prétendus historiens, ces laquais savants et dociles, ont considéré comme la vraie pierre philosophale, afin de transformer en or juridique pur toute prétention impure. Nous réclamons pour les pauvres le droit coutumier, non pas un droit coutumier qui soit local, mais un droit coutumier qui soit le droit coutumier des pauvres dans tous les pays. [?] Le droit coutumier ne peut être que le droit de cette classe la plus basse, de cette classe élémentaire qui ne possède rien. »
C'est reparti. La correspondance de Karl Marx et de Friedrich Engels, arrêtée en 1989, recommence à paraître avec ce tome 13 qui comprend les années 1875 à 1880.
Comme pour les autres volumes, cette source est irremplaçable pour comprendre la vie et le travail de ces deux personnages qu'on dit volontiers secrets, alors que leurs lettres nous livrent leur existence au jour le jour : familles et soucis familiaux ou d'argent (le riche Engels distribuait trop...), organisation du travail, santé de plus en plus défaillante pour la femme de Marx, Jenny, puis pour lui-même, voyages, cures... Mais la masse la plus importante est toujours dévolue au travail.
1875, ce sont les derniers fascicules de l'édition française du Capital qui paraissent, il faut organiser la promotion. C'est la fin de la première Internationale avec les combats contre les anarchistes (Bakounine va bientôt mourir).
Mais c'est aussi et massivement la renaissance du mouvement ouvrier après l'effondrement lié à la défaite de la Commune de Paris. Partout en Europe se créent des partis socialistes sur les bases théoriques proches de Marx et Engels. En Allemagne d'abord, ce qui bien sûr intéresse au plus haut point les deux émigrés allemands. Non seulement Marx écrit La critique du programme de Gotha, mais son compère et lui correspondent avec les dirigeants du nouveau parti. Au fil des lettres, c'est l'ensemble des partis du Nord, du Sud, des organisations scandinaves, espagnoles, polonaises, françaises... qui demandent conseils et aides.
À partir de 1877, après s'être fait longuement tirer l'oreille, Engels accepte de rédiger plusieurs articles contre Eugen Dühring, qui donneront lieu à la publication d'un livre, l'Anti-Dühring. C'est toute l'histoire de ce travail, les discussions avec les socialistes allemands, l'élaboration avec Marx qui apparaissent dans les échanges de courrier.
La période est marquée par de nombreux événements internationaux auxquels l'un et l'autre sont toujours sensibles. Et en 1878 éclate un conflit entre l'Empire russe et l'Empire ottoman. Marx mène à ce propos un de ses grands combats, montrant l'importance des questions internationales pour le mouvement ouvrier et les rapports de forces nationaux...
Le prochain volume, d'ici 3 ans, ira jusqu'au 1885, et comprendra le début de la correspondance d'Engels après la mort de Marx.
On a ajouté quelques lettres de correpondants (Bebel, Liebknecht, ...). Chronologie et index divers.
Cette nouvelle édition réunit eu un seul volume les tomes 1 et 2 de la Correspondance d'Engels et de Marx. De 1835 à 1851, on peut suivre le chemin de ces deux jeunes hommes qui se croisent en 1844 pour ne plus jamais se séparer. Pendant ces années décisives, ils découvrent chacun de leur côté puis ensemble la philosophie hégélienne, l'économie politique et le monde ouvrier et finissent par devenir, à la veille du grand bouleversement révolutionnaire européen de 1848, les théoriciens communistes que nous connaissons.
Au fil des lettres, on assiste à l'écriture des textes essentiels de la jeunesse des deux amis les Manuscrits de 1844, l'Esquisse d'une critique de l'économie politique, L'Idéologie allemande, le Manifeste du parti communiste, ... La correspondance d'Engels et Marx constitue un miroir de ce moment exceptionnel quia donné naissance au monde moderne, fruit d'un vaste mouvement de forces économiques, sociales et politiques mais aussi résultat de l'action et de la réflexion de petits groupes d'hommes qui voulurent révolutionner l'état des choses existant.
Plus que le goût des voyages, c'est l'espoir d'attiser en Europe la flamme révolutionnaire qui attire le jeune Marx hors de sa Prusse natale, en 1843.
Mais il sera bientôt expulsé de Bruxelles, puis de Paris, et interdit de séjour dans son pays ; il a 31 ans lorsqu'il trouve refuge à Londres en 1849. Désormais apatride, Marx résidera jusqu'à la fin de sa vie en Angleterre, non loin de son ami Engels. Les voyages qu'il effectue pendant les trente quatre ans qu'il lui reste à vivre obéissent à des impératifs financiers, familiaux ou médicaux - en Hollande, il va tenter d'obtenir un peu d'argent de son oncle banquier, à Paris, il vient voir ses filles, et ses problèmes de santé le conduisent régulièrement à Karlsbad pour des cures, sur la Côte d'Azur, et jusqu'en Algérie.
Marx n'a rien d'un touriste. Les paysages ne retiennent guère son attention, les individus qu'il croise à peine davantage. Ce qui intéresse avant tout le fondateur de la Première Internationale, ce sont les hommes étudiés à travers les livres, les journaux et les rapports des économistes et des historiens. Pour satisfaire cette curiosité insatiable, il apprendra plusieurs langues et fréquentera assidûment les bibliothèques.
Ainsi Jean-Jacques Marie nous le montre-t-il décrivant avec un luxe de détails, sur des bases parfois essentiellement livresques, les dures conditions de travail des enfants et ouvriers anglais ou des paysans valaques de Moldavie, ou encore racontant, comme s'il y avait assisté, un épisode crucial de la guerre de Sécession. Accablé dans sa vie quotidienne par de multiples difficultés, Marx aura finalement consacré sa vie à un voyage grandiose à travers l'histoire universelle et à la réalisation de sa phrase fameuse : " Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe, c'est de le transformer.
"