Dans ces textes économico-philosophiques sont dénoncés l'inhumanité du capitalisme et l'infamie de ses thuriféraires.
À l'occasion d'une célèbre polémique avec Proudhon, Marx règle, dans «Misère de la philosophie», ses comptes avec une certaine idée du socialisme et de l'économie. Critiquant le socialisme "petit-bourgeois", il précise ses thèses et en donne une version très accessible dans un texte brillant - et directement écrit en français - qui peut servir d'introduction pour qui veut s'initier à cet auteur. Outre la préface de Jean Kessler, qui répond à la question: "Peut-on encore lire Marx aujourd'hui?", le lecteur trouvera ici rééditée une lettre de Proudhon à Marx dans laquelle il repousse l'idée de révolution brutale.
Il est des textes qui ont une réputation pauvrement décalée au regard de leur profondeur analytique. Qu'a-t-on retenu des essais d'histoire immédiate de Karl Marx, face aux événements qui secouent la France entre 1848 et 1851, sinon la formule triviale qui voudrait qu'événements et personnages surgissent deux fois, la première comme grande tragédie, la seconde comme misérable farce ?Or les écrits de Marx, historien de la France, sont avant tout des modèles d'histoire conceptuelle. Tocqueville, son contemporain, a forgé, comme grille d'analyse de la démocratie libérale, le couple antagonique liberté-égalité ; Marx nous a laissé en héritage le couple société-État. Historiens, philosophes, sociologues et politistes n'ont cessé d'en débattre depuis lors : autonomie relative de l'État, limites de la société civile, ou bien encore notion, vite devenue inusable fourre-tout, de «bonapartisme». Éclairer l'héritage conceptuel et interprétatif de Marx, qui d'autre mieux que Maximilien Rubel pouvait le faire dans Karl Marx devant le bonapartisme, étude toujours lumineuse sur le statut historique, philosophique et politique de l'État dans la pensée marxienne ?
«Le capitalisme n'a aucune valeur historique, aucun droit historique à la vie, aucune raison d'être sociale, qu'autant qu'il fonctionne comme capital personnifié. Ce n'est qu'à ce titre que la nécessité transitoire de sa propre existence est impliquée dans la nécessité transitoire du mode de production capitaliste. Le but déterminant de son activité n'est donc ni la valeur d'usage ni la jouissance, mais bien la valeur d'échange et son accroissement continu. Agent fanatique de l'accumulation, il force les hommes, sans merci ni trêve, à produire pour produire, et les pousse ainsi instinctivement à développer les puissances productrices et les conditions matérielles qui seules peuvent former la base d'une société nouvelle et supérieure.
Dans les derniers jours de mai 1871, les troupes d'Adolphe Thiers écrasent la Commune. De Londres, où il est exilé, Karl Marx a suivi la période révolutionnaire qui, depuis le 26 mars 1871, a vu le prolétariat parisien prendre le pouvoir dans la capitale assiégée par les Prussiens : c'est que, pour la première fois, a été mise en place une forme autonome de gouvernement ouvrier. Il ne croyait pas à la possibilité de la révolution. Il a été impressionné par l'héroïsme du peuple parisien. Au lendemain de la « Semaine sanglante », il tire les leçons de la défaite : la guerre civile en France, en 1871, c'est le massacre de la population par le gouvernement français et son armée aux mains de la canaille bourgeoise de Versailles. Prendre le pouvoir ne suffit pas.
« Hegel remarque que tous les grands faits et les grands personnages de l'histoire universelle adviennent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d'ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. » Ainsi commence le fameux texte de Karl Marx, écrit à chaud après le coup d'État du 2 décembre 1851 en même temps que le Napoléon le Petit de Victor Hugo et Le Coup d'État de Proudhon.
Le titre fait référence au coup d'état de Bonaparte qui renversa le Directoire en novembre 1799, soit le 18 Brumaire an VIII. Devenu un classique d'histoire immédiate, ce texte présente une analyse des conditions sociales et matérielles qui permirent l'ascension politique de Louis--Napoléon Bonaparte au détriment de la Seconde République, avec le soutien de la bourgeoisie qui après avoir régner au nom du roi va régner au nom du peuple.
À l'histoire partisane mais anecdotique de Hugo et à l'histoire scientiste de Proudhon, Marx oppose une histoire des conditions de possibilité de l'action : « Je démontre comment la lutte des classes en France créa des circonstances et des conditions qui rendirent possible le fait qu'un personnage médiocre et grotesque joue le rôle de héros. »
Marx habite dans un des quartiers les plus pauvres de londres.
Il a un logement de deux pièces. dans ce logement, on ne trouverait pas un seul meuble propre et en bon état, tout est cassé, démantibulé et déchiré, une épaisse couche de poussière recouvre tout, et tout est en désordre. au milieu du salon se trouve une grande table, d'apparence antique, recouverte d'une toile cirée. cette table disparaît sous les manuscrits, les journaux, les livres, les jouets des enfants, les chiffons et les ouvrages de jenny marx.
Tout cela pêle-mêle sur cette unique table. " lorsqu'on entre chez marx, on a devant les yeux un tel nuage de fumée de charbon et de tabac que l'on commence par tâtonner comme dans une caverne, jusqu'à ce que le regard s'y habitue et permette d'apercevoir quelques objets. il est réellement dangereux de s'asseoir. cette chaise n'a que trois pieds, les enfants jouent à faire la cuisine sur cette autre chaise qui, par hasard, est encore entière.
C'est celle-là précisément qu'on apporte au visiteur, mais on ne nettoie pas la cuisine des enfants, si vous vous asseyez, vous risquez un pantalon. mais rien de tout cela n'embarrasse le moins du monde marx ou son épouse. on vous reçoit aimablement, on vous apporte gentiment une pipe, du tabac et le rafraîchissement que l'on a sous la main. une conversation intelligente et agréable finit par compenser les défauts domestiques, par rendre supportable le manque de confort.
On se fait à cette compagnie, on trouve ce milieu intéressant, original. tel est le tableau fidèle de la vie de famille du chef communiste marx. " c'est dans cette situation matérielle ainsi décrite en 1853 par un indicateur de police que karl marx rédigea, entre autres textes, les luttes de classes en france puis le 18 brumaire de louis bonaparte.
Dossier et notes réalisés par Laurent Baronian, philosophe et docteur en sciences économiques, et une « lecture d'image » par Christian Hubert-Rodier, agrégé de philosophie. À partir de la terminale.
La Contribution à la critique de l'écononomie politique, publié le 1er juin 1859 à 1000 ex. chez Franz Duncker à Berlin, a été écrite entre octobre 1857 et janvier 1859. La préface est écrite en février 1859.
L'introduction à la critique de l'économie politique ("Introduction de 1857"), publiée plus tard par le Neue Zeit, est écrite par Marx en août 1857.
La Contribution à la critique de l'économie politique fait partie des rares ouvrages de Marx publiés de son vivant, et représente, avec les Théories sur la plus-value demeurées à l'état de brouillons, la confrontation la plus directe de Marx avec l'économie politique de son temps. Pourtant, trop souvent réduit à une première ébauche de la section 1 du Capital et donc souvent ignoré, le texte est aujourd'hui quasiment introuvable en français, si ce n'est dans l'édition qu'en a proposée M.
Rubel à la Pléiade. Avant lui, la traduction de J. Molitor des années 1930 ainsi que les Éditions sociales (traduction M. Husson en 1965) sont introuvables.
La présence de ce texte au programme de l'agrégation de philosophie est l'occasion de le retraduire dans le cadre de la GEME. Il s'agit en effet de rendre ce texte lisible en restituant le vocabulaire hégélien dont il est truffé, jusqu'ici systématiquement gommé, en proposant au lecteur un accès plus direct (grâce à un appareil de notes et des annexes substantielles) aux textes d'économie que Marx discute.
L'Introduction à la critique de l'économie poltique est un texte court qui a provoqué de nombreux débats, ayant été souvent interprété comme un bréviaire du marxisme-léninisme. Cette nouvelle trdauction lui rend sa visée scientifique et critique.
L'auteur du Capital fut d'abord poète. Il renonça à son art à 20 ans. Ses vers, traduits et publiés ici pour la première fois, demeurent inconnus du public français. On découvre, dans ce recueil, un barde romantique tantôt tourmenté tantôt exalté par de vertigineuses interrogations. Il contient presque tout ce qu'il ne jeta pas au feu le jour où il comprit qu'il vaut mieux, selon le mot de Hölderlin, « faire ce que les poètes ne font que rêver ».
Salaires, prix et profits est le texte d'un discours fait par Marx devant le Conseil général de l'Association Internationale des Travailleurs (Première internationale) en 1862. Il y critique notamment les thèses d'un autre membre de l'Internationale, Weston, selon qui les augmentations de salaires entraîneraient obligatoirement des augmentations de prix... et surtout, définit sa thèse centrale, sur la plus-value, qu'il développera ultérieurement dans Le Capital. Dans ce texte célèbre, mais depuis longtemps introuvable, Marx s'attaque au " " mystère " de l'économie et livre des clefs essentielles de son analyse du système d'exploitation sur lequel est fondé le capitalisme
Quel est l'objet analysé dans le livre I du Capital ? Marx le dit : "C'est le mode de production capitaliste et les rapports de production et d'échange qui sont les siens".
Le coeur du Livre I, c'est la théorie de la plus-value, théorie scientifique de ce dont les prolétaires ont l'expérience quotidienne : l'exploitation de classe.
La section III et la section IV traitent des deux formes fondamentales de la plus-value dont dispose la classe capitaliste pour pousser au maximum l'exploitation de la classe ouvrière : ce que Marx appelle la plus-value absolue, et la plus-value relative.
Chef-d'oeuvre précoce de Marx et Engels, le Manifeste marque un tournant dans l'histoire du mouvement ouvrier : retraçant brièvement la genèse de la lutte des classes, Marx et Engels voulaient aussi doter la classe ouvrière d'un programme donnant des fondements scientifiques et durables à toute action révolutionnaire. Le résultat fut cette oeuvre brève, mondialement diffusée et dont la première édition vit le jour en 1848.
Le présent volume comporte, outre le texte du Manifeste, un dossier qui inclut les préfaces des différentes éditions et des extraits de la correspondance entre Marx et Engels.
Comprenez de grandes oeuvres libératrices de la pensée humaine grâce aux mangas et découvrez avec plaisir les idées fondatrices de nos sociétés !
Robin, jeune fromager artisanal, a beaucoup de succès sur les marchés avec ses produits. Il rencontre ainsi Daniel, un entrepreneur qui lui propose de se lancer dans la production industrielle de ses fromages. Robin, dont la mère est décédée faute d'argent pour payer les soins médicaux, souhaite s'enrichir et cède aux avances du capitalisme. Découvrez en 2 volumes une adaptation de ce grand classique de Marx !
Quand, le 18 mars 1871, le peuple parisien s'insurge contre le gouvernement d'Adolphe Thiers et proclame la Commune, les cris de joie des ouvriers sont aussitôt relayés par le journaliste insurgé Jules Vallès. Dès le mois de mai, le soulèvement est écrasé dans un bain de sang et des milliers de communards sont conduits devant les tribunaux. Parmi eux, Louise Michel tient farouchement tête à ses accusateurs. Depuis Londres, Karl Marx soutient l'insurrection parisienne et, dans son adresse à l'Internationale ouvrière, La guerre civile en France, il tire les leçons de son échec. Des discours qui ont marqué l'Histoire, par des figures d'exception.
WITH A NEW INTRODUCTION BY YANIS VAROUFAKIS The Communist Manifesto was first published in London in 1848, by two young men in their late twenties. Its impact reverberated across the globe and throughout the next century, and it has come to be recognised as one of the most important political texts ever written. Maintaining that the history of all societies is a history of class struggle, the manifesto proclaims that communism is the only route to equality, and is a call to action aimed at the proletariat. It is an essential read for anyone seeking to understand our modern political landscape.
Published to coincide with the 200th anniversary of Karl Marx's birth, this pocket edition includes a new introduction by the economist and bestselling author of And the Weak Suffer What They Must? and Adults in the Room, Yanis Varoufakis.
Redécouvrez les grandes idées de Karl Marx et de Friedrich Engels et de leur Manifeste du Parti Communiste, par le biais de cette fiction prenant place dans l'Europe de la révolution industrielle. Revivez les aventures de Bill, de Frank et de Simon, qui vont oser se lever et remettre en question un système capitaliste injuste et opposant les bourgeois aux prolétaires. Accessible à tous et bien expliqué, ce classique romancé est une magistrale leçon d'histoire sociale.
L'image glorieuse de simon bolivar, le libertador ? pour marx, il s'agit d'un pur produit de " la puissance fabulatrice de l'imagination populaire ".
Il lui oppose l'envers du mythe, la face impure du personnage, si bien que le négatif du portrait semble aussi partial que le positif.
L'arrière-plan politique et social, qui seul expliquerait ce destin, sa grandeur ou sa petitesse, reste dans l'ombre. en dépit de ce parti pris, ou grâce à lui, on voit apparaître en filigrane une figure du chef charismatique qui hante encore notre histoire. c'est en cela que ce texte mérite d'être connu et médité.
Connais-tu les mécanismes du capitalisme ?
Avec la révolution industrielle, notre mode de vie a considérablement changé. Aujourd'hui, nous croulons sous les objets, nous travaillons comme des forcenés, nous consommons toujours plus. Et bien que nous sachions par avance que le système capitaliste est voué à l'échec et aboutira sur une crise, qui fera d'innombrables victimes, nous continuons de fermer les yeux. Comment naissent les crises économiques ? Comment le chômage est-il possible ? Pourquoi toutes ces inégalités sociales ? Découvrez, par le biais de ce manga, les idées de Marx sur la question.
Fin du 19e siècle, Révolution industrielle en Europe (Grande Bretagne, France, Allemagne), le monde ouvrier subit la dictature de patronat obligé d'exploiter sa main d'oeuvre par souci de rentabilité et de compétitivité. Dans cet univers libéral, deux visions s'opposent entre un jeune homme qui souhaite un «effet cascade» (des très riches qui font profiter les plus pauvres de leur trop-plein de richesses) et un autre qui estime que le prolétariat n'a pas à subir ce traitement.