Dans ces textes économico-philosophiques sont dénoncés l'inhumanité du capitalisme et l'infamie de ses thuriféraires.
«Le capitalisme n'a aucune valeur historique, aucun droit historique à la vie, aucune raison d'être sociale, qu'autant qu'il fonctionne comme capital personnifié. Ce n'est qu'à ce titre que la nécessité transitoire de sa propre existence est impliquée dans la nécessité transitoire du mode de production capitaliste. Le but déterminant de son activité n'est donc ni la valeur d'usage ni la jouissance, mais bien la valeur d'échange et son accroissement continu. Agent fanatique de l'accumulation, il force les hommes, sans merci ni trêve, à produire pour produire, et les pousse ainsi instinctivement à développer les puissances productrices et les conditions matérielles qui seules peuvent former la base d'une société nouvelle et supérieure.
Si Marx fascine tant les philosophes, c´est peut-être parce qu´il a si vigoureusement dénoncé l´illusion de « la philosophie », le « discours de la mauvaise abstraction », toujours idéaliste même sous des dehors matérialistes, et toujours stérile malgré sa grandiloquence.
Pourtant, à n´en pas douter, comme le montrent les cent textes rassemblés dans cette anthologie - pris dans les oeuvres de jeunesse et surtout dans Le Capital et ses brouillons -, l´oeuvre de Marx est d´une éclatante richesse philosophique. L´introduction de Lucien Sève revisite le corpus marxien et expose pour la première fois avec précision le réseau catégoriel d´ensemble qui constitue le fond de la « Logique du Capital » : essence, abstraction, universalité, objectivité, matière, forme, rapport, contradiction dialectique, histoire, liberté...
Outre l´introduction et les notes qui accompagnent chacun de ces textes, un index des concepts philosophiques détaillé contribue à faire de ce volume un précieux instrument de travail et de culture.
Cent textes choisis, traduits et présentés par Lucien Sève.
Au monde réel des corps, des désirs, des fatigues, des joies et des peines, le capitalisme oppose un univers déshumanisé où ne subsistent que des marchandises qui s'échangent. Pour voir disparaître l'exploitation de l'homme par l'homme, Marx appelle à " renverser " la philosophie et à lui substituer l'action politique, la transfiguration de l'histoire par le mouvement ouvrier.
Quel est l'objet analysé dans le livre I du Capital ? Marx le dit : "C'est le mode de production capitaliste et les rapports de production et d'échange qui sont les siens".
Le coeur du Livre I, c'est la théorie de la plus-value, théorie scientifique de ce dont les prolétaires ont l'expérience quotidienne : l'exploitation de classe.
La section III et la section IV traitent des deux formes fondamentales de la plus-value dont dispose la classe capitaliste pour pousser au maximum l'exploitation de la classe ouvrière : ce que Marx appelle la plus-value absolue, et la plus-value relative.
Chef-d'oeuvre précoce de Marx et Engels, le Manifeste marque un tournant dans l'histoire du mouvement ouvrier : retraçant brièvement la genèse de la lutte des classes, Marx et Engels voulaient aussi doter la classe ouvrière d'un programme donnant des fondements scientifiques et durables à toute action révolutionnaire. Le résultat fut cette oeuvre brève, mondialement diffusée et dont la première édition vit le jour en 1848.
Le présent volume comporte, outre le texte du Manifeste, un dossier qui inclut les préfaces des différentes éditions et des extraits de la correspondance entre Marx et Engels.