Les infrastructures sont partout. Comme leur nom l'indique, elles supportent nos vies quotidiennes, ce sont des ponts, des aéroports, des réseaux d'eau ou d'électricité, mais aussi des câbles sous-marins et des fermes de serveurs informatiques. Alors que l'on constate, en général, un clivage prononcé entre les chercheurs qui s'intéressent aux nouvelles infrastructures (autour du numérique) et les « fidèles » des infrastructures liées de prime abord à la première et la seconde révolution industrielle, les auteurs de cet ouvrage s'inscrivent indistinctement dans les deux groupes. Certains d'entre eux s'essaient même à explorer ce qu'il advient des infrastructures classiques à l'ère du numérique. Ce rapprochement permet d'approfondir ce qu'il y a de commun dans des infrastructures variées et de discuter de la pertinence de l'extension de la notion à d'autres domaines. Il permet également de souligner certaines évolutions partagées en particulier autour de l'affirmation de l'individu et de l'émergence d'une dimension politique jusque-là souvent enterrée, comme le sont bien des réseaux d'infrastructures.
Consacré à l'assainissement pluvial, en premier lieu, au métropolitain (parisien), dans une moindre mesure, ce livre explore un univers peu visité jusqu'alors : celui des pratiques de régulation mises en oeuvre par l'ingénieur investi de la tâche de concevoir et de faire fonctionner ces deux réseaux. Remontant le temps, 1850 pour l'assainissement, 1900 pour le métro, le livre raconte comment un même projet de rationalisation s'empare de ces deux réseaux.
Comment ce genre éditorial que constituent la presse et les périodiques techniques se constitue et se développe-t-il ? Sur quels moyens de production et de diffusion repose-t-il ? Quels en sont les initiateurs et les auteurs, les publics et les espaces de réception ? Quels effets a-t-il produit sur une discipline, une spécialité, sur l'identité d'un milieu technique ? Ce livre se situe au carrefour de l'histoire des techniques, de l'histoire de l'édition et de la lecture et de l'histoire de groupes professionnels.
Cet ouvrage interroge le concept même d'autonomie, et tente de remettre en cause sa fausse simplicité. Il s'interroge sur un paradoxe : pourquoi cette fortune de l'autonomie aujourd'hui, alors même que les interdépendances objectives entre les activités et entre les personnes, au sein des firmes et entre celles-ci, ne cessent de croître, et alors même que les performances techniques et économiques reposent de plus en plus sur la qualité des relations établies au sein de chaînes d'acteurs toujours plus longues.