La Chine prend pied en Afrique. Bousculant l'agenda du développement et redéfinissant les équilibres géostratégiques, elle s'impose comme l'un des principaux partenaires commerciaux, fournisseurs d'aide et investisseurs du continent.
Menace ou opportunité, cette présence croissante et multiforme suscite la polémique.
La Chine sape-t-elle les efforts de la «communauté internationale » en faveur de la «bonne gouvernance », des «droits de l'homme» et de la «démocratie» ? N'oeuvre-t-elle pas, derrière un discours de solidarité Sud-Sud, à la seule poursuite de ses intérêts : accaparement des ressources, conquête de nouveaux marchés, élargissement de ses appuis diplomatiques ?
Ne reproduit-elle pas en Afrique les formes de dépendance et de division internationale du travail héritées de la période coloniale ?
A l'inverse, n'offre-t-elle pas plutôt une alternative salutaire au modèle de développement occidental et à la « tyrannie de la dette et des conditionnalités », après trois décennies d'ajustements structurels désastreux sur le plan économique et social ?
Quels sont les véritables enjeux et les implications de l'engagement chinois en Afrique ?
Au-delà de la diabolisation a priori ou de l'acceptation béate, quel est le regard porté par les premiers concernés, sur la nature de ce nouveau rapprochement sino-africain, sur ses effets et sur les défis qu'il pose aux populations locales ?
Au terme du deuxième et dernier mandat présidentiel de Lula, et au-delà de son extraordinaire popularité, quel bilan tirer de ses huit années à la tête du Brésil ? Les commentateurs ne manqueront pas de souligner les acquis du « lulisme » : une santé économique impressionnante, des indices de développement humain en hausse et un activisme diplomatique tous azimuts qui a promu ce pays-continent au rang d'acteur global incontournable. Pour autant, ces succès ne doivent pas masquer les errements et les renoncements du gouvernement Lula par rapport au projet populaire incarné historiquement par le Parti des travailleurs.
Certes, il a mis un point d'arrêt au cycle de privatisations, réaffi rmé très nettement le rôle de l'Etat dans le pilotage de l'économie, élargi les programmes de lutte contre la pauvreté et manifesté une tolérance sans commune mesure avec celle de ses prédécesseurs à l'égard des mouvements sociaux.
Parallèlement, trahison pour les uns, mal nécessaire pour les autres, la réforme agraire et l'indispensable redistribution des richesses ont été sacrifi ées sur l'autel de la croissance, dans la poursuite d'une politique économique bienveillante à l'égard des marchés fi nanciers et favorable aux secteurs agroexportateurs. A quel coût social et environnemental ? Quelle que soit l'appréciation des années Lula, cette dynamique « possibiliste », faite de continuités, de compromis et d'infl exions davantage que de ruptures, manifeste aussi l'étroitesse du champ d'action politique qui caractérise le système institutionnel brésilien.
Le modèle de l'État minimal a fait long feu. La crise financière mondiale a achevé de discréditer les tenants de la doxa néolibérale et réactualisé le principe de l'intervention publique.
Dans le même temps, la réhabilitation de l'État dans le débat sur les politiques de développement se poursuit.
Depuis qu'elles ont fait de la lutte contre la pauvreté leur priorité, les institutions internationales redécouvrent l'importance des politiques sociales publiques qu'elles avaient elles-mêmes contribué à marginaliser ces trois dernières décennies.
Dans le Sud, les gouvernements multiplient les initiatives en faveur des exclus de la croissance, les unes inspirées par l'idée de développement national, les autres par le souci de prévenir l'agitation, quand il ne s'agit pas simplement de s'adapter aux recommandations extérieures.
Quels sont les contours de ces interventions qui s'inscrivent dans des configurations sociales, économiques et culturelles diverses ? Et quelle est leur portée réelle en termes de justice sociale ?
Faut-il n'y voir qu'un remède visant à tempérer les effets néfastes de la libéralisation, sans réelle incidence en matière de changement social et de lutte contre les inégalités, à l'instar des projets de la Banque mondiale axés sur la gestion du risque ?
Ou ces politiques préfigurent-elles l'émergence de formes nouvelles de solidarité collective dont l'État serait le garant ?
Tout projet de redistribution ambitieux devra passer par la mise en cause des politiques fiscales conservatrices et des orientations macroéconomiques orthodoxes.
La crise alimentaire a jeté une lumière crue sur les aberrations du modèle de développement agricole promu dans le Sud. Bien que des récoltes record y soient enregistrées, la faim progresse. Paradoxe tout aussi flagrant, les trois quarts des sous-alimentés sont des ruraux, producteurs eux-mêmes de denrées alimentaires. Imposés dans des conditions d'inégalités extrêmes - foncières, techniques. -, la libéralisation des marchés agricoles et le retrait concomitant des soutiens publics ont conduit à la marginalisation des petites paysanneries du Sud, dans l'incapacité de faire face à la concurrence mondiale.
Certes, les institutions internationales qui reconnaissent aujourd'hui le rôle des agricultures familiales et paysannes dans la lutte contre la pauvreté, ainsi que dans la préservation de la biodiversité, préconisent des mesures d'appui public ou privé. Mais la problématique du contrôle de la terre reste largement négligée.
Les orientations proposées reposent sur un modèle de cohabitation harmonieuse entre agricultures paysannes et agrobusiness. Modèle qui de facto fait l'impasse sur les désastreuses conséquences sociales et environnementales de l'intense concurrence pour l'accaparement des sols, des sous-sols et des ressources que se livrent multinationales et autres investisseurs extérieurs. Les mouvements paysans y opposent l'alternative de la souveraineté alimentaire. Garantie de survie des petites exploitations agricoles - qui représentent 80 % des actifs en zones rurales -, elle suppose d'abord et avant tout l'accès à la terre et la maîtrise des ressources naturelles.
- La face cachée des grands événements sportifs par leurs grands perdants - Coupes du monde, Jeux olympiques : quels coûts sociaux et humains dans les pays du Sud ?
- Les coulisses des grands spectacles planétaires Aux antipodes des valeurs de l'olympisme, le sport est devenu un grand marché et une industrie extrêmement lucrative à l'échelle de la planète :
3 % du commerce mondial, 650 milliards d'euros de chiffre d'affaire, 4 à 5 % de croissance annuelle.
Produit, reflet, voire accélérateur de la mondialisation, le sport-business lui imprime ses logiques marchandes, ses dynamiques clivantes et ses dérives mafieuses : financiarisation à outrance, privatisation et capitulation des pouvoirs publics, affairisme, corruption, concentration des revenus dans les mains d'un nombre limité d'opérateurs, distribution inégale des recettes et des performances sportives qui recoupe les écarts économiques existants, etc.
Forts d'une extraordinaire couverture médiatique, les méga-événements sportifs apparaissent comme le « stade suprême » de cette compétition inégale.
Spectacles globaux par excellence, ils constituent un rite de passage pour les économies émergentes et participent à leur stratégie de valorisation internationale.
Revers de la médaille ?
Expulsions et destruction de quartiers défavorisés, reconfiguration des espaces urbains au profit du secteur privé, mise en place de « juridictions d'exception », délimitation de zones d'exclusion commerciale, explosion des dépenses publiques pour satisfaire les exigences des fédérations.
La dernière coupe du monde au Brésil a montré de façon spectaculaire la violence extrême pour les habitants des quartiers populaires qu'entraîne l'organisation de tels événements. Une fois le rideau tombé, les pays hôtes doivent souvent déchanter.
Çà et là, des mouvements sociaux s'organisent pour dénoncer les coûts sociaux et humains de ce détournement de l'esprit du sport et de ses supposées fonctions d'intégration, pour dénoncer l'instrumentalisation du sport par les classes dominantes des pays du Sud et leurs alliés.
Saviez-vous que l'asperge peut vous aider à lutter contre la fatigue ? Que les baies rouges sont une arme secrète contre le vieillissement ? Que la banane est le joker absolu contre le stress ? Produits courants (avocat, banane, cacao...) ou à découvrir (baies de goji, graines de chia, huile de lin...), tous sont bons pour votre santé !
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