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En grand connaisseur du milieu de l'art, Louis-Antoine Prat entend nous le restituer sous ses facettes les plus inattendues, dans la peau des différents personnages qui incarnent ce milieu : artistes, modèles, mécènes, hommes et femmes politiques...
La plupart des nouvelles de ce recueil s'inspirent des oeuvres d'art, ou au moins des images, domaine familier de Louis-Antoine Prat, également historien d'art réputé.
On y rencontrera de jolies femmes devenues modèles de tableaux (vrais ou faux), des collectionneurs avides ou malheureux, des peintres aux destins tragiques, des antiquaires aux pratiques douteuses, des politiques dont la rencontre avec l'art provoque des situations inattendues.
Le dessin français au XVIIIe siècle, virtuose, le plus français qui soit, a été personnifié avec bonheur par Watteau, Fragonard, Boucher, Chardin, Greuze, Hubert Robert ou encore Oudry, parmi plus de deux cents artistes dont cet ouvrage exceptionnel révèle ou rappelle le talent.
Sept cent cinquante pages, illustrées de plus de mille cinq cents oeuvres, composent un magnifique hommage à ce prodigieux XVIIIe siècle, si plein de charme, de grâce mais aussi de profondeur, un temps de bouleversements historiques, peu à peu animé par la pensée des Lumières.
Écrivain et historien de l'art, membre du conseil artistique des musées nationaux, chargé de mission au département des Arts graphiques du musée du Louvre, commissaire de nombreuses expositions, président de la Société des Amis du Louvre, Louis-Antoine Prat a occupé entre 2007 et 2017 à l'École du Louvre la chaire d'histoire du dessin. Sa passion pour cette technique, qui, comme il le souligne, commande les autres arts - peinture, sculpture et architecture -, et son érudition encyclopédique le désignaient pour mener à bien ce livre d'art et de culture où s'associent sens de l'enseignement, finesse de l'analyse et goût du beau.
Chacun, qu'il soit amateur d'art ou professionnel, étudiant ou curieux, trouvera matière à découvrir et à admirer au fil de ce livre qui se regarde comme un musée et se lit comme un roman.
Louis-Antoine Prat est également l'auteur, chez les mêmes éditeurs, des deux sommes dédiées au dessin français aux XVIIe et XIXe siècles, les trois volumes formant un ensemble incomparable sur le dessin français.
Pourquoi l'imprudence, cette attitude commune aux enfants, aux amoureux et aux aventuriers, ne trouverait-elle pas à l'occasion sa récompense?
Ce serait justifier tous ceux qui prennent des risques, abandonnant la sécurité du quotidien pour les clés d'une quête passionnante, telle que ce roman, le sixième de son auteur, la situe à la fois dans le monde de l'art et dans celui du théâtre, tous deux empreints de faux-semblants.
On y verra un dramaturge insatisfait et infidèle, que l'assassinat de son épouse entraîne dans une aventure policière à la recherche de sculptures perdues, autant de pièces d'un puzzle qui se résoudra aussi bien dans la vraie vie que sur les planches.
Une photographie décide du destin d'un enfant ; un portrait de Lénine sert de toile de fond à un enlèvement amoureux ; deux amis se trouvent séparés par des jeux de scène shakespeariens ; une vieille séquence de cinéma pornographique bouleverse une mère et son fils ; des étudiants en art deviennent victimes de tableaux vivants ; un collectionneur assiste à sa propre vente posthume ; l'illustre peintre Ingres rencontre un de ses modèles ; une cire de Rodin s'inscrit au coeur d'un adultère, alors qu'une statuette égyptienne survit à l'enfer du 11 septembre ; à leur tour, s'imposent d'autres images d'amours qui se fracturent ou se terminent.
L'auteur de ces nouvelles s'est toute sa vie, en tant qu'historien d'art, confronté à des images : ce sont celles-là que l'on retrouve ici, sous les formes les plus diverses. Septième ouvrage de fiction d'un écrivain qui a consacré la plus grande partie de sa vie à l'étude et à l'enseignement de l'histoire du dessin français, de Poussin à Cézanne, ce recueil de nouvelles devrait rencontrer cette race de lecteurs pour qui l'art fait nécessairement partie de la vie.
Une place de Venise, bordée de façades de maisons, avec au centre un puits. Il bruine légèrement. C'est la fin de la nuit. Léandre est seul en scène, assis sur la margelle du puits, son bagage, composé d'un sac de voyage et d'un gros paquet de toile grise d'où dépassent le haut d'un chevalet et un appuie-main de peintre, posé à ses pieds. Au second plan, un café dont la terrasse n'est pas encore installée. A gauche, un canal étroit, que l'on devine au reflet de l'eau sur le mur. Au niveau du café, à gauche comme à droite, une entrée de ruelle.
Malgré sa brève existence, Antoine Watteau (1684-1721) a été considéré comme le plus grand dessinateur que la France ait jamais connu. Ses premiers biographes ont salué ses dessins pour leur liberté d'exécution, la délicatesse de leur contour, la légèreté de la touche et la grâce de l'expression. Son oeuvre de dessinateur et de peintre aura une profonde influence sur les générations suivantes d'artistes français, tels Boucher et Fragonard, mais aussi sur les artistes et collectionneurs anglais. Tout au long de sa carrière, Watteau a travaillé à la sanguine, mais il est sans doute plus connu pour sa maîtrise du dessin aux trois crayons, qui nécessite un équilibre parfait des craies rouge, noire et blanche. L'ouvrage et l'exposition présentent une soixantaine de dessins de la plus haute qualité, sélectionnés et commentés par Pierre Rosenberg et Louis-Antoine Prat, auteurs du catalogue raisonné des dessins de l'artiste.
Catalogue officiel de l'exposition « Antoine Watteau : drawings » organisée par la royal Academy à Londres du 12 mars au 5 juin 2011.