Marc Aubert
-
-
-
-
Jean-Marc Aubert a considéré que le moment était venu pour lui qui avait toujours nourri ses oeuvres de sa propre vie en la transformant en fiction, de se lancer dans le portrait de son entourage en considérant ces figures comme des insectes dont on peut observer les comportements. Son désir de « rentrer dans la peau des cobras et des grillons », de « penser comme un buffle, de ressentir comme la loutre et le criquet et humer la savane comme le lion ou l'antilope » l'ont poussé à essayer de limiter son vocabulaire et sa pensée, recherchant les sensations primitives, celles de la faim, de la nécessité de tuer, de se reproduire.
Entomologiste impitoyable, il règle ainsi ses comptes avec son ascendance et sa descendance, ses proches, sans oublier de s'en prendre à lui-même.
-
Rencontrer Laure a tout changé dans la vie de notre héros, être banal qui s'imaginait condamné à une vie morne avant de croiser la route de cette femme aux charmes insensés. Si son désir est absolu, son objet est plus délicat à atteindre car la dame en question n'aime pas la précipitation et invite son soupirant à une sublime célébration charnelle dans... quelques mois..., ce qui laissera le temps à l'élu de se préparer psychiquement et physiquement à cette mise sur orbite.
Entre deux séances de préparation, on parlera de Kurtz, petit nom qu'ils donnent au membre, bientôt actif, de cette curieuse association, en souvenir de Joseph Conrad, passion littéraire commune.
-
Amenagements successifs d'un jardin, à C., en Bourgogne ; argumentation de Linès-Fellow
Jean-Marc Aubert
- L'arbre vengeur
- 7 Juin 2018
- 9791091504751
Deux romans aussi courts que décapants réunis sous la même couverture. La première histoire qu'on nous raconte avec une précision de botaniste sinon d'entomologiste est celle d'un homme qui est en quête du jardin absolu, celui qui peut résister à tous les assauts, même s'il faut pour cela finir par tout bétonner...
Le deuxième roman est la justification d'un médecin anglais emprisonné qui tente d'expliquer pourquoi il a suggéré à un patient, cul de jatte obsessionnel, de courir un marathon. Le souci avec les maniaques est qu'ils vont au bout des défis qu'ils se lancent, et que malgré le goudron, le sable et les intempéries, notre sportif inattendu ne va pas renoncer pendant des heures, des jours et des semaines, l'auteur ne nous épargnant rien des horribles détails de cette folle course...
-
-
Amenagements successifs d'un jardin a c. en bourgogne
Jean-Marc Aubert
- L'arbre vengeur
- 30 Janvier 2006
- 9782916141039
" j'ai aimé l'entendre parler de la nature.
il en parlait avec une compétence qui excluait toute prétention et surtout toute tension intérieure. il disait se sentir en communion avec elle et n'éprouvait aucun besoin de la contraindre. le rythme des saisons, les germinations irrémédiables, les rythmes des jours et des nuits, la reproduction chaste et aérienne : il admirait cette sérénité si contraire à lui-même. evidemment, les natures luxuriantes ne le séduisirent jamais.
".
-
« et puis, nous avons eu martin. je n'aime pas me promener avec martin, je l'avoue. non pas que j'en aie honte. non. il faut dire, au contraire, que martin représente notre plus sûr regard sur le monde élargi. les journaux, les livres, la télévision, les informations, c'est lui. d'autre part, martin est fort. je suppose plutôt qu'il doit l'être. si nous sortions cependant avec martin, je prétends que tout le monde nous regarderait. il est peu habitué aux rues et à la foule : cela se repère à sa démarche. il y a sa carrure aussi. il y a sa façon d'être, de tenir sa mère par la main. il y a sa tête enfin, trop grosse, c'est certain, très grosse. nous, nous y sommes habitués. les gens, ce n'est pas pareil... » jean-marc aubert est né à nice en 1951. il est l'auteur d'un recueil de nouvelles et de six romans dont bambous (fayard, 1996) et tambours blancs (stock, 2000). a ma petite famille a paru, dans sa première édition, chez belfond en 1994.
-
C'est l'histoire d'un bambou. celui auquel commence à s'identifier à saint-jean-du-gard, dans les cévennes, un homme d'origine hollandaise, joris bert, qui, au bout du rouleau, n'ayant plus vraiment conscience d'exister, glisse peu à peu vers " la sérénité des plantes ". le bambou le sauve de la déchéance. pour renaître vraiment, bert entreprend, aidé par louise, de faire pousser des bambous dans la vallée d'anduze. les bambous vont se multiplier avec une force infernale. le roman, à la fois féérique et joyeux, raconte leur odyssée. le destin des plantes et des êtres se conjugue au fil des pages, souterrainement habitées par une sorte de bonté grave. celle de l'auteur qui nous attache tellement à ses bambous, nous les fait tant aimer que nous n'avons pas envie de les voir vieillir et mourir.
Jean-marc aubert est né à nice en 1951. il a enseigné la littérature pendant vingt ans. il a publié trois romans parmi lesquels la cathédrale de glaise et un recueil de nouvelles l'encombré.
-
" on ne pouvait savoir exactement d'où ça venait ; ça comblait toutes les montagnes et toute la vallée : des tambours lents et profonds qui vous emplissaient le ventre et faisaient vibrer le dos. par moments, il semblait qu'on entendait des cris, très aigus, des formes de youyous peut-être que l'air emportait aussitôt. mais les tambours persistaient, eux, martelant le corps, annonçant la présence des hommes dans cette vallée loin de tout, battant comme un coeur. la brume se forma, suspendue au-dessus du sol, le power-wagon servit de refuge tandis que le son des tambours montait toujours de la vallée. "
-
La Compagnie des glaces : La Cathédrale de glaise
Jean-Marc Aubert
- Presses de la renaissance
- 18 Mars 1998
- 9782856166499
-
-
-
Cigarettes, please est un livre drôle. Pourtant rien, a priori, ne dispose à la drôlerie. Le héros, Jean-Claude Fernette, n'est pas un héros, et l'événement majeur est l'apparition d'un lapin. Fernette, écrivain raté, crétin intelligent, est perdu dans le monde qui l'entoure.
Après avoir échappé à l'auto-cannibalisme, à peine sorti d'une maison de santé, il jette un regard étonné sur la société restreinte dans laquelle il survit. Tout lui pose problème, les objets, la nourriture, le sommeil. Son refuge est un café-tabac tenu par Zouzou, dont le nombril l'obsède. C'est également là que Fernette amène le lapin pour le faire jouer, jusqu'au jour où, écoeuré par les prestations d'un champion de flipper, il part à la campagne. Fernette est drôle parce qu'il ne comprend rien. Fernette est émouvant parce que la naïveté et le rire persistent en lui, malgré tout.
On peut rire aux dépens de Fernette. Mais si l'on veut, on peut aussi le prendre au sérieux, l'écouter commenter le monde et alors rire avec lui, après quelques grincements.
-
Image et science
Jean-Paul Aubert, Marion Le Corre-Carrasco, Marc Marti, Collectif
- Pu de saint etienne
- 17 Septembre 2020
- 9782862727301
Cet ouvrage réunit les contributions de chercheurs et spécialiste du monde hispanophone présentées lors du 11e congrès du Groupe de Réflexion sur l'Image dans le monde hispanique.
La variété et la complémentarité des approches permettent de porter un regard très complet sur les liens de fusion, d'instrumentalisation, ou de répulsion entre les arts et les sciences. Les supports et les objets d'étude sont divers : le cinéma, la peinture, la photographie, les manuels scolaires, la bande-dessinée... Les disciplines scientifiques concernées sont elles-mêmes volontairement hétérogènes : mathématiques, psychanalyse, didactique, botanique, géographie, médecine...