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Marie Le drian
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On a marché sur la tête
Marie Le drian, Raphael Larre
- Les éditions du Chemin de Fer
- 2 Novembre 2006
- 9782916130040
Albert-léonard a décidé de prendre en main son avenir en souscrivant un contrat obsèques.
A travers la rencontre pleine d'humour entre un homme simple et tranquille et une séduisante employée des pompes funèbres, marie le drian nous livre un portrait grinçant de notre monde et de ses absurdités. en écho au texte, raphaël larre trace, à traits de stylo désinvoltes, une histoire parallèle oú les cimetières deviennent des jardins bucoliques, oú les pierres tombales glissent sur les vagues, oú notre quotidien dérape puisque, décidément, notre monde marche sur la tête.
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Voici la réédition poche d'un roman d'abord paru en 2001 chez Julliard et récompensé du prix Breizh. Marie LE DRIAN, auteure majeure de la littérature contemporaine, y livre un récit fort, parfois même dur, sur la difficulté à exister de son personnage, jeune femme repliée sur elle même, fille unique d'une famille castratrice. Rédigé à la première personne, son regard sur le monde et sur elle-même est sans indulgence. Le lecteur est tenu en haleine, embarqué dans une lutte oppressante, d'une sincérité crue, une mise à nue des sentiments les plus profonds.
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Léontine est une vieille dame tranquille qui s'octroie le droit de vivre comme elle l'entend. Elle marche en chaussons sur la plage, elle téléphone parfois à ses proches en oubliant que certains ont disparu, elle met le couvert pour un festin sans invités. Cela est inquiétant. Un danger pour elle et pour les autres. Un facteur de désordre. Ça ne peut plus durer. Ses enfants, « la bande à Madeau », craignant pour sa sécurité (« un jour tu oublieras le gaz ») décident de la faire admettre au Doux Refuge, une maison de retraite.
On a beaucoup écrit sur la vieillesse et la sénilité, sur la terrible maladie d'Alzheimer, mais l'auteur ici fait davantage : elle exprime la douleur, l'incompréhension du malade. Et le ton parfois burlesque de ce livre n'en révèle pas moins une réalité pénible, et derrière le thème du vieillissement, on retrouve les questions chères à l'auteur sur la complexité des relations que l'individu entretien avec son entourage.
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de la noël au jour de l'an, les jours sont longs pour les solitaires.
dans son hameau perpétuellement envahi par le brouillard, hélène se doit cependant de meubler ce temps à la fois irréel et inéluctable. harcelée par les sarcasmes désespérants et désopilants de sa mère morte, elle commence par la démarche obligée : l'achat (les langoustines. et nous voici. lecteurs ahuris, embarqués dans une traversée comico-épique où aucune illusion. aucun faux-semblant. aucune aberration de la vie en société ne nous sont épargnés.
le ton de marie le drian fait merveille. on s'émeut, et on rit.
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Au temps des baraques ; dans la Bretagne des souvenirs et des objets d'après guerre
Marie Le drian
- Liv'Editions
- 10 Avril 2007
- 9782844971081
Des textes pleins de sensibilité, d'émotion, d'humour aussi, retraçant la vie en baraques dans les années d'après-guerre, le tout agrémenté de superbes photos et de très nombreux documents des années 50.
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Le corps perdu de Suzanne Thover
Marie Le drian
- Apogee
- Pique D'etoiles
- 14 Septembre 2013
- 9782843984334
" Et à présent je fais comment ? " Suzanne Thover est seule dans son appartement parisien, enlisée depuis des mois dans une profonde dépression. Elle se lève à peine, ne sort plus, ne travaille plus, elle a perdu tout contact avec l'extérieur. Seuls vivent à ses côtés ses deux enfants, Frédérique et Pierre, adolescents désemparés. Elle tente de se faire comprendre de ses amis, des soignants, mais ils ne parlent plus le même langage. Ce matin-là, elle a appelé les urgences en se heurtant, là encore, à un mur. Non, elle n'a pas d'idées noires, elle ne demande même pas qu'on l'aide, elle veut seulement qu'on lui dise que faire de ce corps fatigué, souffrant qu'elle traîne depuis si longtemps. Alors Suzanne se tait. Les mots sont douloureux. Parler la briserait. Que dire de ce corps inhabité qui regarde l'asphalte au bas de l'immeuble ?
Des années plus tard, assise à son bureau, devant la mer, enfin sereine et calme, Suzanne se souvient de cet enlisement progressif, de l'éloignement de tous, du désarroi de ses enfants, de ses journées si lentes, si douloureuses, elle se souvient aussi de ces phrases, toujours les mêmes : tu pourrais faire un effort.tu n'as qu'à. Enfin elle nous dit comment elle a, grâce à une aide totalement inattendue, repris pied, lentement, douloureusement, dans une autre forme de vie. A petits pas fragiles, avec des pointes d'humour pince sans rire qui rendent le récit plus fort, plus humain, Marie Le Drian nous livre des fragments, des détails, des noyaux épars de la souffrance d'une femme fatiguée. Elle s'attarde aux choses simples d'un quotidien qui dévaste. Et c'est en s'appuyant sur ces détails qu'elle nous mène vers cette nouvelle Suzanne, enfin sortie de l'anonymat, qui s'approche lentement de ce que l'on appelle la beauté, dans l'harmonie des jours. Cette description de la dépression, qui évite la psychologie introspective, a quelque chose de singulier, à commencer par un humour que l'on n'attendrait pas sur un tel sujet.
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Régulièrement, à jour fixe, Chim, avec sa compagne Louise, se rend au restaurant. On le voit, non moins obstinément, arpenter les quais à la recherche d'un emploi dont il sait bien qu'il ne l'obtiendra jamais - mais que peut-il espérer de son petit port natal, autrefois florissant, aujourd'hui voué à l'oubli ? Bon garçon, il effectue ponctuellement les courses de sa belle-mère et de sa vieille mère impotente. Bref, sa vie s'est dégradée en un réseau d'habitudes, de rites et de soumissions. Mais à l'intérieur de cette cage où Chim tourne en rond, sa mémoire veille - une mémoire vacillante, certes, rongée d'amnésie, mais hantée par l'obsession de se ressaisir, par la nostalgie d'un « avant » lumineux, alors que l'oncle Joachim vivait encore et lui promettait un avenir glorieux. Et c'est justement la trajectoire erratique de cette mémoire en quête d'elle-même que nous restitue ce texte envoûtant et sensible, où l'on retrouve, comme épanouis, la poésie et l'humour si personnels du « Petit Bout du L », le premier roman de l'auteur.
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«Marie Henry, Gauguin et les autres», un récit illustré par Claude Huart. Un ouvrage qui sous trois angles différents, parle de la vie de Marie Henry. Il y a Marie qui se raconte, le narrateur qui, en prenant appui sur une vérité historique, donne un éclairage différent. Mais surtout, il y a la voix de Jeanne, une voisine de Marie qui apporte au récit un oeil extérieur, celui de la société des femmes d'alors, une voisine qui danse sur un pied entre envie et jalousie.
Gauguin et ses amis arrivèrent en 1889 à l'Auberge de la Plage tenue par Marie Henry durant l'hiver 89.
Une certaine Marie Poupée (en raison de son jolie visage), connue sous le nom de Marie Henry. Née en 1859 et décédée en 1945. Pendant l'hiver 1889, plusieurs artistes ont peint les murs, plafonds et vitres de la salle à manger, donnant au lieu un caractère insolite. On y voit la touche de Paul Sérusier, ou Jacob Meyer de Haan.
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Comme chaque année, au mois d'août, Claire se lance dans des travaux de couture frénétiques pour enrayer l'agitation que provoque le départ en vacances de ses enfants. Patiemment, elle coud des coussins, seule dans le petit bout de la maison en forme de L qu'elle habite en pleine région humide. Et ses souvenirs se déroulent : mère morte au carmel, père disparu, le mari qui s'en est allé, l'amant qui ne s'attarde jamais. Elle ne s'insurge pas contre le vide de son existence, mais elle aimerait tant que quelqu'un lui dise « Claire » plutôt que ces appellations interchangeables « Maman », « Madame », « ma pauvre chérie »... Elle aimerait aussi voir une fois la couleur du ciel en zone sèche, là où il ne pleut jamais. Alors, elle rassemble ses affaires et se lance dans ce qui ne peut être qu'une modeste aventure. Marie Le Drian nous livre ici un récit tendre, ironique où les phrases brèves et les mots simples épousent parfaitement l'état d'esprit de l'héroïne. Le petit bout d'une vie qui remplit le lecteur d'une allégresse vaguement coupable.