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Prix
Nicolas Werth
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La route de la Kolyma ; voyage sur les traces du Goulag
Nicolas Werth
- Alpha
- Histoire
- 15 Janvier 2025
- 9782383881339
Durant plus d'un mois, Nicolas Werth, spécialiste reconnu des politiques de violence en URSS et de l'histoire du Goulag en particulier, et ses compagnons de voyage vont sillonner la Kolyma, région symbole du goulag, la plus éloignée et la plus inaccessible, à la recherche des dernières traces du plus grand ensemble concentrationnaire soviétique. Durant 25 ans, entre 1930 et le milieu des années 1950, 20 millions de soviétiques sont passés par ces camps, 2 millions sont morts au Goulag, plus d'un million ont été exécutés.
Nicolas Werth a retrouvé les traces des derniers survivants. Il a visité les rares musées, nés généralement d'initiatives privées, où sont exposés des rares vestiges de la civilisation goulagienne; encore conservés. Il a sillonné les pistes de la Kolyma, construites par les détenus eux-mêmes, pour tenter de retrouver les restes des camps de travail forcé, où les détenus extrayaient, dans des conditions extrêmes (-50 °C l'hiver), l'or, grande richesse de la Kolyma, le cuivre, l'uranium et d'autres minerais.
Une quête souvent vaine, tant les traces se sont effacées dans ce milieu que l'homme n'a jamais véritablement conquis. La nature a repris ses droits, la taïga et la toundra ont englouti les derniers vestiges des camps. Dans ces conditions, comment l'historien peut-il encore appréhender cette civilisation disparue? À travers les seules archives administratives, les récits des derniers survivants?
Ce voyage à la recherche de la Kolyma perdue est aussi une réflexion sur le métier d'historien.
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Le 24 février 2022, l'opinion mondiale découvre avec stupeur le discours de Vladimir Poutine justifant l'invasion de l'Ukraine, au prétexte de faire cesser un «génocide» exercé par un régime qu'il convient de «dénazifer». Cette extraordinaire falsification de l'histoire s'inscrit dans le droit fil du grand récit national construit au cours des vingt dernières années par Vladimir Poutine et dont l'ONG Mémorial fit les frais en 2021. Ce récit, exaltant la grandeur d'une «Russie éternelle» face à un Occident agressif et décadent, n'admet aucune contestation pour servir les intérêts géopolitiques d'un régime dictatorial et répondre aux attentes d'une société désorientée suite à l'effondrement du système soviétique. Ce Tract éclaire les origines de cette distorsion des faits historiques et la façon dont elle est mise en oeuvre pour légitimer la première guerre du XXI? siècle sur le continent européen.
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Le communisme au village : la vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à la Collectivisation
Nicolas Werth
- Belles Lettres
- Le Gout De L'histoire
- 3 Novembre 2023
- 9782251455020
Basé sur des sources inédites longtemps inaccessibles dans les bibliothèques de recherche et les archives en URSS, cet ouvrage, à la fois d'ethnographie et d'histoire politique, explore la force et la cohésion du monde paysan face au monde extérieur et hostile de la ville et du pouvoir soviétique entre les révolutions de 1917 et la Seconde guerre mondiale. Il plonge dans le quotidien et les mentalités d'un monde rural ressorti - paradoxalement - plus traditionnel, voire plus archaïque, qu'avant la Première guerre mondiale et les révolutions de 1917. La grande réforme agraire menée par les paysans eux-mêmes a renforcé l'organisation sociale très particulière fondée sur une sorte de self-government paysan symbolisé par la toute puissance de la commune rurale, responsable de la marche au quotidien des affaires paysannes.
L'ouvrage décrit la lutte entre « l'ancien » - cette organisation et cette culture paysanne si spécifiques, et le « nouveau », c'est à dire les valeurs bolcheviques fondées sur une vision marxiste des luttes de classes dans les campagnes entre « paysans pauvres » et « paysans riches », les fameux « koulaks ». Cette lutte culmine lors de collectivisation forcée des campagnes lancée en 1929 par Staline.
Cette collectivisation forcée a non seulement réactivé la fracture profonde entre les « deux Russies », une Russie urbaine, industrielle et dominante et une Russie rurale, politiquement dominée, isolée et repliée sur elle-même ; elle a été bien plus que l'expropriation des paysans et leur embrigadement dans des kolkhozes : elle a détruit, définitivement, une culture, un mode de vie, une civilisation paysanne.
Elle a entraîné une véritable « dépaysannisation » de la paysannerie, véritable révolution anthropologique qui transforma le petit propriétaire paysan en un kolkhozien, un être indolent, paresseux et clochardisé, qui n'avait plus le goût de travailler une terre et de soigner des bêtes qui ne lui appartenaient plus. -
Staline
Vincent Delmas, Christophe Regnault, Fernando Proietti
- Glénat
- Ils Ont Fait L'histoire
- 20 Novembre 2019
- 9782344032527
Il est aisé de gagner lorsqu'on n'a plus d'ennemis...
Début 1922. Staline, alors secrétaire général du Comité Central du Parti communiste, met tout en oeuvre pour prendre la place de Lénine, dont la santé décline. Mais sa capacité à gouverner est sérieusement mise en doute par son mentor lui-même. Après sa mort, une lettre écrite par Lénine, et allant dans ce sens, est d'ailleurs diffusée auprès des dirigeants du Parti. Alors déterminé à faire oublier cette vérité, Staline s'applique à éliminer un à un ses opposants, d'abord par d'habiles manoeuvres politiques, puis de manière radicale et expéditive. C'est le début d'une purge qui durera plus de quinze ans...
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Histoire de l'Union Soviétique de Lénine à Staline (1917-1953)
Nicolas Werth
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ?
- 20 Octobre 2021
- 9782715408760
Octobre 1917 : dans le tumulte de la Grande Guerre, le coup d'État bolchevique apparaît comme un épisode parmi d'autres. Mars 1953 : la mort de Staline fait la Une des journaux du monde entier. Entre-temps, l'URSS est devenue la seconde puissance mondiale. Le modèle soviétique se pose en concurrent de la démocratie libérale. Il inquiète les uns et fascine des millions d'autres, qui ne connaissent de l'URSS que les images embellies filtrant de ce lointain pays. De la révolution d'Octobre à la mort de Staline en passant par la NEP, le pacte germano-soviétique et la constitution d'un bloc soviétique, Nicolas Werth retrace les premières décennies de l'URSS et pose le problème de la continuité et des ruptures entre la théorie léniniste et la pratique stalinienne.
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Au soir du 1er décembre 1934 - jour de l'assassinat du chef du Parti de Leningrad, Sergueï Kirov -, Staline ordonne d'élargir et d'accélérer la répression de tous les suspects de la « préparation d'actes terroristes ». Le signal de la plus gigantesque répression policière du xxe siècle est donné. Pendant quatre ans, des milliers de responsables du régime soviétique vont être arrêtés, emprisonnés et souvent exécutés. La liquidation de tous les anciens opposants à Staline va s'étendre, par cercles concentriques, à la majeure partie des cadres dirigeants. Les accusés, soumis à des procès publics, avoueront unanimement les crimes les plus abominables et les plus invraisemblables. Une fraction notable de l'opinion internationale quant à elle se cantonnera dans une expectative prudente, voire s'aveuglera sur ces mascarades judiciaires. Nicolas Werth retrace ici, parallèlement au récit mouvementé des « grands procès », la genèse et la dynamique de ce moment paroxystique de la logique totalitaire. Il le fait en tenant compte des données nouvelles et des discussions historiques récentes. Au-delà des banalités sur le culte de Staline ou des généralités sur le totalitarisme, l'auteur apporte des clefs d'interprétation qui permettent de mieux cerner cette période tragique.
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Histoire de l'Union soviétique de Khrouchtchev à Gorbatchev (1953-1991)
Nicolas Werth
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ?
- 20 Janvier 2021
- 9782715405769
À la mort de Staline en 1953, l'Union soviétique passe d'un système totalitaire à un système autoritaire et policier dans lequel la dictature du Parti demeure intacte avec, au fil des ans, une prolifération d'espaces d'autonomie. Une nouvelle société, des économies parallèles, des contre-cultures se développent que le pouvoir ne peut plus maîtriser et qui conduisent en 1991 à l'implosion de l'URSS. De la guerre froide à la perestroïka, Nicolas Werth retrace les dernières décennies de l'Union soviétique.
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Histoire de l'URSS
Nicolas Werth
- Que Sais-Je ?
- La Bibliotheque Que Sais-je ?
- 8 Janvier 2020
- 9782715402447
De la chute du tsar à celle du dernier président du Soviet suprême, retour sur plus de sept décennies d'une histoire complexe et mouvementée, marquée par deux guerres mondiales et la guerre froide. Combien y a-t-il eu réellement de révolutions en Russie en 1917 ? Entre léninisme et stalinisme, continuité ou rupture ? Quelles sont les causes de l'effondrement de l'empire soviétique ?
À ces questions et à de nombreuses autres, Nicolas Werth apporte des réponses claires et documentées. Une somme de référence, où il dresse l'inventaire d'une certaine idée de l'utopie communiste devenue réalité.
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Les grandes famines soviétiques
Nicolas Werth
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ?
- 8 Janvier 2020
- 9782130800002
En seulement deux ans, de l'été 1931 à l'été 1933, près de 7 millions de Soviétiques - dans leur immense majorité des paysans - moururent de faim. En cause ? Non pas la guerre ou de mauvaises récoltes ; ni la sècheresse ni les inondations ; mais une volonté politique d'une extrême violence : la collectivisation forcée des campagnes mise en oeuvre à partir de 1930 par le régime stalinien.
Ultime épisode d'un affrontement entre l'État et les paysans, commencé peu après la prise du pouvoir par les bolcheviks, ces famines, symboles de régression absolue, sont restées l'épisode tabou de l'expérience soviétique, censément porteuse de progrès et de modernité.
Nicolas Werth en retrace l'histoire avec précision et intelligence, dressant un état des lieux de la recherche sur un événement central de l'histoire européenne, trop méconnu de ce côté-ci du continent.
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Février 1917. L'empire de Nicolas II s'enlise dans la guerre. Les failles de l'économie russe, dont la modernisation est restée inachevée, apparaissent au grand jour. Entre l'autocratie des Romanov et une société en pleine mutation, le fossé se creuse.
Quelques jours suffiront pour renverser le tsar. Sa chute ouvre la voie à une expérience démocratique unique dans l'histoire multiséculaire de la Russie, une expérience qui durera moins de huit mois : en octobre 1917, les bolcheviks, conduits par Lénine, prennent le palais d'Hiver...
Ce sont ces événements de l'année 1917 que raconte avec passion Nicolas Werth. Dépassant le clivage entre les interprétations soviétique et libérale, il s'attache à analyser non pas une seule révolution politique, mais une multiplicité de révolutions sociales et nationales.
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Le livre noir du communisme ; crime, terreur, répression
Stéphane Courtois, Jean-Louis Panné, Karol Bartosek, Jean-Louis Margolin, Andrzej Paczkowski
- Agora
- 3 Septembre 2009
- 9782266191876
Pourquoi les hommes mettent-ils en place des régimes qui les détruisent ? À l'origine de la révolution bolchevique de 1917, il y eut en effet une utopie et un idéal de justice et d'égalité Alors comment ce rêve de liberté et de fraternité a-t-il pu engendrer l'un des pires systèmes totalitaires et le règne de la terreur ? Comment une idéologie a-t-elle inspiré une machine à briser, à intimider, à asservir, et entraîné des génocides de masse ?
Un siècle ou presque aura été nécessaire pour admettre l'étendue des crimes communistes et dresser le bilan de la tyrannie de Lénine et Staline, reproduite ensuite par Mao, Ho Chi Minh ou Castro. Le rejet de ce système par la plupart des peuples concernés, l'ouverture des archives, le témoignage des survivants ont permis à une équipe d'historiens d'établir cet inventaire de la persécution, de la déportation, de la famine organisée et du massacre d'État.
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Cette anthologie a pour ambition de mettre en résonance deux types de sources : les témoignages de ceux qui sont passés par le plus grand et le plus durable système concentrationnaire du XXe siècle, et les archives produites au quotidien par la bureaucratie qu'a été le Goulag, Direction Principale des Camps. Ou pour le dire autrement, confronter deux visions - celle du détenu et celle de l'administration concentrationnaire.
La littérature :
Les textes des témoins représentent un des éléments essentiels permettant de comprendre le phénomène concentrationnaire soviétique. C'est en grande partie grâce à la traduction d'oeuvres littéraires, et tout spécialement d'Une journée d'Ivan Denissovitch puis, une dizaine d'années plus tard, de L'Archipel du Goulag d'Alexandre Soljenitsyne, que cet univers acquiert une visibilité dans l'espace occidental. Cette littérature de témoignage constitue une trace essentielle des violences aux côtés des lieux, des documents d'archives et d'autres formes de postérité du Goulag (sociales, économiques, etc.). Elle est habitée par un souci mémoriel et/ou commémoratif : construire une trace de l'événement, créer un monument pour les morts. Cette dimension sera notamment explorée à partir des images du corps qui abondent dans les écrits sur les camps : corps souffrant, corps amputé, corps dégradé ; corps individuel, corps collectif. La littérature du Goulag constitue un corpus stratifié qui reflète les différentes étapes des répressions et donc l'évolution de l'institution concentrationnaire elle-même : ainsi les témoignages émergeant au moment de la Perestroïka diffèrent-ils de ceux écrits pendant les années du Dégel, lesquels sont très différents de ceux de l'immédiat après-guerre. Cette littérature documente non seulement la réalité des camps mais aussi la façon dont les identités individuelles et collectives ont pu être façonnées par la violence extrême. Les répressions staliniennes n'ayant fait l'objet d'aucune condamnation dans l'espace judiciaire, et en l'absence de témoignages produits à la barre, les textes littéraires ont constitué pendant une longue période la preuve principale de l'événement et ont porté l'entière responsabilité de cette attestation. En recourant à différentes formes de narration, les écrits des témoins contribuent bel et bien à rendre cette expérience de la violence extrême intelligible, lui donnent valeur de contenu culturel et en font un objet de pensée universel.
Les archives :
Depuis le milieu des années 1990, l'exploitation des archives du Goulag a considérablement enrichi notre connaissance du système concentrationnaire soviétique. Au terme de dix ans de travail mené par une équipe d'une quinzaine d'historiens, dont Nicolas Werth, est parue à Moscou la monumentale Istoria Stalinskogo Gulaga en 7 volumes, qui constitue à ce jour la publication de documents d'archives la plus complète sur cet univers concentrationnaire. Cette somme analyse le système du Goulag dans son ensemble et sous ses différents aspects, à la fois comme un lieu de répression politique et de « refonte » des détenus, comme un système économique de travail forcé, comme une immense administration constituant un véritable « État dans l'État », comme une société avec ses codes, sa sociabilité, ses conflits internes, sa vie quotidienne. Certes, l'immense « littérature bureaucratique » (en 1950, l'appareil central du Goulag reçut pas moins de 133 000 rapports écrits rendant compte de « la situation sur place ») est de qualité très inégale, entre « rapports de parade » adressés régulièrement par les plus hautes autorités du Goulag au ministre de l'Intérieur et documents internes échangés aux échelons plus modestes de l'appareil bureaucratique, généralement beaucoup plus informatifs et directs. Ces textes apportent un regard radicalement différent - et très instructif - sur le système concentrationnaire vu par ceux qui étaient en charge de son fonctionnement quotidien. Ils permettent, pour la première fois, de confronter le vécu du détenu, tel que nous le rapportent les témoignages, et celui du gardien, du chef de camp, du responsable de l'une des innombrables sections et directions culturelles, éducatives, économiques, administratives de cette immense machine bureaucratique qu'était la Direction principale des camps.
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Être communiste en U.R.S.S. sous Staline
Nicolas Werth
- Folio
- Folio Histoire
- 12 Octobre 2017
- 9782072748455
Le Parti sous Staline : non pas l'appareil et son sommet, mais, pour une fois, le parti des communistes. On connaît les statistiques des adhérents, mais pourquoi et comment devient-on communiste? On connaît les grands thèmes de l'idéologie stalinienne, mais quelle formation politique et morale recevait le militant de base? On connaît les fluctuations de la Ligne générale, mais quelles étaient, au jour le jour, les tâches des militants? On connaît la lutte au sommet entre Staline et Trotski, mais quel écho cette lutte avait-elle à la base et que représentait le trotskisme pour le militant ordinaire? On connaît les grands procès de Moscou, mais comment les militants organisaient-ils la chasse aux «éléments politiquement douteux» ou «socialement étrangers»?
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Une somme brillante éclairant les méandres politiques autant que sociétaux du régime soviétique de sa naissance à sa chute. En voici le sommaire :
1. A l'est, le front oublié.
2. La prise du pouvoir par les bolcheviks.
3. Les manuscrits censurés de Lénine.
4. Feliks Dzerjinski, les débuts du KGB.
5. Les pogroms des guerres civiles russes.
6. De l'amour libre à l'ordre moral.
7. Les paysans contre Staline.
8. Comment Staline a-t-il affamé l'Ukraine ?
9. Y eut-il un génocide en Ukraine ?
10. Etre communiste en URSS sous Staline.
11. La vérité sur la Grande Terreur.
12. Les 900 jours de Leningrad.
13. Pourquoi les Soviétiques ont gagné la guerre ?
14. Goulag : les vrais chiffres.
15. Les derniers jours du tyran.
16. URSS 1954: Opération Terres vierges.
17. Révélations et silences d'un « Rapport secret ».
18. Le dimanche rouge de Novotcherkassk.
19. La grande stagnation.
20. Tchernobyl : enquête sur une catastrophe annoncée.
21.URSS : les mécanismes de la corruption.
22. Les ruines de l'Empire.
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Russie et communisme sont-ils accidentellement liés ? L'histoire de l'Union soviétique doit-elle être traitée indépendamment de l'histoire russe ? Est-elle l'histoire d'un peuple ou celle d'un régime et de ses dirigeants ?
Ce manuel, brossant un panorama complet des trois quarts de siècle qu'a duré l'Union soviétique, se propose de restituer, au-delà des clivages idéologiques et des dogmatismes, l'histoire de la Russie au XXe siècle. Profitant des nouvelles connaissances mises au jour par l'ouverture des archives de l'Union aux historiens, il dévoile les rouages de relations de pouvoir plus complexes qu'on ne le croit. Mais, surtout, il montre que faire l'histoire de l'Union soviétique, c'est aussi éclairer la vie d'un peuple partagé entre adhésion et résistance passive.
En somme, il révèle un moment essentiel de l'histoire millénaire de la Russie.
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L'ivrogne et la marchande de fleurs ; autopsie d'un meurtre de masse 1937-1938
Nicolas Werth
- Points
- Points Histoire
- 17 Février 2011
- 9782757818640
Été 1937 : les grandes purges de l'armée et des dirigeants politiques initiées par Staline battent leur plein en Union soviétique. Mais ces exécutions bien connues masquent en fait un événement bien plus considérable, que Staline a programmé dans le plus grand secret. Le 30 juillet 1937 s'ouvre une vague de terreur sans précédent qui fait 750 000 victimes en moins d'un an : ex-koulaks, nobles, prêtres, asociaux, étrangers, jusqu'aux " enfants de moins d'1 an socialement dangereux "... sont fusillés comme " ennemis du peuple ". Bientôt, la machine s'emballe et les exécuteurs zélés partent à la chasse aux victimes pour augmenter leurs chiffres. Nul n'y échappe, pas plus un simple ivrogne accusé d'avoir cassé une bouteille qu'une marchande de fleurs condamnée pour haute trahison.Tout en analysant les causes de cet incroyable meurtre de masse, véritable crime administratif, Werth brosse les portraits dramatiques des acteurs de la persécution et de leurs victimes anonymes. Et met au jour les rouages d'une répression de masse conçue avec l'implacable rigueur d'une entreprise d'ingénierie sociale.
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Le premier livre sur l' autre goulag et sur la purification sociale entreprise par Staline.
Voici le premier livre en français sur l' autre goulag, édifi é par Staline et Iagoda (chef du Guépéou), son ministre de l'Intérieur , aux fins de purifi er socialement l'Union soviétique. Sur l' île aux cannibales , ont été déportés 6 000 éléments socialement nuisibles . Isolés dans cet endroit désolé, Nazino, perdu au milieu du fleuve Ob, les déportés débarqués sans provisions ni outils ont subi la torture de la faim au point de s'entre-dévorer. Passé sous silence pendant soixante ans, l'épisode est aujourd'hui révélé par Nicolas Werth. Sa reconstitution permet de comprendre le fonctionnement des peuplements spéciaux , elle met en évidence une élimination inévitable, sinon programmée, autant que l'absence de coordination entre les différents maillons de la chaîne répressive. Elle montre aussi la violence sociale qui régnait en Sibérie, terre de déportation et de colonisation. Enfin L'Ile aux cannibales offre un fascinant cas de perte des repères humains quand les individus sont soumis à une situation extrême dans un lieu clos. L'Ile aux cannibales, c'est l'histoire d'une décivilisation en plein XXe siècle.
Nicolas Werth, directeur de recherche au CNRS, outre sa participation remarquée au Livre noir du communisme, a publié dans la collection tempus : La Terreur et le Désarroi. Ce livre a été traduit dans six pays. -
La terreur et le désarroi ; Staline et son système
Nicolas Werth
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 25 Janvier 2007
- 9782262024628
Métropole d'une religion de salut temporel, l'URSS de Staline fut un empire, élevé sur les ruines des nations européennes après deux guerres mondiales, et la propagandiste d'un message, apparemment universel, qui fascina des peuples du tiers monde ou des intellectuels, autant qu'il répandit une sorte de terreur partout ailleurs.
Nicolas Werth explore les méandres de l'univers soviétique sous Staline. Il montre en quoi le stalinisme, dans la suite logique du léninisme, impose une ligne du parti fixée d'en haut, élimine les déviationnistes là où le parti n'est pas au pouvoir, surveille la pensée pour établir une vérité totale, et propose aux Soviétiques la vision d'un monde peuplé de forces bonnes - les staliniens - et mauvaises - tous les autres, à noyer dans le sang.
Le marxisme était l'exaltation d'un avenir postcapitaliste meilleur, le stalinisme fut l'exaltation d'une société asservie.
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LE GOULAG : des camps soviétiques de travaux forcés au fin fond de la Sibérie dont l'existence fut révélée à travers le monde en 1973 par l'écrivain Alexandre Soljenitsyne. Au-delà de cette simple phrase, que sait-on du Goulag ? Quand cela a-t-il commencé ? Combien de détenus, de morts ? Quels étaient les motifs d'arrestation ? Y avait-il des femmes, des enfants ? Dans quelle mesure ce système a-t-il participé au développement économique de l'URSS ?
Le Goulag, acronyme de Direction centrale des camps, est l'un des systèmes répressifs les plus impitoyables et les plus meurtriers du XXe siècle. Par son gigantisme, par sa longévité, par le nombre de ses victimes, il est hors norme : des milliers de camps et des millions de zeks contraints de travailler jusqu'à l'épuisement dans le froid, le dénuement, l'isolement, le manque total d'hygiène, la peur, la faim et l'humiliation... De la fin des années 1920 au milieu des années 1950, 20 millions de Soviétiques sont passés par les camps du Goulag, 6 millions ont été déportés, 4 millions ne sont jamais revenus ni des camps ni de la déportation. L'enjeu fondamental de ce livre est de raconter, de décrire et d'expliquer cette entreprise de production et de déshumanisation dont l'existence a longtemps été occultée à l'Est et niée à l'Ouest.
L'originalité de Goulag, une histoire soviétique est d'allier, pour la première fois, un récit historique nourri des recherches les plus récentes avec un descriptif concret de la vie et de la violence des camps, du travail des zeks, s'appuyant sur une riche iconographie (photographies, dessins, cartes, documents administratifs, statistiques) dont une large partie d'inédits issus de l'ONG russe Memorial. En complément, l'ouvrage propose de nombreux encadrés : les grands chantiers (canal mer Blanche-mer Baltique, la Voie morte), les camps emblématiques (les Solovki, la Kolyma, Vorkouta...), les grands témoins (Soljenitsyne, Chalamov, Guinzbourg, Margolin, Rossi, Buber-Neumann), mais aussi les témoignages de victimes anonymes.
Par les auteurs de la série documentaire Goulag, une histoire soviétique (une production Kuiv - Michel Rotman ; diffusion Arte).
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Revue questions internationales n.118 : l'Ukraine entre Est et Ouest
Tatiana Katsoueva-jean, Jacques Rupnik, Denis Eckert, Dominique Arel
- Documentation Francaise
- Revue Questions Internationales
- 19 Avril 2023
- 9782111577763
Au coeur de l'actualité internationale depuis l'invasion russe, l'Ukraine demeure aussi paradoxalement un pays méconnu. Pays le plus vaste de l'ensemble du continent européen après la Russie, l'Ukraine comptait 44 millions d'habitants en février 2022. Sa trajectoire politique et économique s'est avérée particulièrement chaotique depuis son accession à l'indépendance en 1991. Ce numéro de Questions internationales s'attache à rendre accessibles les principaux enjeux géopolitiques du conflit actuel et les spécificités de l'identité de ce pays européen entre Est et Ouest.
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Histoire de l'Union soviétique ; de Khrouchtchev à Gorbatchev (1953-1991) (4e édition)
Nicolas Werth
- Que Sais-Je ?
- 22 Mars 2013
- 9782130620099
A la mort de Staline en 1953, l'Union soviétique passe d'un système totalitaire à un système autoritaire et policier, mais où la dictature du Parti demeure intacte. Si le système semble immuable en façade, les espaces d'autonomie prolifèrent au fil des ans. L'URSS est rongée par le vieillissement de ses dirigeants, qui atteint son apogée sous Brejnev. Sa situation économique ne cesse de se dégrader.
Une nouvelle société, des économies parallèles, des contre-cultures se développent, et le pouvoir ne peut plus les maîtriser, conduisant l'Union soviétique à l'implosion en 1991.
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1917, la Russie en révolution
Nicolas Werth
- GALLIMARD
- Decouvertes Gallimard
- 16 Septembre 1997
- 9782070534159
Désorganisée par la guerre, affaiblie par l'opposition politique, la russie sombre lentement.
Dans la capitale de l'empire, petrograd, soumise au froid et à la faim, une révolution spontanée éclate, forçant le tsar nicolas ii à abdiquer. un gouvernement provisoire se met en place tandis que, pour la première fois, ouvriers, paysans, soldats s'expriment, revendiquent et agissent dans des milliers de soviets et comités. le pays est " en révolution ". en quelques mois, se créent les conditions du succès d'une minorité agissante, le parti bolchévique de lénine, qui, le 26 octobre, au terme d'une insurrection armée, établie la " dictature du prolétariat ".
Momentanément, coup d'etat politique et révolution sociale convergent. dans un récit vif et clair, nicolas werth restitue l'intensité de cette année 1917, porteuse d'un magnifique espoir de justice et de liberté, mais évoque aussi les malentendus et les mythologies que la " grande révolution d'octobre ", première révolution socialiste de l'histoire, a fait naître.
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Le journal de Maria ; une institutrice soviétique dans la guerre ; 1941-1944
Nicolas Werth
- Autrement
- L'atelier D'histoire
- 1 Octobre 2014
- 9782746735491
«J'ai consigné sur ces pages toutes mes pensées, toutes mes souffrances... Je n'ai rien embelli, je n'ai pas mis de fard, je n'ai fait que rapporter la vérité. Du coup, c'est peut-être un peu sec, pardonnez-moi:je ne suis pas poète - je suis écrivain.»
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Histoire de l'Union soviétique, de Lénin à Staline (1917-1953)
Nicolas Werth
- Que Sais-Je ?
- 5 Avril 2017
- 9782130792901
Octobre 1917 : dans le tumulte de la Grande Guerre, le coup d'État bolchevique apparaît comme un épisode parmi d'autres. Mars 1953 : la mort de Staline fait la Une des journaux du monde entier. Entre-temps, l'URSS est devenue la seconde puissance mondiale. Le modèle soviétique se pose en concurrent de la démocratie libérale. Il inquiète les uns et fascine des millions d'autres, qui ne connaissent de l'URSS que les images embellies filtrant de ce lointain pays.
De la révolution d'Octobre à la mort de Staline en passant par la NEP, le pacte germano-soviétique et la constitution d'un bloc soviétique, cet ouvrage retrace les premières décennies de l'URSS et pose le problème de la continuité comme des ruptures entre la théorie léniniste et la pratique stalinienne.