Le sol inondé, à certaines périodes de l'année, d'un café vénitien, sous les procuraties ; le service de porcelaine blanc et orangé du café greco à rome ; les murs de miroirs et de mogano, d'acajou sombre et poli, du baratti à turin.
C'est à la fascination pour ces endroits immatériels, transitoires par essence, que ce petit livre veut donner corps. en brassant, sans fausse pudeur, réminiscences, descriptions, anecdotes, bavardages - sinon médisances - sur des rites perdus, des boissons merveilleuses, des muphtis d'arabie, des amoureux lunatiques et des excentriques de toutes sortes, parmi lesquels le regretté tabacchino, chien, amateur de café, dont l'émouvant éloge funèbre, qu'on lira ici, fut justement prononcé dans le lieu qu'il hanta, l'air gourmand, le regard vide, une vie durant.
Publié à l'origine en 1984, quelques cafés italiens parait ici dans une version définitive, corrigée et augmentée.
Ce livre est le premier d'importance consacré à ce groupe de jeunes artistes du Paris des années 1920, qui ont été les seuls, à l'époque, à essayer de dépasser ce qui s'était figé dans l'art abstrait en poursuivant une nouvelle forme de peinture figurative. Les oeuvres de Christian Bérard, Pavel Tchelitchew, Eugène et Léonide Berman - qui comprenaient également des dessins de théâtre, d'opéra et de ballet - ont suscité l'admiration de Gertrude Stein, George Balanchine, Edith Sitwell et Christian Dior, entre autres. L'oeuvre aux accents souvent nostalgique du groupe, présenté par Patrick Mauriès dans ce livre richement illustré, est une véritable découverte pour le public d'aujourd'hui.
Au tournant des années 2000, François-Xavier Lalanne entama une collaboration avec les Presses de Serendip en illustrant un choix personnel de fables de La Fontaine, projet qui lui tenait à coeur depuis longtemps et qu'il n'avait pu jusqu'alors mener à bien.
Renouant avec l'art de la gravure et s'étant pris au jeu, il imagina dans la foulée un Bestiaire ordinaire, consacré aux animaux et insectes qui nous entourent, dont il accompagna les images d'une suite de petits textes à l'esprit et l'humour remarquables.
De ce qui devait être un volume unique, sortit finalement un triptyque : le Bestiaire ordinaire fut suivi d'un Bestiaire nécessaire, exaltant la faune domestique, puis d'un Bestiaire légendaire, peuplé de créatures fabuleuses, du centaure à Mickey. En un défi supplémentaire, chaque planche de ce triptyque se devait d'être exécutée dans une technique différente, reflet de la diversité du réel : de la gravure sur bois à la photo, en passant par la lithographie, la pointe sèche et l'héliogravure.
Limités à soixante-quinze exemplaires, imprimés à la main sur velin d'Arches, ces volumes n'ont guère quitté le secret des cabinets de collectionneurs et n'ont été vus que d'une poignée d'amateurs. Ils battent désormais des records en vente publique.
Le présent volume rassemble pour la première fois l'ensemble des planches des trois Bestiaires (y compris celles, restreintes à dix exemplaires, des tirages de tête). Mettant en regard gravures et sculptures, il illustre superbement la dimension graphique d'un univers dont on connaissait essentiellement la valeur plastique. Il offre ainsi une véritable révélation sur un aspect totalement méconnu de la création de Claude et Francois-Xavier Lalanne, artistes dont l'oeuvre est aujourd'hui saluée par la consécration internationale.
Connu jusqu'à présent des seuls amateurs, le mouvement néo-romantique fut pourtant soutenu dès son apparition, en 1926, par des auteurs aussi considérables que Gertrude Stein, Jean Cocteau, Julien Green ou René Crevel. Regroupant une poignée de jeunes artistes, il ouvrait une nouvelle voie face aux diktats de l'abstraction et du cubisme qui dominaient alors le monde de l'art.
Connu jusqu'à présent des seuls amateurs, le mouvement néo-romantique fut pourtant soutenu dès son apparition, en 1926, par des auteurs aussi considérables que Gertrude Stein, Jean Cocteau, Julien Green ou René Crevel.
Regroupant une poignée de jeunes artistes, dont le plus connu est aujourd'hui Christian Bérard, il ouvrait une nouvelle voie face aux diktats de l'abstraction et du cubisme qui dominaient alors le monde de l'art.
Assimilé par certains à une variante du surréalisme ou à un secteur de l'art fantastique, il illustrait cependant une vision esthétique totalement singulière : art de l'exil et de la mélancolie, mais aussi du jeu avec les apparences et l'illusion, il répond à des préoccupations qui nous sont désormais proches.
C'est à découvrir la cohérence et la richesse de ce mouvement qu'invite le présent ouvrage : publié à l'occasion de la première exposition consacrée aux néo-romantiques par le musée Marmottan Monet à Paris, il rassemble plus d'une centaine d'oeuvres, jamais reproduites pour la plupart, ainsi qu'un choix de textes inédits ou introuvables, constituant un apport considérable à notre connaissance de ces artistes qui, pour n'avoir jamais voulu se plier à une théorie ni aux ordres d'un chef, disparurent dans les marges de l'histoire de l'art moderne.
La Maison Lesage incarne la quintessence de la haute-couture en matière de broderie. Fondés en 1858 puis rachetés en 2002 par Chanel, ses ateliers de création ont produit plus de 70 000 broderies et ont collaboré avec les couturiers les plus exceptionnels : Elsa Schiaparelli, Hubert de Givenchy, Cristobal Balenciaga, Christian Dior, Yves Saint Laurent, Valentino, Alexander McQueen... Cet élégant ouvrage nous ouvre les portes des archives de la Maison Lesage et nous fait entrer dans le monde privé des chefs-d'oeuvre de l'artisanat de haute volée.
Dans ce premier ouvrage visant à retracer les différentes représentations de l'androgynie, Patrick Mauriès a sélectionné les images les plus étonnantes qui illustrent le brouillage des genres, dont celles des photographes David Sim, Bruce Weber, Patrick Demarchelier, etc. Plus qu'un recueil d'images, Androgyne replace ce qui apparaît comme une tendance actuelle dans son contexte historique, entre littérature et peinture, et interroge l'aspect revendicatif qui fait aujourd'hui partie intégrante de l'androgynie. Également disponible en anglais (9780500519356).
Extraordinaire créatrice de bijoux, qui a travaillé pour Balenciaga, Schiaparelli, les Windsor ou Leonor Fini, parmi tant d'autres, Lina Baretti, disparue en 1994, ne s'adressa qu'à un cercle de happy few, ce qui contribua à son total effacement de la mémoire de la mode.
Stupéfiants d'invention et de beauté formelle, ses bijoux se distinguent par le choix résolu de matériaux « pauvres » - liège, mica, velours « sabrés », cannetille, perles - et par un esprit proche de celui de Fulco di Verdura ou de Jean Schlumberger.Les formes naturelles de son enfance en Corse - coquillages, élytres de scarabées, ancolies, pommes de pin, écailles de poissons - soutiennent son inspiration tout au long de son trajet, jusque dans les années 1970. Précises et fragiles, scintillantes et minutieuses, ces découpes de fines feuilles de métal aux surfaces chatoyantes ont la légèreté et la souplesse des vrilles de la vigne.
Première monographie consacrée à cette créatrice singulière, ce livre est une véritable révélation, rassemblant ses bijoux et parures les plus remarquables, en même temps qu'il offre un nouvel aperçu sur les cercles artistiques et mondains d'après-guerre.
An elegant collection of Christian Dior's maxims on style, women and inspiration, presented in a fashionable gift format.
Credited with creating some of the most luxurious and spectacular haute couture pieces of all time, Christian Dior became a fashion icon overnight in 1947 with the launch of his 'New Look' - sumptuous hourglass silhouettes that provided a welcome tonic to the austerity of wartime. Its wild success, and the global fame that ensued, was built on the designer's subtle understanding of fashion, couture, style, elegance and women - a perspective and insight best revealed in Dior's own words, which are gathered here for the first time.
Rightly described as the 'Designer of Dreams' in the recent blockbuster exhibition on the house of Dior that attracted millions of visitors the world over, Christian Dior was an unrivalled arbiter in the world of high fashion. Dior was generous with his advice on all things, from style and how to dress ('No elegant woman follows fashion blindly', he once declared), to his insights into the creative process, invaluable for any budding designer.
Presented in a beautiful package and accessible format, The World According to Christian Dior is the perfect gift for fashion fans, publishing on the occasion of the house's 75th anniversary.
Il y a une énigme Vivant Denon. Cet homme qui traversa tout le XVIII? siècle, au point d'en être, pour Anatole France, l'expression par excellence, a gardé un étonnant silence sur lui-même.Tour à tour diplomate, joli coeur, espion, courtisan, aventurier, graveur, personnage officiel, collectionneur, il est une figure de la cour de Louis XV et de Louis XVI, de la Révolution, du Directoire, du Consulat et de l'Empire, il s'impose dans l'expédition d'Égypte, dirige la politique culturelle de Napoléon et se trouve à l'origine du musée du Louvre.Il écrit quelques textes, invariablement sujets à des querelles d'attribution, et disparaît des mémoires, apprécié des seuls connaisseurs, pour ressurgir soudain, et avec quelle force, dans quelques livres récents.L'étrange parcours (et peut-être le silence) de Dominique Vivant Denon ne manque pas cependant d'exciter très tôt la curiosité; et gravitent, dès le XVIII? siècle, autour de cette figure secrète, témoignages et hypothèses, évocations et tentatives biographiques.C'est la majeure partie de ces reliquiae, d'une qualité littéraire souvent remarquable, que l'on s'est proposé de recueillir ici, rassemblant les fragments d'une biographie par définition lacunaire. S'esquisse ainsi l'image d'un personnage hors du commun, dont il ne nous reste que quelques éclats réfractés dans le regard de spectateurs subjugués.
Louise de Vilmorin revint à de multiples reprises sur cet épisode de son enfance où, de retour de promenade, elle constata avec effroi que sa poupée préférée, la seule, la " poupée chimère ", avait disparu.
Froide et indifférente, sa mère l'avait donnée, pour la distraire, à la fille d'une amie de passage. Louise fit là l'épreuve de l'irréparable, que nous sommes tous appelés à connaître sous une forme ou sous une autre; et vit ensuite dans cet objet perdu la source de tous les objets dont elle aima à s'entourer sa vie durant, élaborant un " art de vivre " qui loin de se réduire à un superficiel sens du decorum lui fut véritablement essentiel.
Ses livres autant que sa vie sont ainsi ponctués de décors magiques et de scénographies rêvées qui renvoient comme autant d'échos de sa fantaisie. C'est à cet art que cet album veut rendre hommage, rassemblant pour la première fois images et portraits par les plus grands photographes (de Beaton à Brassaï), décorations intérieures et photos de famille, tableaux naïfs et dessins de mode, écrits autobiographiques et petits essais : mosaïque, en un mot, de souvenirs et d'objets de plaisir - le plaisir n'étant jamais chez Louise que l'ombre portée d'une légère mais poignante tristesse.
La Maison Lesage incarne la quintessence de la haute-couture en matière de broderie. Fondés en 1858 puis rachetés en 2002 par Chanel, ses atelier de création ont produit plus de 70 000 broderies et ont collaboré avec les couturiers les plus exceptionnels : Elsa Schiaparelli, Hubert de Givenchy, Cristobal Balenciaga, Christian Dior, Yves Saint Laurent, Valentino, Alexander McQueen... Cet élégant ouvrage sous coffret nous ouvre les portes des archives de la Maison Lesage et nous fait entrer dans le monde privé des chefs-d'oeuvre de l'artisanat de haute volée.
Crânes renversés, parchemins déchirés, violoncelles éclatés, livres démembrés : c'est, en apparence, la dépouille de la « vanité » janséniste ou baroque qui reprend chair, en pleine modernité, dans l'oeuvre de Pierre Skira. Oeuvre violemment déplacée, paradoxale, inactuelle ou encore « soliste », pour reprendre le terme dont se flattait un lointain précurseur, le peintre Jean-Étienne Liotard à Genève, au XVIIIe siècle.
On aurait tort de ne voir, pourtant, dans cette coïncidence ou ce retour qu'un simple jeu de citations, l'expression d'une nostalgie ou un désir de reconstitution... Quand bien même persistent ici (au sens de la persistance rétinienne) un registre symbolique, un vocabulaire de formes, ils n'apparaissent jamais que littéralement défaits, pris dans un autre emploi, tenus à distance dans leur proximité même.
Ce livre rassemble pour la première fois, en plus de deux cents illustrations en couleurs, le résultat de trente années d'une recherche patiente et obstinée : « figurative » à l'ère du virtuel, « savante » mais jamais littéraire, sensuelle dans sa rigueur même, exlusivement dédiée, enfin, à la pratique de ce medium minoritaire, tout au long de l'histoire de l'art, qu'est le pastel. Recherche dont l'objet central serait moins l'obsolescence et l'usure des choses qu'au contraire leur miraculeuse résistance, leur présence vibrante sous une exaltante et fragile lumière de deuil.
Autour de 1930, un peu à rebours de l'époque, Serge Roche embrassa la cause du baroque. Fils d'un marchand d'art, qui devait finir aquarelliste réputé, il connut dès l'enfance les artistes qui fréquentaient, à Montmartre, la boutique familiale et n'étaient autres que Picasso, Renoir ou Pissaro. Fasciné par ces oeuvres d'art à la fois virtuoses et invisibles que sont les cadres et les miroirs, il en devint l'archiviste, l'érudit et le galeriste. Sa familiarité avec les décors rococo et les cabinets de glaces de l'Europe baroque, de Venise à Wurtzburg, eut une autre conséquence : il imagina et produisit meubles, objets et décors que se disputerait pendant plus de trente ans une clientèle choisie, de Chanel à Ali Khan. De stuc et de miroirs, ses consoles, ses obélisques, ses cheminées et ses objets décoratifs réinventent le répertoire des styles qui le fascinaient, jouant des brisures de lumière et des reflets d'eau morte des miroirs vieillis. Ses créations prennent place auprès de celles d'autres créateurs, tels André Arbus et Jean-Charles Moreux, qui se refusèrent à considérer l'ornement comme un crime et font aujourd'hui l'objet d'une réévaluation radicale.
Publié en 1979, et depuis longtemps introuvable, ce Second manifeste camp est le premier ouvrage de Patrick Mauriès. Éclairé par les figures tutélaires d'Andy Warhol et de Roland Barthes, ce traité chic, savant et désinvolte, théorique et ironique, en tout cas unique en son genre, tente de redéfinir une notion mise en lumière par l'essayiste Susan Sontag en 1964. « Dandysme postmoderne », ni mondain, ni snob, ni kitsch, et tout cela à la fois, le camp selon Patrick Mauriès navigue entre culture élitiste et mauvais goût assumé. Procédant par fragments, et à coup de références, l'auteur fait cohabiter les films de Werner Schroeter, les publicités Dim, la peinture baroque italienne, la disco, Jean-Jacques Schuhl, la haute couture et la mode vintage, Winnie the Pooh, McDonald's, le salon de thé Angelina, le Palace, etc. Un mélange des genres dont la modernité reste intacte.
Né à Los Angeles en 1957 et prématurément disparu en 1999, David Seidner a laissé une oeuvre aux registres multiples, encore largement méconnue. Dès ses débuts - il avait dix-huit ans lorsqu'il exposa pour la première fois -, ses séries personnelles jouent de l'image du corps et du visage à travers des processus de fragmentation, de découpage, de glissement, de diffraction et de condensation qui provoquent un sentiment proche de ce que Freud nommait « inquiétante étrangeté ».
Collaborateur des revues les plus prestigieuses, de Vogue Italie à Harper's and Queen et Vanity Fair, il assura durant plusieurs saisons les campagnes photographiques de la maison Yves Saint Laurent.
Les deux livres qu'il se vit confier par le Musée des Arts décoratifs - Moments de mode et Le Théâtre de la mode - sont aujourd'hui ardemment recherchés ; ils prennent place auprès d'Artists' Studios, sans doute son ouvrage majeur, où sont rassemblés les portraits, tant photographiques que littéraires, qu'il mit plusieurs années - et toute son énergie - à recueillir, établissant à sa manière une petite histoire de l'art contemporain.
Articulées autour de différents thèmes - corps fragmentés, nus, portraits, ainsi qu'une ultime, et éblouissante, séquence d'orchidées -, les oeuvres ici présentées allient le souci formel le plus extrême à la sensualité la plus raffinée, tout en restant soumises à ce qui fut peut-être le principe directeur de son approche : l'ouverture aux puissances créatrices du hasard, de l'aléa et du changement.
Cet ouvrage, publié à l'occasion de l'exposition « David Seidner » présentée à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent du 2 octobre 2008 au 29 janvier 2009, est le premier à remettre en lumière la force d'une oeuvre que diverses circonstances ont quelque peu maintenue dans l'ombre depuis la mort du photographe.
Charles-Germain de Saint-Aubin fut l'aîné d'une famille qui se consacra à la maîtrise de l'inutile. Virtuoses de l'infime, admirables d'ingéniosité et d'invention, ces figures réputées mineures du XVIII? siècle français furent tour à tour aquarellistes, graveurs, brodeurs, peintres de fêtes, de porcelaines et d'éventails. Ils ne consacrèrent leur énergie qu'à l'élaboration d'un luxe ruineux, à ce superflu qui ne leur était pas destiné et qui définissait l'existence comme dépense.Charles-Germain grava entre autres une suite de Papillonneries humaines, qui annonce Grandville et les surréalistes, reproduite ici dans son ensemble (ainsi que certaines des aquarelles originales qui lui servirent de modèle).
Dans cet étrange quartier de Paris où un Roi Doré donne son nom à une rue, des Enfants Rouges à un hôpital et des Filles Bleues à un couvent aujourd'hui disparu se trouve un endroit discrètement excentrique, consacré à la poursuite de l'animal par l'homme. Habité par les forces sourdes de la nature, il célèbre avant tout l'énigme que représentent pour nous ces êtres sauvages ou proches, réels ou mythiques.
Invité par l'hôte des lieux à en parcourir les salles, à en explorer les recoins, à en découvrir les détails secrets, un écrivain ne tardera pas à s'égarer dans cette topographie de l'enchantement, croisant au passage la Sirène des Fidji, un vindicatif Ndzoo-Ndzoo ou un étonnant agneau végétal, et retrouvant ainsi sans le savoir le propos d'un fantomatique Grand Veneur, maître de cet hôtel superbe où bien des apparences sont trompeuses.
D'une personne disparue ne nous reste qu'une poussière d'images et de moments, une suite incohérente d'instantanés qui persistent inexplicablement et, pour ainsi dire, s'alourdissent avec le temps.Le disparu, ici, s'appelle Roland Barthes; et ces quelques pages voudraient suivre les reliefs ténus qu'il a laissés dans la mémoire d'un ami, inventorier le disparate de quelques scènes, affronter les énigmes que laisse, dans l'esprit de l'un de ses proches, un homme qui fut un maître.
Une anthologie des campagnes photographiques réalisées par Karl Lagerfeld pour Chanel. Le couturier est le premier de l'histoire à avoir voulu photographier lui-même les modèles des nouvelles collections pour la publicité. Cet ouvrage présente plus de 800 campagnes mettant en avant les différents départements de création de la maison Chanel : haute-couture, prêt-à-porter, croisière, métiers d'art et accessoires.
The first substantial book on the French Neo-Romantics, a cosmopolitan group working in 1920s Paris who turned against modernist abstraction in favour of a new form of figurative painting.
In 1926, the Galerie Druet in Paris made waves presenting a group of young painters who had spurned modernist abstraction and returned to a form of figurative painting. For most of them this was the first time they had exhibited, but their impact was considerable. Art critic Waldemar George baptized them the 'Neo-Romantics' or the 'Neo-Humanists'. They were influenced by Picasso, in particular his Blue and Rose periods, but went beyond him to forge new ways of painting. These were artists who liked to play with forgotten references and obsolete visual devices such as trompe l'oeil. They produced work for secondary art forms including the theatre, set design and ballet. In some ways they were the first post-modernists in the history of art, yet until now there has only ever been one book about them, After Picasso, published ten years after their exhibition. Only more recently has their influence on contemporary artists and thinkers including Max Jacob, George Hugnet and Gertrude Stein been recognized. Though friends, these painters never formed a formal group or movement.
The Second World War sent them on different paths, with the Berman brothers and Tchelitchev moving to the United States. Before their departure, however, their activities attracted the attention and admiration of a cosmopolitan group of characters, including Gertrude Stein, Alfred Barr, Lincoln Kirstein, George Balanchine and many others including leading fashion figures of the day, Christian Dior and Elsa Schiaparelli.