Au tournant des années 2000, François-Xavier Lalanne entama une collaboration avec les Presses de Serendip en illustrant un choix personnel de fables de La Fontaine, projet qui lui tenait à coeur depuis longtemps et qu'il n'avait pu jusqu'alors mener à bien.
Renouant avec l'art de la gravure et s'étant pris au jeu, il imagina dans la foulée un Bestiaire ordinaire, consacré aux animaux et insectes qui nous entourent, dont il accompagna les images d'une suite de petits textes à l'esprit et l'humour remarquables.
De ce qui devait être un volume unique, sortit finalement un triptyque : le Bestiaire ordinaire fut suivi d'un Bestiaire nécessaire, exaltant la faune domestique, puis d'un Bestiaire légendaire, peuplé de créatures fabuleuses, du centaure à Mickey. En un défi supplémentaire, chaque planche de ce triptyque se devait d'être exécutée dans une technique différente, reflet de la diversité du réel : de la gravure sur bois à la photo, en passant par la lithographie, la pointe sèche et l'héliogravure.
Limités à soixante-quinze exemplaires, imprimés à la main sur velin d'Arches, ces volumes n'ont guère quitté le secret des cabinets de collectionneurs et n'ont été vus que d'une poignée d'amateurs. Ils battent désormais des records en vente publique.
Le présent volume rassemble pour la première fois l'ensemble des planches des trois Bestiaires (y compris celles, restreintes à dix exemplaires, des tirages de tête). Mettant en regard gravures et sculptures, il illustre superbement la dimension graphique d'un univers dont on connaissait essentiellement la valeur plastique. Il offre ainsi une véritable révélation sur un aspect totalement méconnu de la création de Claude et Francois-Xavier Lalanne, artistes dont l'oeuvre est aujourd'hui saluée par la consécration internationale.
Connu jusqu'à présent des seuls amateurs, le mouvement néo-romantique fut pourtant soutenu dès son apparition, en 1926, par des auteurs aussi considérables que Gertrude Stein, Jean Cocteau, Julien Green ou René Crevel. Regroupant une poignée de jeunes artistes, il ouvrait une nouvelle voie face aux diktats de l'abstraction et du cubisme qui dominaient alors le monde de l'art.
Connu jusqu'à présent des seuls amateurs, le mouvement néo-romantique fut pourtant soutenu dès son apparition, en 1926, par des auteurs aussi considérables que Gertrude Stein, Jean Cocteau, Julien Green ou René Crevel.
Regroupant une poignée de jeunes artistes, dont le plus connu est aujourd'hui Christian Bérard, il ouvrait une nouvelle voie face aux diktats de l'abstraction et du cubisme qui dominaient alors le monde de l'art.
Assimilé par certains à une variante du surréalisme ou à un secteur de l'art fantastique, il illustrait cependant une vision esthétique totalement singulière : art de l'exil et de la mélancolie, mais aussi du jeu avec les apparences et l'illusion, il répond à des préoccupations qui nous sont désormais proches.
C'est à découvrir la cohérence et la richesse de ce mouvement qu'invite le présent ouvrage : publié à l'occasion de la première exposition consacrée aux néo-romantiques par le musée Marmottan Monet à Paris, il rassemble plus d'une centaine d'oeuvres, jamais reproduites pour la plupart, ainsi qu'un choix de textes inédits ou introuvables, constituant un apport considérable à notre connaissance de ces artistes qui, pour n'avoir jamais voulu se plier à une théorie ni aux ordres d'un chef, disparurent dans les marges de l'histoire de l'art moderne.
Julie Hamisky poursuit depuis plus de vingt ans une oeuvre secrète où la fragilité des formes naturelles se transmue en de fascinantes oeuvres d'art, bijoux et objets qui sont autant de véritables sculptures. C'est à cet univers qu'introduit le présent ouvrage, herbier remarquable d'hybrides vertigineux et magnifiques.
Appartenant à une famille d'artistes, Julie Hamisky a suivi les cours de l'école Penninghen et de l'école de direction artistique et architecture intérieure, ATEP, avant de suivre l'enseignement des sculpteurs James Metcalf et Ana Pellicer au Mexique en 1999. De retour à Paris deux ans plus tard, elle est invitée par Claude et François-Xavier Lalanne à partager leur travail, entamant une collaboration, à laquelle est associé son mari Darius Metcalf, qui durera jusqu'à la disparition de Claude en 2019. Elle commence alors à montrer ses créations personnelles, bijoux, masques et objets, dans diverses galeries américaines (Leila Heller, Paul Kasmin) et françaises (Quintessence, Fondation Jean-Gabriel Mitterrand).
« Sur les traces de Claude, j'utilise tout ce que la nature peut me fournir » déclare-t-elle pour caractériser son approche.
Collectionneur de livres et d'objets d'art, esthète, spécialiste des cultures anglo-saxonne et italienne, Patrick Mauriès publié ou republié dans le cadre de la collection Le promeneur aux éditions Gallimard des auteurs du Bloomsbury group etc... Il a créé les éditions Les Presses de Serendip qui publient des livres d'artiste et de bibliophilie en édition limitée Coauteur de plusieurs livres avec Christian Lacroix ou Jean-Paul Goude, il a écrit près de quarante ouvrages, dont Les Cabinets de curiosités, prix André Malraux en 2002.
Né en 1930 à Paris, José Quiroga fut peintre, dessinateur et décorateur de théâtre. Son travail et son parcours furent marqués par des rencontres et des collaborations avec des metteurs en scène tels que Nicolas Bataille, Jean Bollery. Sa rencontre avec le décorateur Christian Bérard fut déterminante, elle lui donna le goût de l'art et du théâtre.
Né en 1930 à Paris, d'une mère française et d'un père bolivien, José Quiroga fut peintre, dessinateur et décorateur de théâtre. Son travail et son parcours furent marqués par des rencontres et des collaborations avec des metteurs en scène tels que Nicolas Bataille, Maurice Jacquemont, Henri Ronse et Jean Bollery. Sa rencontre avec le décorateur Christian Bérard fut déterminante, elle lui donna le goût de l'art et du théâtre.
En éditant un premier volume intitulé José Quiroga, décorateur de théâtre, les Editions du Regard ont mis en lumière une activité artistique essentielle de Quiroga, mais qui n'a jamais été dissociée d'une autre tout aussi essentielle, plus secrète, plus intime, plus libre, celle de l'artiste peintre, et d'un peintre qui aime à rêver d'ailleurs, ce que révèlent les dessins et les gouaches.
Suivant un processus d'assimilation et de métamorphose où l'on reconnaît l'un des motifs obsessifs de l'oeuvre de Quiroga dans le paysage qui l'entoure, l'absorbe, et dans lequel elle semble se diffuser comme par capillarité. Ce réseau, ne serait-il pas une réponse possible à notre énigme initiale comme suivie par la pointe d'un sismographe, la méticuleuse finesse de la plume, la douce minéralité des gouaches ?
Né en 1930 à Paris, José Quiroga fut peintre, dessinateur et décorateur de théâtre. Il a collaboré avec des metteurs en scène tels que Nicolas Bataille, Jean Bollery. Sa rencontre avec le décorateur Christian Bérard lui donna le goût de l'art et du théâtre. Ses décors de théâtre s'inscrivent dans un univers à la fois dense et sombre, parsemé de touches de couleurs claires et de tonalités glacées.