Sous l'ancien régime, les galères avaient un double but : punir les coupables de crimes souvent dérisoires et fournir au roi des rameurs dont il avait un grand besoin pour assurer la suprématie de sa marine sur les mers.
En 1748, une ordonnance royale définit les bagnes, sans pour autant supprimer les galères. a toulon, brest, rochefort, nice, le havre, cherbourg et anvers furent créés les premiers bagnes. au xixe siècle, en nouvelle-calédonie et en guyane, leur succédèrent les bagnes coloniaux qui permettaient d'éloigner ceux que la société rejetait. tous les condamnés à la transportation passaient par la rochelle et la citadelle de saint-martin-de-ré avant d'embarquer pour ces enfers dont peu sont revenus.
Cet ouvrage retrace la tragique destinée de ces hommes souvent broyés sans recours par la justice.
Les 26 lettres de l'alphabet ouvrent autant de pistes pour partir à la découverte de cette île du Marais poitevin, dernière terre en mer de l'Aunis :
L'île de Ré.
Cet ouvrage se distingue par l'originalité des 26 clefs qui le composent, et que l'on doit à des textes historiques souvent inédits, aux objets archéologiques récemment découverts et à la mise au jour de mémoires orales. Le lecteur y découvre notamment les liens de Ré avec l'histoire des citadelles frontalières de la France, avec les ports proches ou lointains de l'océan Atlantique, ainsi que la longue présence de ses vignerons et de ses sauniers qui ont obstinément disputé leur terre à la mer.
Mais Ré est aussi une île remarquable pour la beauté de ses paysages et la richesse de ses milieux naturels, tous décrits et mis en valeur dans ce livre.
En replaçant rigoureusement les faits dans leur contexte historique et grâce à la diversité de ses approches, Pierre-Philippe Robert apporte un regard original et curieux sur une île à la fois accueillante et secrète.
Féru de l'histoire de l'île de Ré, archéologue, le Rétais Pierre-Philippe Robert est l'auteur de plusieurs publications, dont un ouvrage dans la collection Mémoire en Images aux Editions Alan Sutton.
« Il est remarquable que l'Inconscient d'un homme peut réagir à l'inconscient d'un autre homme en tournant le conscient ». Après cette réflexion dans Métapsychologie, Freud insistera, dans différents textes sur la dimension économique à l'oeuvre dans les processus de transmission, ainsi que sur la régression et en particulier la régression formelle dans le rêve, mais aussi dans la rêverie.
Dans les groupes circulent des émotions et des affects, avec parfois une dimension énigmatique sur le « comment ça passe. » Les psychanalystes travaillant avec des familles ont souligné les avatars des passages entre générations. Les institutions et associations de soin et de formation peuvent vivre des moments de crise où « ça ne passe plus », comme si le temps s'était arrêté.
Ce numéro s'intéressera aux processus de passage et à leur temporalité, mais aussi à la façon dont ils peuvent être incarnés par des « passeurs ». Ce thème pourra ainsi se décliner tant au sein des groupes thérapeutiques qu'avec le groupe familial et l'institution, en articulant le transfert - et ses différentes formes - aux passages sur une autre scène.
L'Homme mondialisé transforme les lieux en flux. De plus en plus de personnes vivent au carrefour de plusieurs langues. Mobilités géographiques et bricolages identitaires font le quotidien des managers de multinationales, avocats d'affaire, artistes ou chercheurs. Comment comprendre cet « humain mondialisé » par une vie de travail ? La mobilité est-elle un idéal à suivre ? Ce livre propose une interprétation sociologique de la mobilité des élites dans de très grandes entreprises.
Le développement considérable des nouvelles technologies numériques et l'importance des réseaux sociaux amènent à nous questionner sur la spécificité des groupes virtuels. Dans quelle mesure, d'une part, les notions d'objet virtuel et de réalité virtuelle interrogent le rapport à la réalité psychique et la dimension de l'inconscient ? D'autre part, dans quelle mesure ces nouvelles technologies peuvent s'articuler avec la pratique clinique groupale ?
Les processus de virtualisation sont ceux qui sont mobilisés dans tout processus créatif. Il y a une anticipation hallucinatoire de l'objet.
L'enjeu du virtuel n'est-il pas de se substituer à l'absence de l'objet, au désaveu de l'absence ?
Qu'en est-il de l'autre dans les réseaux numériques ? Quels sont les destinataires ?
Quels enjeux dans les processus de croissance de l'adolescence en quête d'identité et de reconnaissance, alors que la temporalité et la spatialité se déconstruisent, se diffractent, se clivent ? Quelles conséquences dans le fonctionnement psychique des adolescents formatés dans une culture des écrans, du spectacle des images en flash, du zapping ?
Quel pacte d'alliance virtuel se noue dans ces liens d'affiliation aux groupes virtuels lors de jeux vidéo interactifs hyperviolents ?
Les projections pulsionnelles se déplacent sur des « amis » énigmatiques inconnus avec lesquels on peut « faire communauté » virtuelle.
Si nos repères sur la psychanalyse des groupes nous permettent de mieux saisir les mouvements d'illusion et de désillusion groupale associés avec ces rencontres affiliatives virtuelles, les notions d'appareil psychique groupal et d'enveloppe groupale sont mises à l'épreuve par l'absence d'une frontière claire caractérisant les interconnexions rhizomatiques des espaces numériques en réseau.
S'il y a sans doute à questionner une psychopathologie groupale associée au numérique pouvant confiner à des cyberaddictions ou à des déréalisations entre réalité interne et réalité externe, force est de constater que nos dispositifs peuvent y trouver de nouvelles créativités, de nouvelles utopies mais aussi de nouvelles interrogations. La facilitation que permettent ces nouvelles communications, en particulier entre des personnes séparées par des distances géographiques pose la question de la possibilité de thérapie groupale, de supervision par Internet. Comment penser le travail groupal dans des processus de formation à distance, par visioconférence ?
Différents auteurs illustreront ces préoccupations théorico-cliniques centrales dans nos sociétés où le lien social est en transformation à partir d'expériences cliniques encore parfois expérimentales.
Cet ouvrage explore de nouvelles pratiques interculturelles dans le champ du travail et propose des retours d'expérience utiles. Le management interculturel est né de la critique d'un modèle universel de gestion qui serait partout efficace. Mais les ancrages culturels et identitaires trouvent de nouvelles ressources et formes d'expression qu'il s'agit partout de repérer pour agir.
Pour donner à comprendre et à voir cela, encore fallait-il disposer d'historiens à la mesure de l'épisode.
Les Editions Perrin et le Mémorial de Caen ont réuni les trois spécialistes incontestés de la Seconde Guerre mondiale : Robert O. Paxton pour les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ; Jean-Pierre Azéma pour la France ; Philippe Burrin pour l'Allemagne et l'Europe. Dans ce livre qui s'annonce comme un ouvrage indispensable sur le Jour J, les auteurs racontent les dessous et les enjeux de la préparation, ils montrent les rivalités nationales autant que l'enthousiasme des libérateurs, ils décortiquent les opérations -vues pour la première fois de tous les côtés -, leur évolution hasardeuse et les conséquences du Jour J sur la suite de la guerre, depuis la campagne de Normandie et la libération de Paris jusqu'au départ du maréchal Pétain pour l'Allemagne, la stratégie des Anglo-Saxons comme celle du Reich.
En premier lieu, a été privilégiée une lecture systématiquement faite de regards croisés, focalisés à la fois sur les Anglo-Saxons (en y incluant les Canadiens), sur les Français, (les hommes de Vichy, les résistants de l'intérieur, comme ceux du gouvernement provisoire de la République), et tout autant sur les Allemands qui apparaissent presque toujours comme les parents pauvres du Jour J.
En deuxième lieu, une place de choix a été réservée aux enjeux géopolitiques et mémoriels. Si le déroulement technique du Jour J est traité de la manière la plus minutieuse possible, on ne peut s'en tenir au seul descriptif des affrontements militaires. Car cette seconde campagne de France a eu des retombées majeures sur la France de 1944 et des conséquences également pour la Wehrmacht.
Le troisième pari tient à l'imbrication continue du texte et d'une iconographie presque toujours originale et abondante, 400 documents inédits pour la plupart. Azéma, Burrin et Paxton livrent ici un ouvrage essentiel.