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Libéré après dix-huit ans de prison, l'opposant politique O Hyônu apprend que Han Yunhi, la femme qu'il a aimée, est morte. Elle lui a laissé des lettres, son journal, des carnets et des dessins.
Désemparé, perdu dans une Corée qui a considérablement changé, O Hyônu se remémore ses années d'utopie et de lutte clandestine, sa rencontre avec Han Yunhi, leurs quelques mois d'idylle hors du temps, puis les nuits d'enfermement. Surtout, il se plonge, passionnément, dans le journal que Han Yunhi a écrit pour lui durant son abscence, revivant l'itinéraire de la jeune artiste peintre des années 1970 à 1990, son implication dans un réseau de résistants, son séjour en Allemagne, la chute du mur de Berlin...
Pour Hwang Sok-yong, ce roman à caractère fortement autobiographique est d'abord « le portrait d'une génération qui a voulu réaliser le rêve d'une vie meilleure », mais c'est aussi un magnifique portrait de femme, une oeuvre magistrale.
À travers la descente aux enfers d'un homme écartelé par la division de son pays, brutalement séparé de sa famille, socialement déclassé, renié par le Nord et suspecté au Sud, partout indésirable, Hwang Sok-yong dit toute la cruauté d'une époque en folie qui pousse les êtres dans des voies sans issue. D'où l'émouvante beauté de son personnage, devenu emblématique.
Récit poignant, fulgurant, de l'existence d'un Candide pris malgré lui dans l'engrenage de l'Histoire, Monsieur Han est une oeuvre majeure de la littérature coréenne contemporaine.
Nous sommes à la fin du xixe siècle. En ces temps de disette et de corruption, la traite des enfants est un commerce qui alimente un immense trafic mafieux dans toute l'Asie du Sud-Est. Shim Chong n'échappe pas à la règle : vendue adolescente, elle va connaître tous les aléas d'un négoce sexuel florissant, des rives du fleuve Jaune aux ports de Shanghai, Taïwan ou Singapour, de la prostitution la plus sordide à la haute courtisanerie des geishas.
Le parcours initiatique de la jeune Shim Chong s'inscrit de façon magistrale dans une impressionnante saga de la prostitution et des métiers de la séduction, à une période charnière où l'Asie, sur fond de guerre de l'opium et de trafic d'armes, s'ouvre aux impérialismes occidentaux.
En romancier au souffle épique, fort d'un engagement qui l'apparente aux Zola, Dos Passos ou Soljenitsyne, avec sa vision aiguë du mouvement de l'Histoire, Hwang Sok-yong nous livre une somptueuse fresque romanesque.
Un homme se souvient de son enfance auprès de taegum, la jeune fille qui s'occupait de lui.
Les herbes folles ont poussé sur les ruines de son quartier, dévasté par la guerre, oú erre taegum devenue folle, elle aussi. blessures et failles de l'existence trahissent de même un soldat coréen envoyé au vietnam, un champion de lutte un peu naïf et gigolo, ou deux journaliers en route pour sampo en compagnie d'une prostituée. a travers ces quatre récits, hwang sok-yong révèle les déchirements d'un pays tout entier.
L'invité, c'est d'abord Ryu Yosop, pasteur coréen exilé aux États-Unis, amené à passer quelques jours en Corée du Nord pour y retrouver des membres de sa famille. Mais l'invité, c'est aussi un terrible fléau, importé en Corée par l'Occident : tant la variole... que les idéologies, porteuses de destruction et de mort.
Dans une forme littéraire audacieuse, inspirée d'un rite chaman destiné à consoler les âmes des défunts, Hwang Sok-yong revisite la période cruciale qui a précédé le déclenchement de la guerre de Corée. Les voix des vivants et des morts - victimes ou bourreaux - s'entremêlent, plaidant pour une réconciliation à travers le temps.
Un récit halluciné, au caractère magique.
En Corée du Sud, sur les côtes de la mer Jaune, les ouvriers d'un grand chantier s'insurgent contre leurs conditions de vie.
Dupés, dépossédés, mal logés, mal payés et mal nourris en échange d'un travail pénible et dangereux, ils organisent une grève. Les meneurs sont prêts à tout pour obtenir gain de cause.
Jusqu'au sacrifice de leur vie. Demeure le mirage d'une vie meilleure.L'oeuvre de Hwang Sok-yong, très ancrée dans l'histoire contemporaine, est toujours d'une vibrante actualité politique. Son engagement lui a valu l'exil et la prison.
Libéré après dix-huit années de prison, l'opposant politique O Hyônu apprend que Han Yunhi, la femme qu'il a aimée, est morte. Elle lui a laissé des lettres, son journal, des carnets et des dessins. Désemparé, perdu dans une Corée qui a considérablement changé, O Hyônu se remémore ses années d'utopie et de lutte clandestine, sa rencontre avec Han Yunhi, leurs quelques mois d'idylle hors du temps, puis les années d'enfermement.
Surtout, il se plonge, passionnément, dans le journal que Han Yunhi a écrit pour lui durant toutes ces années, revivant l'itinéraire de la jeune artiste peintre des années 1970 aux années 1990, son implication dans un réseau de résistants, son séjour en Allemagne, la chute du mur de Berlin... Se dessine alors un magnifique portrait de femme.
Hwang Sok-yong, quant à lui, définit cette magistrale uuvre romanesque, à caractère fortement autobiographique, comme " le portrait d'une génération qui a voulu réaliser le rêve d'une vie meilleure ".
Publié pour la première fois en France en 2005, le Vieux Jardin, a été adapté au cinéma en 2007, sous le même titre, par Im Sang-soo.
Ce roman a également été traduit en une dizaine de langues.
Hwang Sok-yong, né en 1943, fait sûrement partie des plus grands écrivains asiatiques de sa génération et des rares écrivains coréens qui sont lus et appréciés aussi bien au Sud qu'au Nord de la Corée. L'auteur de Shim Chong, fille vendue a obtenu de nombreux prix littéraires et a produit une uuvre qui reflète les tourments traversés par son pays. Son engagement lui a valu l'exil et la prison. La plupart de ses romans ont été traduits en plusieurs langues et sont lus dans le monde entier.
Hwang Sok-yong est sans conteste le plus grand ambassadeur de la littérature asiatique aujourd'hui. Oe Kenzaburo Également parus chez Zulma : Monsieur Han et la Route de Sampo (2002), l'Ombre des armes (2003), les Terres étrangères et l'Invité (2004).
L'Invité paraît aux éditions Points en janvier 2010.
" L'auteur cherche moins à évoquer les idées abstraites pour lesquelles ont lutté les "hommes ordinaires" comme son héros, que la vie intérieure de ceux-ci. Ce grand roman est un témoignage émouvant dans son dépouillement dédié à une génération de coréens qui avait cru pouvoir changer le monde. " Philippe Pons, Le Monde des livres.
En pleine guerre du Viêt Nam, Ahn Yeong-kyu, jeune caporal de l'armée coréenne, est affecté à Da Nang, au département d'enquête des forces alliées.
Il est chargé de la surveillance du marché noir, qui fait rage. Dans les allées du vieux marché Lê Loi, il découvre les complexités d'un conflit où la violence des combats ne le cède en rien à une féroce guerre économique. Il croise les destins de Pham Quyen, commandant de l'armée sud-vietnamienne, de son jeune frère Pham Minh, engagé dans les rangs viêt-congs. Mais aussi du lieutenant américain Stapley, de la Coréenne Haejeong, de madame Lin et maître Trinh...
Trafics, marchandages, guérilla et opérations militaires américaines sur fond de barbarie, tissent la trame du roman. Une immense fresque, où " les dollars jetés aux champs de la mort forment une fleur de moisissure rouge sang qui s'épanouit à l'ombre des armes ".