Humbert Humbert is a middle-aged, fastidious college professor. He also likes little girls. And none more so than Lolita, who he'll do anything to possess. Is he in love or insane? A silver-tongued poet or a pervert? A tortured soul or a monster?! Or is he all of these?
Nabokov le magicien...
Après Joyce et quelques autres, il a hissé le trompe-l'oeil, le parodique, le faux-semblant, l'illusion, l'effet de miroir et l'effet de masque au rang d'un art - l'un des plus grands.
Lui, le joueur d'échecs, le linguiste virtuose, le collectionneur de papillons a collectionné aussi, durant sa carrière, les malentendus. "Lolita", en 1958, l'a rendu célèbre. Un roman peut cacher parfois une oeuvre. Danc cette oeuvre se détache aussi un autre monument : Ada. Parce que, pour une fois, Nabokov le pudique fait appel à sa mémoire affective. Mais avec des tours, des détours et des scintillements de la plus éblouissante fantaisie.
"ll n'est rien dans la littérature mondiale, sauf peut-être les réminiscences du comte Tolstoï, qui puisse le disputer en allégresse pure, innocence arcadienne, avec les chapitres de ce livre qui traitent d'"Ardis"..." dit lui-même Nabokov.
Bien entendu, il fait toujours croire sur parole un homme d'esprit.
Voici un roman de Vladimir Nabokov inédit en français. Mécontent de la traduction anglaise de Chambre obscure qui était la version initiale de Rire dans la nuit, Vladimir Nabokov, exilé aux Etats-Unis, décida en 1937 de se traduire lui-même. Ce défi linguistique donna une oeuvre nouvelle et transformée, à "la précision absolue", évidente comme un axiome au pessimisme froid : "Il était une fois à Berlin, en Allemagne, un homme qui s'appelait Albinus. Il était riche, respectable et heureux. Un jour il abandonna sa femme pour une jeune maîtresse ; il aimait ; n'était pas aimé ; et sa vie s'acheva en catastrophe." Sous l'apparence d'un mélodrame berlinois, d'une comédie de moeurs, à trois, où l'on trompe et où l'on est trompé, Nabokov fait jouer la mécanique implacable de sa démonstration. L'amour est-il aveugle ? Oui, répond le démiurge Nabokov. La variation sur l'adultère devient alors une cruelle parodie où Gogol et Tolstoï passent comme des ombres. Le roman s'élargit en une fable intemporelle, les couleurs de la vie se fanent et se fondent bientôt dans une nuit noire sans lune. Pourtant, dans l'obscurité quelqu'un rit.
«De tous mes livres russes, La défense Loujine est celui qui contient et dégage la plus grande chaleur - ce qui peut paraître curieux, sachant à quel suprême degré d'abstraction les échecs sont supposés se situer. En fait, Loujine a paru sympathique même aux gens qui ne comprennent rien aux échecs et/ou détestent tous mes autres livres. Il est fruste, sale, laid - mais comme ma jeune fille de bonne famille (charmante demoiselle elle-même) le remarque si vite, il y a quelque chose en lui qui transcende aussi bien la rudesse de sa peau grise que la stérilité de son génie abscons.»Vladimir Nabokov.
Voici l'autobiographie de Vladimir Nabokov, dans l'édition révisée et augmentée parue aux États-Unis sous le titre Speak, Memory, an Autobiography revisited et comprenant la préface inédite de sa traduction russe. De toutes ses oeuvres écrites en anglais, l'auteur n'a choisi de retraduire lui-même en russe que celles qui lui tenaient particulièrement à coeur : Lolita et Autres rivages. Livre nostalgique sur une Russie disparue, Autres rivages restitue avec une magie éblouissante l'enfance de l'auteur et son exil européen : «Comme le cosmos est petit (une poche de kangourou le contiendrait), comme il est dérisoire et piteux comparé à la conscience humaine, à un seul souvenir d'un individu et à son expression par des mots ! Peut-être suis-je attaché à l'excès à mes toutes premières impressions, mais après tout je leur dois de la reconnaissance. Elles m'ont montré le chemin d'un véritable Eden de sensations visuelles et tactiles.»
Le Don n'est pas seulement un roman - autobiographique ou non - mais aussi une étude littéraire, un livre à l'intérieur d'un livre, dans lequel sont analysés minutieusement tous les mécanismes de la création, et les bases sur lesquelles elle repose:la mémoire, dans les poèmes sur l'enfance; l'imagination, dans la tentative d'interprétation concernant l'univers paternel; la réalité historique.
Cincinnatus C..., condamné à mort, est détenu dans une prison extraordinaire, nantie d'un personnel non moins bizarre. Importuné par d'étranges visiteurs qui viennent le tourmenter dans son cachot, chacun à sa manière, rongé par la peur du supplice dont il ignore la date, le détenu ne cesse de ruminer son cas : «Il n'est pas comme les autres : il reste imperméable à la lumière.» À la suite d'un ultime cauchemar, sonne l'heure du supplice. Mais, avant que le bourreau n'ait achevé son geste fatal, Cincinnatus se relève du billot, descend les marches de l'échafaud et se dirige du côté «où se tiennent les êtres semblables à lui».
Pnin is a professor of Russian at an American college who takes the wrong train to deliver a lecture in a language he cannot master. Pnin is a tireless lover who writes to his treacherous Liza: "A genius needs to keep so much in store, and thus cannot offer you the whole of himself as I do." Pnin is the focal point of subtle academic conspiracies he cannot begin to comprehend, yet he stages a faculty party to end all faculty parties forever.From the Trade Paperback edition.
In Pale Fire Nabokov offers a cornucopia of deceptive pleasures: a 999-line poem by the reclusive genius John Shade; an adoring foreword and commentary by Shade's self-styled Boswell, Dr. Charles Kinbote; a darkly comic novel of suspense, literary idolatry and one-upmanship, and political intrigue.
Vladimir Nabokov's early novel is the dazzling story of the coarse, strange yet oddly endearing chess-playing genius Luzhin. Discovering his prodigious gift in boyhood and rising to the rank of International Grandmaster, Luzhin develops a lyrical passion for chess that renders the real world a phantom. As he confronts the fiery, swift-swooping Italian Grandmaster Turati, he brings into play his carefully devised defence. Making masterly play of metaphor and imagery, The Luzhin Defense is the book that, of his early works, Nabokov felt 'contains and diffuses the greatest warmth'.
The state has been recently taken over and is being run by the tyrannical and philistine 'Average Man' party. Under the slogans of equality and happiness for all, it has done away with individualism and freedom of thought. Only John Krug, a brilliant philosopher, stands up to the regime. His antagonist, the leader of the new party, is his old school enemy, Paduk - known as the 'Toad'. Grieving over his wife's recent death, Krug is at first dismissive of Paduk's activities and sees no threat in them. But the sinister machine which Paduk has set in motion may prove stronger than the individual, stronger even than the grotesque 'Toad' himself.
Albinus - rich, married middle-aged and respectable - is an art critic and aspiring filmmaker who lusts after the coquettish young cinema usherette Margot. Gradually he seduces her and convinces himself he is irresistible to her, but Margot has other plans. She wants to be a film star, and when Albinus introduces her to the American movie producer Axel Rex, she sees her chance - and plotting, duplicity and tragedy ensue.
An autobiographical volume covering Nabokov's first 40 years up to his departure from Europe for America at the outset of World War II, telling of his emergence as a writer, his early loves and his marriage, his passion for butterflies and his lost homeland.