Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Prix
Libretto
-
Ami et rival de Dickens, Wilkie Collins inventa avec Pierre de Lune le premier récit policier moderne, et a donné au roman victorien une nouvelle mission : dire et montrer ce qu'il était de bon ton de taire et de cacher. Vices privés, vertus publiques ! Borges, T. S. Eliot, Charles Palliser considèrent ce livre comme l'un des sommets absolus du genre. Il n'est évidemment pas question de résumer ici ce roman gouverné de bout en bout par la peur, oeuvre « hitchcockienne » avant la lettre, qui réussit cet inquiétant tour de force : une fois le livre refermé, chaque lecteur possède, ou croit posséder, sa propre interprétation du mystère. Du très grand art !
-
Sur le front franco-allemand, pendant la guerre de 1870, le hasard réunit deux jeunes Anglaises. Lorsqu'un obus frappe l'une d'entre elles, l'autre décide aussitôt d'usurper son identité pour rompre avec un passé infamant et vivre enfin une vie meilleure. Au début, tout se passe pour le mieux. Mais, très vite, les événements vont prendre un tour inattendu.
On peut faire confiance au génial Collins (1824-1889), rival et ami de Dickens, pour mettre les nerfs de ses lecteurs à vif. Ce féministe convaincu dresse ici l'un de ses plus beaux portraits de femmes : celui de Mercy, pécheresse repentie et amoureuse, confrontée à toutes les bassesses et à toutes les hypocrisies de la société victorienne, mais qui finit néanmoins par accepter les plus durs sacrifices pour faire triompher le bon droit et la vérité.
-
Aussi dissemblables que possible, deux jeunes gens se retrouvent attirés l'un vers l'autre par une force défiant toute cohérence. Les deux portent le même nom, héritage d'une histoire tragique qui les fera vivre un cauchemar éveillé. L'un, surtout, sait ce que l'autre ignore et l'un des deux, semble-t-il, est de trop sur cette terre...
-
Cache-cache annonce déjà le très trouble climat de La Dame en blanc. Collins y distille ses plus délicieux poisons. Fondé, selon la bonne habitude de l'auteur, sur le thème de la révélation d'un secret de famille du genre inavouable, le roman est surtout prétexte à la mise à nu d'un sentiment dérageant : le désir de vengeance, qui ne laisse en repos, comme bien l'on devine, ni les personnages ni les lecteurs. Mystère, ambiguïté, humour : les trois ingrédients du suspense selon Collins sont là !
-
Rejeton de bonne famille, petit-fils de lady, et fils de médecin, Francis Softly gagne sa vie en caricaturant l'aristocratie rencontrée dans les salons de sa grand-mère.
Aussi, lorsque son père lui enjoint de renoncer à ses dessins, quitte-t-il le domicile paternel pour vivre de son art et connaître toutes sortes d'aventures : tour à tour emprisonné pour dettes, faussaire, il multiplie les exactions avec bonne humeur et insouciance jusqu'à la rupture flagrante avec les codes de son milieu d'origine.
-
« Deux années se sont écoulées depuis que les explorateurs partis d'Angleterre à la recherche d'un passage au nord-ouest ont dit au revoir à leur pays natal et au monde civilisé. L'entreprise a échoué. L'expédition arctique s'est perdue au milieu des glaces des mers polaires. Les excellents navires Wanderer et Sea-Mew, ensevelis dans ces vastes solitudes, ne sillonneront jamais plus les flots. ».
Après un terrible hivernage au milieu de l'océan gelé, un équipage parti en 1845 et mené par Sir John Franklin est décimé par la faim et le froid. Dans cette longue nouvelle, à l'origine une pièce de théâtre écrite avec Charles Dickens, William Wilkie Collins livre le récit de ces gentlemen anglais soumis aux impératifs de la survie et révèle les profondeurs glacées de l'âme humaine. -
Aveugle depuis la plus tendre enfance et amoureuse dans une fièvre indécente d'un homme dont les vertus se résument pour elle à sa voix et à la douceur de ses caresses, une jeune fille du meilleur monde recouvre soudainement la vue. Elle qui n'avait jamais perçu les autres qu'avec son coeur et sa peau réalise, prise dans un complot qui la dépasse, que la lumière peut aussi révéler la laideur et les ombres. A qui faire confiance quand les apparences ne correspondent pas à ce que l'on ressent ? Quand le beau respire l'abjection et que le laid bouleverse ? Ne faut-il réellement croire que ce que les yeux montrent lorsque la malhonnêteté avance drapée de plus beaux atours ? Et que dire alors de la vérité lorsque que tout le monde la déforme ?
-
Que faire lorsque l'homme que vous aimez et qui vient de vous épouser se révèle porter un autre nom ? Comment réagir, bien qu'unie pour le meilleur et pour le pire, à la découverte que tout l'accuse du meurtre de sa première épouse ? Si l'amour rend aveugle, il donne également des forces insoupçonnées ! Intimement persuadée de l'inno-cence de son mari, Valeria va remonter l'écheveau d'une histoire bien différente de celle souhaitée par toute la bonne société mortellement sournoise...
Thriller labyrinthique, vibrant portrait d'une héroïne libre et intraitable, Seule contre la loi passe pour le premier roman policier dont le détective est une femme. À la lecture de cet opus, on comprend l'admiration sans bornes qu'Alfred Hitchcock vouait à W. W. Collins, ami et rival de Dickens. -
Chantage amoureux, malédiction familiale, meurtre, imposture et autres manipulations composent ces Histoires regrettables où le célèbre auteur de La Dame en blanc prend plaisir à soulever, avec toute l'inconvenance qui le caractérise, le voile pudique dans lequel se drape la société victorienne de son temps, si prompte à .cac?er ses turpitudes sous les apparences de la vertu. Dans ces hist01res étranges, et parfois terrifiantes, affleurent les noirceurs de l'inconscient et les sentiments inavoués ...
-
Écrit en 1852, Basil est, sous la crinoline des robes victoriennes, le plus sexué des romans de Collins : un jeune homme innocent, introverti et issu de l´aristocratie anglaise s´engage dans un mariage qui ne tarde pas à se révéler le pire des traquenards...
Sans pitié pour son lecteur, Collins ne lui fait guère de cadeau et puise dans ses observations quotidiennes pour raconter cette étonnante histoire.
-
En cette nuit du 23 août 1829, le manoir des Treverton sur la côte ouest de la Cornouailles n'est que silence et ténèbres. Mrs Treverton, avant de rendre l'âme dans la solitude, dicte à sa dame de chambre, Sarah Leeson, une mystérieuse confession qu'elle lui fait promettre de ne jamais détruire. Des années plus tard, le manoir est mis en vente. Sarah a disparu et, avec elle, son secret.Mais alors que le fils du nouveau propriétaire s'apprête à épouser Rosamond Treverton, la fille des anciens maîtres du lieu, une étrange domestique fait son apparition. Elle semble tout connaître des mystères de la maison. Le passé, insidieusement, revient hanter l'existence des futurs époux que tout promettait au bonheur...
-
Ces six nouvelles de jeunesse publiées d'abord dans la revue de son ami et rival Dickens, nous révèlent un Collins au sommet de son talent qui nous transporte de l'Angleterre bourgeoise à l'Italie des bals masqués, en passant par la France de la Terreur. L'auteur a eu la singulière habileté d'insérer ces textes a priori disparates dans une trame parfaitement cohérente. Une jeune femme, Leah, est censée les transcrire quand la nuit tombe, sous la dictée de son mari, un portraitiste que la cécité menace. Son épouse a donc imaginé pour survivre un expédient original : rédiger un best-seller à partir des meilleures histoires racontées au peintre par ses modèles lors des séances de pose.
Et, pour Collins, le succès fut au rendez-vous. Avec un sens inné de l'intrigue, il accumule comme à plaisir dans ces pages complots, meurtres, vengeances et amours contrariées, renouant ainsi avec cette littérature « gothique » échevelée, d'inspiration à la fois populaire et féminine, que la bonne société affectait de mépriser.