Mille rêves, fous et apaisants. Autant d'échos de nos âmes. Qui ennoblissent la nuit. Purs et sans pleurs. Délectables à l'envi. Tourner la clef des songes, se laisser bercer de la douce mélodie d'une boîte à musique ensorcelante. S'égarer dans sa folie, fuite en avant de rêves en partance, rire d'un monde qu'il nous reste à construire C'est avec abandon qu'on se laisse entraîner par la mélancolie d'Oriabel Winkler. On y découvre aux détours de labyrinthes incertains les errances de l'âme et du coeur, le charme de la Kabylie, les regrets et l'espoir, l'avant et l'après. Mais aussi et surtout, comme un rêve qui nous porte, ce temps suspendu.
Avidité des lèvres, impatience et fébrilité du corps en attente, regards ardents, besoin d'apaiser ses turbulences intérieures au contact de l'autre et de sa peau : des images et des thèmes filés tout au long d'un recueil composé par celle que l'on peut qualifier de poétesse du désir. Par celle qui sait travailler ses vers pour leur impimer ces flux et reflux de l'envie épidermique, quasiment animale, de l'être aimé. Dusse l'obsession la tenailler et la submerger.