Voilà enfin le fruit d'un travail étonnant qui a permis à Roger Forst d'exhumer le passé de Strasbourg à partir de photographies oubliées, de daguerréotypes inédits et de cartes postales rares. Il nous replonge dans le Strasbourg d'autrefois. Alliant une iconographie forte et des références précises, sa démarche permet de découvrir, ou redécouvrir pour les plus anciens, le cadre architectural, social et culturel de la ville tel qu'il était avant 1870, lorsque le destin et le visage de Strasbourg ont changé de manière irrévocable. Car les lieux portent la marque des changements politiques : les dominants deviennent les dominés, les places et les rues sont débaptisées, les socles des statues changent de locataires, les églises se font lieux publics... Dans cet ouvrage, Roger Forst a réussi la gageure de renouveler notre regard sur le destin singulier de Strasbourg, qui affiche désormais fièrement son statut de capitale européenne.
Pour comprendre l'Alsace, est-il meilleur endroit que le prestigieux Mont-Sainte-Odile ? Là, suspendu au-dessus du vide, à proximité de la chapelle des Anges, on découvre l'immense plaine du Rhin. Plus bas, sur les flancs de la montagne, les hommes ont bâti châteaux, monastères, villes et villages qui témoignent de l'extraordinaire richesse du patrimoine régional. Un patrimoine qu'il est désormais possible de découvrir tel qu'il était en 1836 grâce aux croquis réalisés par le jeune Louis Laurent-Atthalin. Il avait à peine 18 ans lorsqu'il a réalisé ce tour de force. C'est l'occasion aussi de faire connaissance avec la famille de l'artiste, avec ses illustres ancêtres qui se sont brillamment illustrés dans l'histoire de la France. Beaucoup d'entre eux étaient aussi d'extraordinaires artistes à leurs moments perdus. Ensemble, avec les oeuvres magnifiques de Louis Laurent-Atthalin, ils offrent ici un témoignage unique de ce qu'était au XIXe siècle le pays de sainte Odile.
La guerre de 1870 a douloureusement marqué les consciences ; ses funestes batailles et ses conséquences sont encore perceptibles aujourd'hui sur les plans culturel, linguistique et juridique.
Roland Hoyndorf et Willy Schneider, tous deux passionnés par l'histoire du conflit de 1870, nous racontent ses causes profondes, les faits qui l'ont ponctué et ses conséquences sur l'Alsace et la Lorraine. Mais la guerre de 1870 eut des effets jusqu'à Paris et sema ses morts autour de Beaune-la-Rolande, Saint-Privat, Le Bourget, Le Mans, Dijon et bien d'autres lieux de notre pays. Cet ouvrage, remarquablement illustré, vous fera redécouvrir cette guerre oubliée.
La forêt vosgienne présente encore des richesses naturelles variées et surprenantes.
C'est en photographe naturaliste averti que Jacques Martin nous fait découvrir et mieux connaître la magie de cette forêt. Il nous pousse à tendre l'oreille pour mieux écouter mille bruits, scruter le sol, lever la tête, respirer afin de sentir des odeurs nouvelles, mais également pour donner de la valeur à la vie. Ce témoignage, étayé par des photos d'une rare sensibilité, ne peut que donner l'envie de participer à la préservation de ce patrimoine exceptionnel mais tellement menacé...
Voilà une tradition sympathique : le carnaval est inscrit dans l'histoire des sociétés humaines comme un exutoire collectif face aux problèmes de l'existence.
Pour supporter le quotidien, il fallait bien que l'individu puisse un temps sortir de sa condition d'esclave et devenir, l'espace d'une célébration dérisoire, le centre de tous les pouvoirs et fêter avec éclat cette éphémère nomination avant de retomber dans l'anonymat. Légendes d'ici et d'ailleurs, sur les rives du Rhin, dans les ports du grand large, dans le lointain Brésil, de partout et de nulle part, elles véhiculent toutes le même message d'espoir, la même quête d'un bonheur idéal, le même détachement face au quotidien sans lesquels la condition humaine ne serait pas tout à fait ce qu'elle est.
Fêtons le carnaval...
Depuis la plantation des premières vignes, l'histoire de la viticulture alsacienne n'est pas celle d'un long fleuve tranquille. Si l'on excepte son siècle d'or, le formidable XVIe siècle, elle a toujours été tributaire des affrontements entre les peuples.
Elle a aussi subi les aléas climatiques, les années de mauvaises récoltes et les crises économiques. Mais aucun de ces événements n'a eu l'intensité des destructions du terrible phylloxéra et des dégâts causés par la politique du Reichsland.
Le vin d'Alsace a bien failli disparaître au tournant du XXe siècle ; il a fallu l'engagement de chercheurs et de viticulteurs déterminés pour qu'enfin, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il retrouve enfin le chemin de la qualité.
Aujourd'hui, de nouveaux dangers guettent le vignoble alsacien ; y faire face nécessite la mobilisation de tous les acteurs de la filière. Pierre Seltz, témoin de la mutation radicale de l'Alsace du XXe siècle, livre ici une somme exceptionnelle sur le parcours des viticulteurs alsaciens à travers les siècles et, fort des leçons qu'il en dégage, répond clairement à la question qui se pose : oui, résolument oui, le vin d'Alsace a un avenir, "car aucun pays au monde n'a une meilleure position qualitative quant à l'affinité des cépages nobles et des terroirs". Encore faut-il prendre cet avenir en mains et engager toute la profession sur la voie du redressement.
Les précédents des siècles passés, magnifiquement évoqués dans ce bel ouvrage, et les merveilleux atouts de nos vins nous invitent à ne pas gâcher l'héritage de toutes les générations de viticulteurs qui ont forgé le destin du vin d'Alsace.